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Burkinabè de la diaspora : Le Tocsin salue les premières actions du président du Faso

mardi 23 février 2016.

 

L’association, le Tocsin, a été reçue ce lundi, 22 février 2016 au Palais présidentiel, Kosyam, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Les responsables de ladite structure sont allés congratuler M. Kaboré pour son élection et porter à sa connaissance, les préoccupations de l’organisation. « Satisfaction », confient-ils à l’issue de leur tête-à-tête avec le président du Faso.

Arouna Savadogo, président de l’association et les membres de son bureau ont d’abord félicité le président du Faso pour sa « brillante » élection à la suite des élections du 29 novembre 2015. Elections dont ils saluent la « transparence et la crédibilité » pour y avoir pris part en tant que structure d’observation. Ils ont, par ricochet, donné leurs encouragements au président du Faso dans la conduite de ses missions quinquennales.

Selon M. Savadogo, son organisation se réjouit de la prise en compte de « tous les Burkinabè », de l’intérieur ou de l’extérieur, dans les premières actions du président du Faso. Il en veut pour illustrations, la nomination « à la haute charge de premier ministre, d’un Burkinabè de l’extérieur en la personne de Paul Kaba Thiéba » et la création du Ministère des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’Extérieur et la nomination d’un ministre délégué, chargé de la coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur. Tout en saluant ce ‘’ pas important’’, le Tocsin a encore plaidé pour un ministère plein dédié aux Burkinabè de l’extérieur.

Ce cadre a permis aux responsables de dresser les préoccupations majeures du Tocsin consignées dans un mémorandum transmis au président du Faso. Et c’est naturellement que l’effectivité du vote des Burkinabè de la diaspora, un des combats majeurs de l’organisation, a été remis au goût du jour. Une ‘’préoccupation’ qui a, selon le président du Tocsin, trouvé écho favorable auprès de Roch Marc Christian Kaboré qui a marqué son accord pour la prise en compte de la diaspora aux élections présidentielles de 2020 et des scrutins à venir. Toujours au chapitre des préoccupations, la participation pleine et entière de la diaspora au développement du pays par la mise en œuvre de mesures incitatives pour attirer les compétences et les investissements, la protection des droits des Burkinabè de l’Extérieur dans leur pays d’accueil, un meilleur ancrage institutionnel du Conseil supérieur des Burkinabè de l’Etranger (CSBE) par son rattachement à la présidence du Faso ou à la Primature pour plus d’efficacité, une meilleure participation des Burkinabè de l’Extérieur à la vie politique nationale (avec en ligne de mire, la participation des membres élus de la diaspora à l’organe législatif), l’adoption effective de la Stratégie nationale de Migration (SNMig), la prise en compte du besoin de reconnaissance des structures associatives de la diaspora par l’Etat burkinabè dans le cadre de la loi portant liberté d’association, la révision à la baisse du coût de la carte d’identité consulaire et l’augmentation de sa durée de validité (au besoin, l’aligner sur ceux de la Carte nationale d’identité burkinabè).

En outre, les responsables de l’association ont plaidé pour que dans son contrôle de l’action gouvernementale, l’Assemblée nationale mettre un accent particulier sur la gouvernance migratoire et les questions relatives à la diaspora. Ils ont également souhaité que soient prises des lois incitatives pour attirer les compétences et les investissements de la diaspora burkinabè. Aussi prônent-ils la reconnaissance des structures associatives de la diaspora dans le cadre de la loi portant association et, enfin, la participation de l’Assemblée nationale aux débats sur les questions de migration et de diaspora au Comité interparlementaire de l’UEMOA.
Reconnu association d’utilité publique en 2013, le Tocsin a pour missions d’initier et encourager toutes les activités favorisant l’intégration des Burkinabè de l’extérieur au Burkina et dans leur pays d’accueil, d’inciter les Burkinabè de l’extérieur à participer au développement du Burkina, de développer la solidarité entre les Burkinabè de l’intérieur et ceux de l’extérieur, de servir de relais entre structures gouvernementales et Burkinabè de l’extérieur.

Le Tocsin, c’est aussi la promotion des droits humains, de la paix, de l’intégration et de l’Unité africaine.

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net



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