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Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

samedi 6 février 2016.

 

A la sortie du conseil des ministres de ce mercredi 03 février, le ministre de la communication, porte parole du gouvernement a déclaré à la presse que des mesures avaient été prises et en cours d’exécution pour résorber la crise à l’université de Koudougou. Il était temps car la situation sociale délétère dans laquelle se trouve cette université depuis trois longs mois menaçait de dégénérer.

Le gouvernement a donc paré au plus pressé pour résoudre une crise conjoncturelle. Quid de la crise structurelle qui a induit les grandes difficultés actuelles des universités publiques ?

Assurément l’une des patates chaudes que le pouvoir de Blaise Compaoré puis le gouvernement de la Transition ont refilée à Roch Marc Christian Kaboré, c’est l’imbroglio dans lequel tanguent les universités publiques. En effet, des difficultés d’application du système LMD au retard de paiement des bourses de stage, en passant par les effectifs pléthoriques des étudiants, la rareté ou l’absentéisme des enseignants, le délabrement des salles de cours, les problèmes sont nombreux. Aucune université ou démembrement d’université publique n’est épargné. Les dysfonctionnements enchevêtrés les uns aux autres ont fini par faire de ces universités, un capharnaüm de frustrations où les insatisfactions des enseignants se le disputent au mécontentement des étudiants. La situation est grave ; si grave que l’on peut considérer les universités publiques notamment l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou comme une poudrière, une bombe où un volcan social en sommeil. Trop de problèmes sociaux, académiques, financiers, etc. se sont accumulés au fil des années et le cratère pourrait céder d’un moment à l’autre. Il faut vite désamorcer cette bombe.

Dans cette logique, les observateurs sont attentifs à la diligence avec laquelle les nouvelles autorités s’attèlent à trouver des solutions à la paralysie de l’université de Koudougou. Les étudiants, notamment les fonctionnaires stagiaires, qui menaçaient de descendre dans la rue ce vendredi, ont vu la satisfaction d’une partie de leurs revendications : Le paiement de trois mois d’arriérés de bourse de stage. Ils ne sont donc pas descendus dans la rue. Les enseignants on l’espère, reprendront également le chemin des amphis très bientôt avec le règlement de leurs piges de vacation et les indemnités de correction des examens et de soutenance. Tant mieux si le gouvernement a pu colmater les brèches et éviter que ça n’explose à Koudougou. Mais des questions demeurent lancinantes, angoissantes. Combien de temps cette accalmie obtenue in extremis va-t-elle durer ? Qui sont les responsables de cette incurie qui a conduit à l’accumulation de plus de 700 millions d’impayés divers à l’université de Koudougou ? Est-ce le ministère des finances, le ministère des enseignements secondaire et supérieur ? La direction de l’université de Koudougou ?

A croire les déclarations du président de cette université, la faute est imputable à l’Etat pour manque d’allocation suffisante de budget. A budget insuffisant, déficits chroniques. A déficits chroniques, impayés abyssaux. A impayés abyssaux, budget insuffisant et la boucle est bouclée. Vous l’aurez compris, les universités publiques sont dans un cercle vicieux de disette financière récurrente car, selon toute vraisemblance, le cas de l’université de Koudougou n’est pas atypique. On en voudrait pour preuve que l’on citera volontiers celle de Dédougou qui croule sous une dette de plus de 60 millions de FCFA, représentant des impayés divers dont les salaires des enseignants vacataires.

Comment traiter ces déficits budgétaires chroniques et plus généralement comment mettre de l’ordre dans le fonctionnement des universités publiques ? La quadrature du cercle est là ! Colmater les brèches pour calmer la grogne des étudiants, c’est bien mais il faut plus, pour espérer résorber les effets négatifs que la crise de croissance a créés dans les universités. Oui, il s’agit bien d’une crise de croissance car l’Etat burkinabè n’a pas anticipé sur le développement de l’enseignement supérieur, corollaire logique des progrès réalisés dans l’enseignement primaire et secondaire, ces 25 dernières années. Il faut, ici et maintenant, un traitement choc pour extirper la chienlit dans les universités publiques. La valorisation du capital humain passe par là. Voilà Roch Marc Christian Kaboré prévenu ! Le professeur Michel Filiga, ministre des enseignements secondaire et supérieur ainsi que ses collaborateurs ont du pain sur la planche. Surtout qu’on nous épargne ces fora budgétivores et stéréotypés dits états généraux dont les conclusions sont toujours connues d’avance. Le mal de nos universités publiques est archi diagnostiqué. Pour le soigner, Il faut du courage politique, beaucoup de courage politique ; de l’argent, beaucoup d’argent pour des investissements massifs, sur un, deux, trois ans pour espérer rétablir les équilibres brisés dans l’enseignement supérieur. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Gabon, ont réussi ce pari, alors pourquoi pas le Burkina ?

