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Charte africaine de la jeunesse : PYPA évalue sa mise en œuvre

mardi 9 février 2016.

 

L’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le Développement (IGD) en collaboration avec la fondation internationale du parti du centre Suédois a organisé les 5 et 6 février derniers une conférence régionale sur la « charte africaine de la jeunesse », dans le cadre du programme de renforcement des capacités des jeunes leaders en politique (PYPA). Les jeunes de la sous-région ont pendant 48h, fait l’état des lieux de la charte, huit ans après sa mise en place. Le concours PYPA 2016 a été remporté par les jeunes de l’UDR, un parti malien.

Les jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie(URD), principal parti de l’opposition au Mali a remporté le premier prix du programme de renforcement des capacités des jeunes leaders en politique (PYPA « program for young politicians in Africa », en anglais). Un programme mis en place par l’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le Développement (IGD) en collaboration avec la fondation internationale du parti du centre Suédois.

Le PNDS du Niger et l’ADF/RDA du Burkina arrivent deuxième ; pendant que le PARENA du Mali ferme le quatuor.

Les prix ont été remis à la cérémonie de clôture de la conférence régionale sur « La charte africaine de la jeunesse, Etat des lieux et perspectives ».

« Nous avons primé un certain nombre de partis, ceux qui ont montré qu’ils ont le mieux assimilé les acquis théoriques de la formation. Lorsque ces jeunes vont retourner chez eux, ils vont disséminer, restituer les acquis à la base », a dit le Pr Magloire Somé au nom du Conseil d‘administration de l’IGD. « La jeunesse de ce parti (URD, Ndlr.), a décidé de trouver la caution de leur candidat à la présidentielle. Ce sont les jeunes qui ont mobilisé 17 millions ; ce qui a obligé le candidat à signer un contrat social avec eux. En s’appropriant les acquis de la formation, les jeunes se sont imposés », a poursuivi le représentant du Conseil d’administration.

Thymoté Totégué Dao, le président du mouvement national de l’URD, principal parti de l’opposition a dit sa joie de recevoir le prix. Mais selon lui, cela doit inciter les jeunes africains à travailler davantage pour s’imposer dans les différents pans de la gouvernance de leurs pays.

« Il faut continuer avec tous les jeunes d’Afrique, à travailler jusqu’à avoir une jeunesse responsable, qui prend toute sa place. Pour le moment, nous sommes à la traine. Au niveau du parti suédois, la jeunesse est au niveau de 25 ans, alors que nous nous discutons pour 35 ans, 40 ans », a-t-il noté.

La conférence régionale de 48 h a regroupé des jeunes de l’Afrique du Sud, du Benin, du Burkina, du Mali, du Niger, de l’Ouganda, de la Suède.

L’autonomisation des jeunes, une stratégie de développement

« A travers le programme de renforcement des capacités des jeunes politiques, mis en œuvre depuis 2012, les jeunes de l’Afrique de l’Ouest trouvent une opportunité pour améliorer leur participation et leur influence dans la politique et dans la société ; dans la perspective de consolider la démocratie, la bonne gouvernance et les droits humains dans leurs pays respectifs » , a dit le ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle, Jean Claude Bouda qui a présidé la cérémonie de clôture de la conférence.

Pour le ministre, l’autonomisation des jeunes, plus qu’une nécessité apparait comme une stratégie de développement. « Tout le monde est conscient aujourd’hui que la paix, la stabilité politique, la cohésion sociale et la prospérité économique passent par une implication active des jeunes aux sphères de décision. »

Jean Claude Bouda a par ailleurs félicité l’IGD et ses partenaires pour avoir initié une formation sur la charte africaine de la jeunesse qui a permis de faire le point de sa mise en œuvre et de son internalisation dans les législations des différents pays. Le Pr Magloire Somé a dit espérer que les conclusions de la rencontre soient prises en compte par le gouvernement. « Le gouvernement prendra bonne note », a répondu le ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle pour qui la politique nationale de la jeunesse qui sera relue, intégrera sans doute les aspirations plus actuelles de la jeunesse Burkinabè.

Tiga Cheick Sawadogo
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