Recherche publique : Le Pr François Zougmoré, lauréat du prix international Energie-Environnement-Climat 20152015 fut une année des plus prolifiques pour l’université de Ouagadougou. Deux enseignants-chercheurs ont obtenu des reconnaissances internationales. Après le Pr Philippe Sankara qui a découvert des russules dont une porte désormais son nom « Rusilla sankarae », c’est au tour du Pr François Zougmoré de remporter le prix de la recherche publique Energie-Environnement-Climat 2015. C’est la première fois que ce prix est décerné à un chercheur de l’hémisphère Sud. Il a présenté le trophée au monde universitaire et à son ministre de tutelle, le 11 février 2016. Le prix de la recherche publique Energie-environnement-climat est attribué par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Ce trophée récompense des laboratoires dont les recherches portent sur : le développement de technologies innovantes dans les secteurs de l’eau, de l’air, des déchets, de l’énergie, du bruit ; les impacts économiques, juridiques, climatologiques, sanitaires ou sociaux des options énergétiques ou environnementales prises ou à prendre par les différents acteurs économiques. Environ 1500 candidatures ont été enregistrées pour l’édition 2015. Les résultats proclamés en mi-octobre 2015 à Paris. Sur les huit lauréats, on retrouve le Pr François Zougmoré sous la coupole du Laboratoire de matériaux et environnement (LAME) pour la recherche intitulée « RainCellAfrica. Sa découverte : la mise en place d’un système de suivi/estimation des pluies en s’appuyant sur les réseaux de téléphonie mobile. Une première pour les chercheurs de l’hémisphère Sud. Ainsi, on pourrait affirmer que ‘’des chercheurs qui trouvent, on en trouve, à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo’’, la première et plus grande université publique du Burkina. « Nous sommes comblés que le Laboratoire des Matériaux et Environnement et ses collaborateurs regroupés dans RAINCELL aient mis au point une technologie innovante, peu onéreuse et accessible à tous les pays, pour la mesure de la quantité de pluie en Afrique », s’est réjoui le président de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo. Car, que ce soit l’agriculture, la gestion des ressources en eau, les alertes à la sécheresse ou aux inondations, l’analyse climatique etc.…, le suivi des pluies est essentiel. Le Burkina offre à l’hémisphère Sud son premier trophée C’est au Burkina Faso, pour la première fois dans l’hémisphère sud, que cette méthode de suivi des précipitations à partir des liens commerciaux de télécommunication terrestres a été mise en œuvre. Ce, grâce à la collaboration avec l’opérateur de téléphonie cellulaire, Télécel Faso. La méthode a été testée pendant la saison des pluies 2012 entre Korsimoro et Kaya. Et, a prouvé son efficacité en montrant une fiabilité de 95% pour la détection des jours pluvieux et une corrélation cohérente avec les relevés du pluviographe installé entre les deux pylônes. Présent à la cérémonie de présentation du trophée, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction, car précise-t-il « c’est la première fois que ce trophée va dans l’hémisphère Sud en récompense à la toute première méthode de suivi des précipitations à partir des liens commerciaux de télécommunication terrestre mise en œuvre au Burkina Faso ». Le Laboratoire de matériaux et environnement (LAME) que dirige Pr François Zougmoré (spécialité Instrumentation et Mesure) compte plus d’une quinzaine de chercheurs seniors, une trentaine de chercheurs juniors (des doctorants) et une vingtaine de DEA. Les origines des doctorants sont diverses : Burkina, Mali, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Niger, Tchad, Cameroun, Centrafrique et Madagascar. Moussa Diallo Vos réactions (3) |