Qu’il est loin ce temps où s’inscrire dans une université publique était synonyme de privilège pour la jeunesse scolarisée. Elle pouvait alors rêver de bourses, de stages payants et d’un troisième cycle dans des universités de renom outre atlantique. Aujourd’hui la vie estudiantine est un grand cauchemar pour beaucoup de bacheliers. Entre les années universitaires carambolées, les examens incertains et le dénuement matériel, difficile de faire le fier et surtout des projets d’avenir. Le quotidien des étudiants des universités publiques est un combat pour trouver une place dans les amphis, un livre à la bibliothèque, un laboratoire pour les travaux dirigés, un dortoir pour la nuit. Etudier dans de telles conditions devient une gageure et il faut donc féliciter ces enseignants comme ces étudiants, qui dans ces conditions très défavorables arrivent à tirer leur épingle du jeu ; les uns pour dispenser une formation de qualité, les autres pour acquérir des diplômes de valeur.

Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Ils sont nombreux les étudiants qui abandonnent leur cursus universitaire, découragés par les conditions exécrables d’études qu’ils y vivent. Qui sait, ne sont-ce pas là des génies étouffés avant d’éclore ? Assurément ! C’est pourquoi il faut mettre fin à ce scandale. Si la déliquescence des universités publiques est l’un des symboles forts des insuccès de Blaise Compaoré, leur restauration passerait comme l’un des icônes de la réussite de Roch Kaboré. On attend de voir !

Derbié Térence Somé
Pour lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 6 février 2016 à 09:46, par Eveline kiswensida En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Bonjour à tous,
    La question de nos universités est très brûlante. Il ne s’agit pas d’une patate chaude refilée à Roch. Il s’agit là, et osons le dire tout haut, de la responsabilité d’une classe dirigeante en manque de vision. Ce qui arrive aujourd’hui était bien prévisible mais l’on a préféré faire l’autruche avec des promesses et des réformes mineures sans réelle vision ni volonté. Alors s’agit-il d’une patate refilée ? non assurément, puisque la même classe dirigeante est au pouvoir aujourd’hui. Oui, Roch et sa suite sont aussi comptables de cette catastrophe. Peut-on faire du neuf avec du vieux pourri ? l’avenir nous en dira. En attendant, j’ai le sentiment que le pire est devant nous. A écouter le ministre de l’enseignement supérieur, l’improvisation semble toujours être la règle. Aucune vision ne dicte les actions. On est débordé, on colmate ce qu’on peut, grosse pagaille.... où allons nous ? quelle vision pour notre pays ? Notre système d’enseignement est-il capable de soutenir les efforts de développement et d’innovation du pays ? Si cette question est répondue, alors nous saurons quelle vision nous avons pour notre enseignement et nos universités.

