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Destruction de produits périmés : Quels enseignements tirer ?

vendredi 19 février 2016.

 

Le mardi 09 février 2016, la douane de Ouaga route procédait à l’incinération d’une quantité importante de produits périmés et prohibés stockés dans ses magasins. Quelles sont les leçons à tirer par les commerçants de cette action douanière salutaire pour le consommateur burkinabè ?

La quantité des produits détruits est énorme car l’opération d’incinération a concerné 95 tonnes de marchandises dont du lait, de l’huile, des cigarettes, des piles, des produits chimiques et même des produits pharmaceutiques. S’agissant des raisons, l’inspecteur divisionnaire des douanes Issa Nana par ailleurs chef de bureau de Ouaga route explique : « C’est dans nos magasins que la plupart de ces produits se sont périmés. Les raisons sont d’ordre financier, sanitaire et légal. Pour certains types de produits importés, il est exigé la production de certains documents du commerce extérieur, la déclaration préalable d’importation (DPI), l’attestation de vérification COTECNA, du service phytosanitaire ou/et du laboratoire national de santé publique et les propriétaires des marchandises ne sont pas arrivés à produire ces documents. Voyez-vous, certains jeunes commerçants, sans information préalable aucune des services compétents, vont le plus souvent en chine s’approvisionner directement en produits qu’ils estiment se vendre bien. Mais une fois ces produits acheminés au pays, ils ne peuvent pas produire les documents nécessaires et finissent par prendre la poudre d’escampette abandonnant purement et simplement leurs marchandises. Il faut signaler qu’en plus des produits abandonnés, l’opération a aussi concerné des produits prohibés tels les médicaments de rue ». Et pour éviter ce type de situations fâcheuses et déplorables, le chef de bureau, en homme avisé, de ces questions conseille : « Avant d’importer tout produit, il faut au préalable prendre une autorisation d’importer. Lorsque vous faites venir les produits sans ce document, vous ne pouvez plus l’obtenir après coup .Au niveau du guichet unique, il y a aussi un certain nombre de documents requis. En tout état de cause, nous invitons les commerçants à se renseigner d’abord auprès de la douane, la chambre de commerce, le guichet unique...avant d’importer les produits. Ils doivent s’informer sur la réglementation en vigueur au plan national et du commerce extérieur afin de mener leur activités dans la légalité et la quiétude ».

S’informer davantage pour éviter toute situation fâcheuse et déplorable

La situation est en effet déplorable pour les commerçants fautifs. En effet, c’est une perte financière et économique sèche que de perdre ainsi ses marchandises. On peut penser que certains ont contracté des prêts au niveau de banques ou de bonnes volontés pour s’approvisionner, vendre et rembourser. On comprend alors dans quelle galère ils se retrouvent. Dans l’impossibilité d’écouler les marchandises détruites mais obligés de tenir leurs engagements contractuels auprès des tiers. Ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer les conséquences de leurs légèreté et négligence. En effet ce n’est pas parce qu’on a les moyens qu’on peut faire entrer tout type de produits même dangereux et nuisibles à l’homme sur le territoire national. Il faut s’entourer d’un minimum de garanties quant à la légalité et licité des actes qu’on pose en prenant le soin de s’informer. Sinon on se retrouve très vite dans de sales draps. S’il est vrai que par la même occasion, l’Etat ne perçoit pas d’impôts (TVA notamment) parce qu’il n’y a pas eu vente des marchandises, la situation est plus dramatique pour les commerçants concernés. D’où la nécessité pour eux de respecter strictement la réglementation commerciale, douanière et sanitaire dans l’exercice de leur profession. On évite alors de se mordre les doigts plus tard.

Angelin Dabiré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 18 février 2016 à 23:44, par Nabiiga En réponse à : Destruction de produits périmés : Quels enseignements tirer ?

    Je valide et d’ailleurs il faut que les services concernés fassent d’avantage pour nous délivrer de ce fléau des produits périmés. La bataille est en train d’être gagné à partir du moment où OBOUF est ses complices son derrière des barreaux, petit à petit, avec d’autres saisines, on arrivera au bout. À l’époque de Blaise et François, quiconque pouvait faire entrer au Burkina toute chose de périmée et toxique aussi longtemps que ces deux individus de triste mémoire avait leur part du butin. Eux en fuite, OBOUF en prison, cela représente déjà une bonne réduction. Bravo !!! Du courage surtout

  • Le 19 février 2016 à 06:56, par Alexio En réponse à : Destruction de produits périmés : Quels enseignements tirer ?

    La douane devrait investir un centre d incineration ac et effet. Au lieu de cette forme de destruction a ciel ouver qui pollue notre environnement.

  • Le 19 février 2016 à 09:08, par WENEGRE En réponse à : Destruction de produits périmés : Quels enseignements tirer ?

    Bravo au chef de bureau route
    Un grand enseignement à travers vos dires pour nos commerçants.
    Je souhaite que nos journalistes puissent le traduire à toutes les langues pour que nos commerçants puissent en tirer leçons ! Il faut bien que l’information circule.....
    Bon vent surtout à vous chef.

  • Le 19 février 2016 à 09:36, par kala mamoudou En réponse à : Destruction de produits périmés : Quels enseignements tirer ?

    tous commerçant trouvant son produit périmé,ce sont ceux qui veulent voir leurs bénéfices montés à 150%de leur prix d’achat.merci aux services d’hygiéne et la ligue des consommateur pour cette action

  • Le 19 février 2016 à 15:55, par bintoa En réponse à : Destruction de produits périmés : Quels enseignements tirer ?

    Je crois que vous n avez pas bien l’ultime article. Il a dt que les marchandises se sont périmées dans les magasins de la douane parce que ces commerçants n avaient pas ou n ont pas pu obtenir les documents nécessaires pour sortir leurs articles de la douane. Prenez soin de bien lire avant de réagir ! Ma question : pourquoi n avoir pas fait une vente aux enchères à la population, pas aux commerçants ? Ça vous donnait un peu de sous et ça soulageait certaines personne. C est vrai que la douane a les moyens de s offrir un incinérateur quand même ! C est polluant ce que vous faites, des piles, des produits chimiques brûlés à l air libre !