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Championnat de débat et d’art oratoire : L’ENAREF et le collège Saint Joseph Moukassa sur la plus haute marche

lundi 1er août 2016.

 

Le championnat national de débat et d’art oratoire a connu son épilogue le 29 juillet 2016, à Ouagadougou. En finale, le collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou a battu le lycée national de Bobo-Dioulasso dans la catégorie Secondaire. Dans la catégorie Supérieur, c’est l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) qui s’est adjugé la première place devant l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo. 50 établissements du secondaire et du supérieur ont pris part à cette 4e édition dont le thème principal était « jeunesse et changement climatique ».

Former les élèves et étudiants à l’art oratoire, développer le leadership qui sommeille en eux, participer au renforcement de la démocratie (le débat étant le socle de la démocratie), ce sont les objectifs visés par le championnat national de débat et d’art oratoire. Pour la 4e édition, le thème central était : « jeunesse et changement climatique ». « C’est pour que nous prenions conscience que chaque action quotidienne des jeunes burkinabè doit profiter à l’environnement, à l’humanité. Nous voulons un monde meilleur et nous devons être prêts à payer le prix. Le premier pas, c’est notre engagement en faveur de la protection de l’environnement », a expliqué Thomas d’Aquin Ouédraogo, le commissaire général des débats oratoires.

Le collège Saint Joseph Moukassa triomphe chez les élèves du secondaire

C’est l’hémicycle, lieu du débat contradictoire par excellence, qui a servi de cadre pour la finale de la 4e édition du championnat de débat et d’art oratoire. Dans les deux catégories (Secondaire et Supérieur), les résultats étaient très serrés. En catégorie secondaire, les finalistes devaient débattre sur le thème suivant : « Un gisement de pétrole a été découvert dans le sous-sol du parc Bangr Weogo pouvant alimenter en énergie la ville de Ouagadougou pendant dix ans. Faut-il l’exploiter ? » Le collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou était pour et le lycée national de Bobo-Dioulasso était contre. Les élèves de Koudougou ont été déclarés vainqueurs avec 84,88 points sur 100, contre 84,11/100 pour leurs challengers de Bobo. C’est aussi un des leurs, Judicael Doulkoum, qui a été désigné meilleur orateur du championnat avec une moyenne générale de 88,93/100.

L’Université de Ouagadougou battue par l’ENAREF

Dans la catégorie Supérieur, l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) était opposée à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo (UO1-PJKZ). Là, l’auditoire a eu droit à un débat de format parlementaire sur un projet de loi portant assurance vie pour les agents des eaux et forêts. L’UO1-PJKZ représentait le gouvernement et l’ENAREF jouait le rôle de l’opposition. A l’issue d’un match où la force de l’argumentaire se la disputait à l’éloquence, les financiers ont triomphé avec 86,33/100 points, contre 85,11/100 pour leurs adversaires.

Meilleur orateur du soir, Frank Edouard Ouédraogo est également sacré meilleur orateur du championnat dans la catégorie Supérieur avec une moyenne générale de 87,53/100. « Je suis vraiment content. L’art oratoire est quelque chose de passionnant. Savoir tenir la parole, convaincre un auditoire, ne pas trembler, garder son sang-froid, je vous assure que ce n’est pas facile. Ce championnat de débat et d’art oratoire est vraiment le bienvenu et j’invite la jeunesse à vraiment se l’approprier », a-t-il confié.

60 thématiques traitant de l’environnement

Quatre mois durant, de talentueux orateurs et débateurs à travers le Burkina, se sont affrontés dans cette compétition en art oratoire et en techniques de débats. 60 thématiques traitant de l’environnement et du changement climatique ont constitué les sujets de débat pour le championnat 2016. 50 établissements du secondaire et du supérieur ont pris part à cette édition. Aussi, 400 élèves et étudiants ont été formés en art oratoire et en techniques de débats à travers le Burkina.

« On dit que l’université est le temple du savoir, l’Assemblée nationale est le temple du débat oratoire. Nous ne pouvons que par devoir, féliciter les promoteurs de ces débats oratoires, les encourager et leur renouveler toute la disponibilité de l’Assemblée nationale, à les accompagner parce que ces activités constituent une occasion de voir éclore de jeunes talents, de les voir grandir et espérer qu’ils seront de futurs députés plus outillés pour venir défendre le peuple burkinabè », a lancé Bénéwendé Sankara, le 1er vice-président du parlement.

Moussa Diallo
Lefaso.net