    On nous dit de ne pas souvent comparer, mais le retard que nous prenons sur nos voisins est tel que seul la comparaison* permet d’en mesurer l’ampleur :
    - La Côte d’Ivoire ouvre des universités à la pelle et recrute en masse (véritable décentralisation). Elle propose 600.000 fcfa comme salaire (niveau assistant) sans compter les primes de recherche qui sont à 2.000.000 fcfa/an. On me dira que le Burkina n’est pas la Côte d’Ivoire. Certes, mais voyons au Niger.
    - Au Niger, le traitement salarial d’un assistant est à peu près de 600.000 fcfa. Il faut préciser ici que la côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara s’est alignée sur le traitement salarial nigérien, estimant qu’elle ne pouvait faire moins que ce dernier pays, considérant les ressources dont elle dispose. Précisons aussi que c’est aussi la Côte d’ivoire qui s’est alignée sur les primes de recherche du Niger.
    - Au Bénin : Là aussi la décentralisation de l’université est une réalité (contrairement à la déconcentration au Burkina). Il y a plus de trois universités, avec une vraie décentralisation des UFR ; ce qui permet une véritable compétition des universités. Le traitement salarial d’un assistant est autour de 700.000 fcfa.
    - Au Sénégal : La décentralisation des universités est aussi une réalité. Un assistant touche, dès la prise de fonction, 900.000fcfa.
    - Au Burkina Faso, la décentralisation tarde à prendre. Les universités annoncées en pompe peinent à sortir de terre, et celles qui sont sorties peinent à s’en sortir : problème d’infrastructure, traitement salarial médiocre, déficit budgétaire..... Les universités peinent aussi, il me semble, à recruter du fait d’un déficit de ressources humaines. Or, même la plus ancienne des universités n’est pas en même de produire sa propre ressource, c’est à dire, des assistants (des docteurs). Résultat d’opération, pléthore d’étudiants, grève d’enseignants, faillite du système.
    Précisons qu’un assistant touche dès sa prise de service 270.000 fcfa avec une prime de recherche de 750.000 fcfa/an (corrigez moi si je me trompe). Alors nos enseignants vont voir ailleurs dans le privé, ou s’exile en Côte d’Ivoire. Ajoutez à cela, si l’enseignant à le malheur d’avoir moins de 30 ans, il devrait faire le SND et se faire payer 45.000 fcfa pendant un an (le SND est pour ma part illégal, car tous les burkinabés ne sont pas égaux devant cette charge). Toute chose qui n’encourage pas l’excellence des enseignants (ailleurs on prime ces chercheurs qui sont diplômés très jeunes) et rend moins attractif les universités publics. Si le privé propose le recrutement de postes permanents et mieux rémunérés, il y a fort à parier une OPA sur l’Université de Ouagadougou et sur Ouaga 2. Tous les jeunes assistants vous s’en aller !

    Aujourd’hui seul le privé propose une offre de qualité, encore qu’il n’arrive pas à satisfaire le marché de la formation. Conséquence, les prix sont très élevés et les pauvres en sont exclus. Les crus du privé sont mieux outillés pour les concours et la recherche d’emploi, que les crus de nos université publics. Bombe à retardement dont explosion imminente.

    *L’avantage en nature consistant à offrir tous les deux ans un voyage d’étude aux enseignants existe quasiment dans tous les pays sus-évoqués (en tout cas pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire et le Sénégal)

    Désolé de la longueur du propos. Ce n’est pas mes habitudes !

    Eveline Kiswensida

  • Le 6 février 2016 à 10:38, par Ahmed En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Toujours les salaires des enseignants vacataires, mais pourquoi personne ne veut aborder l’une des vraies causes du problème de l’Université de Koudougou. Est-ce normale qu’une université qui créée en Décembre 2005 et qui a ouvert ses portes en Octobre 2006 en soit tjrs à des vacations à ne pas en finir. De combien d’enseignants permanents dispose véritablement l’Université de Koudougou ? Comparons la à celle de l’Université de Ouaga 2 qui a été créée en 2007 avec seulement 2 UFR. près de 200 enseignants donc moins de vacation. L’une des réalité de l’Université de Koudougou est qu’elle fonctionne grace à la vacation. L’une des solutions, il faut soutenir les jeunes qui veulent faire le Doctorat afin que nos Université publiques disposent de leurs enseignants permanents pour ne pas toujours faire recours aux mission d’enseignement des vieux loups de Ouaga et Bobo qui n’attendent que ça et encourage l’Etat a construire des Université sans une véritable politique de formation des enseignants. Le président RocK doit choisir entre continuer à payer ces vieux loups pour des missions dites d’enseignement ou encourager la formation des enseignant d’université en soutenant les doctorants.C’est mon coup de gueule.

  • Le 6 février 2016 à 11:15, par Joël En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Bel article, belle analyse...

  • Le 6 février 2016 à 11:53, par Katayé En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Les enseignants des universités peuvent t ils mettre à la disposition des étudiants les cours et les travaux dirigés et les références de documents à consulter bien avant. Certes certains font des polycopies que les étudiants achètent ou que des étudiants revendent à leurs camarades qui n’ont pas pu faire la reproduction. Ceci permettra aux étudiants en fonction de leurs disponibilités et de leurs capacités de faciliter l’apprentissage. Autre chose, la RTB peut être participer à l’apprentissage en produisant des vidéos de travaux pratiques par exemple pour les travaux pratiques de physique, montage de résistances en série, en parallèle etc. Ces vidéos auront pour avantage de réduire la destructions de résistances et récepteurs dans les circuits électriques. Chaque Unité de formation et de recherche pourrait également créer un réseau des anciens étudiants et solliciter leurs contributions de façon transparente pour l’acquisition d’ouvrages. Par exemple, pour le développement d’une institution chargée de validée les grades des enseignants du supérieur, les contributions personnelles et des institutions sont communiquées. Certains anciens étudiants enseignants à l’extérieur pourront également communiquer leurs ouvrages les universités publiques devront aussi s’en procurer. ne serait il pas possible de créer des plateformes avec des abonnements annuels pour télécharger des cours ouvrages etc.

  • Le 6 février 2016 à 12:16, par YIRMOAGA En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Notre destruction viendra du problème démographique, les intellos fabriqués à mi-chemin, un déchet fabriqué par notre considération religieuse où personne ne veut se prononcer ? A partir de 2020, la gestion de l’ intolérance, l’incivisme, la pseudo instruction des futurs intellos, le mensonge des hommes politiques en contradiction avec les religieux véreux vendeurs d’illusion, un cocktail Molotov bien huilé pour une explosion future ? Pas de planification, pas d’objectif dans la formation, pas de ressource nécessaire pour exploitation, aucune initiative dans la prospection d’un développement, une jeunesse désœuvrée et en nombre croissant, une paysannerie qui va se déplacer dans les centres urbains pour espérer un meilleur vivre,enfin qui est responsable si ce n’est l’ignorance et la cupidité des hommes politiques d’hier "BC" et Cie ? Comment faire à présent ? Chers intellos de demain, la réflexion est dans votre camp. TOM SANK avait voulu trouver le remède, mais hélas ? On a trouvé qu’il était en avance par rapport a la marche radieuse ? Maintenant tout est arrêté, il reste l’explosion ?

  • Le 6 février 2016 à 16:05, par FILS DU PAYS En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Merci pour ton analyse mon grand .Le probleme de l’universite de ouagadougou comme vous lavier si bien dit va bientot degenerer .Cest pas mon souhait mais je fais juste un constat.Il est donc impérieux que le gouvernement arrete de faire des discours politique et de passer à l’action car c’est plus une question de discours.

  • Le 7 février 2016 à 10:40, par Eveline Kiswensida En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Webmaster pourquoi mon post n’est pas passé ? Vous ne vous rendez pas compte du temps et de l’énergie qu’il faut pour faire un post afin de pouvoir échanger avec les fasonautes. Je ne suis pas certaine que la censure puisse justifier ce que vous faites (c’est un abus). Vivement la concurrence pour que cette prise en otage de nos libertés s’estompe !

    Eveline Kiswensida

  • Le 8 février 2016 à 05:30, par Panda En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Mr. Some, votre analyse est a propos. Je pense aussi que les étudiants, comme les enseignants devraient s’ouvrir au système LMD qui permettrait justement de clarifier le parcours universitaire et mieux controller les effectifs. Il faut aussi songer a créer des partenariats avec des universités de la sous-region et d’autres pays, pour favoriser les echanges d’idées, de personnel et de ressources. Je partage aussi l’avis de l’internaute 1 : il faut démocratiser la formation a travers la mise en ligne des ressources de formation ; MIT et Stanford offrent des cours gratuits sur leurs sites web. Je suis prêt a envisager un partenariat avec des volontaires pour traduire ces documents en français pour les étudiants Burkinabé. Si ya des gens qui sont intéressés, il faudra me faire signe en mentionnant votre adresse email.

  • Le 8 février 2016 à 09:58 En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Le problème des universités sont les mêmes partout à Ouaga à Bobo et à Koudougou mais il faudrait que l’opinion publique sache que si le cas de Koudougou a fait grand bruit c’est parce qu’un groupe d’enseignant-dealers en voulait la tête du Président pour pouvoir installer leur système. Je vous donne un exemple lorsque les premiers responsable de l’ENS cautionnent que tous les agents de la scolarité aient leurs nom sur toutes les délibérations alors que ces gens n’ont même pas participé aux travaux. Avant c’était un agent de la scolarité une délibération(malgré l’inégalité c’était soutenable) maintenant c’est chaque délibération tous les agents de la scolarité. Normalement si les choses étaient bien fait comme avant chaque agent de la scolarité devrait couté 135 000F mais saviez- combien chacun a pris ce weekend juste pour les délibération ? 832 000F. Et ils sont contents. A l’UK toutes les dettes antérieures ont été épuisées en parti par le gouvernement TIAO et par la transition c’est juste pour 2015 seulement(dont ils n’ont même pas encore terminé l’année) que vous aviez entendu tout ce bruit" crise UK" alors à Ouaga les arriérés des délibérations et vacation touchent même 2014 mais consciencieux qu’ils sont(je parle des enseignants de Ouaga) ils n’ont pas cherché à sacrifier l’avenir des enfants pour des intérêts égoïstes. D’ici là(Quand ils vont finir ce qu’ils viennent de percevoir, ces mêmes "délinquants" vont remettre sur la table les heures supplémentaires où au niveau des fiches même les dimanches sont mises à contribution pour que chacun puisse avoir au moins 6 millions de FCFA juste pour cette année. Et figurez-vous ils ont même un avocat qui soutient que c’est normale qu’un enseignant ait 4 fois son salaire annuel en heure supplémentaire.C’est çà l’UK dont rêvent les meneurs de la crise actuelle. Ils osent même mentir que certain d’entre eux sont sans salaire depuis 2 ans. il suffit pas de mettre les moyens dans les universités mais il faudrait aussi que nos enseignant soient des enfants de cœur au moins une fois dans leur vie sinon je suis au regret de vous le dire même si Roch envoie 1 MILLIARD de F à l’Université de Koudougou cette crise ne va pas finir. C’est un réseau qui veut la présidence de l’UK pour pouvoir piller et ils le disent à qui veut l’entendre qu’au lieu d’être solidaire à eux le Président actuel Georges SAWADOGO écoutent plus les FINANCIERS et qu’il doit partir car leurs intérêts sont menacés. Voici des gens qui ont vraiment la vocation d’enseigner.

  • Le 8 février 2016 à 09:59 En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Le problème des universités sont les mêmes partout à Ouaga à Bobo et à Koudougou mais il faudrait que l’opinion publique sache que si le cas de Koudougou a fait grand bruit c’est parce qu’un groupe d’enseignant-dealers en voulait la tête du Président pour pouvoir installer leur système. Je vous donne un exemple lorsque les premiers responsable de l’ENS cautionnent que tous les agents de la scolarité aient leurs nom sur toutes les délibérations alors que ces gens n’ont même pas participé aux travaux. Avant c’était un agent de la scolarité une délibération(malgré l’inégalité c’était soutenable) maintenant c’est chaque délibération tous les agents de la scolarité. Normalement si les choses étaient bien fait comme avant chaque agent de la scolarité devrait couté 135 000F mais saviez- combien chacun a pris ce weekend juste pour les délibération ? 832 000F. Et ils sont contents. A l’UK toutes les dettes antérieures ont été épuisées en parti par le gouvernement TIAO et par la transition c’est juste pour 2015 seulement(dont ils n’ont même pas encore terminé l’année) que vous aviez entendu tout ce bruit" crise UK" alors à Ouaga les arriérés des délibérations et vacation touchent même 2014 mais consciencieux qu’ils sont(je parle des enseignants de Ouaga) ils n’ont pas cherché à sacrifier l’avenir des enfants pour des intérêts égoïstes. D’ici là(Quand ils vont finir ce qu’ils viennent de percevoir, ces mêmes "délinquants" vont remettre sur la table les heures supplémentaires où au niveau des fiches même les dimanches sont mises à contribution pour que chacun puisse avoir au moins 6 millions de FCFA juste pour cette année. Et figurez-vous ils ont même un avocat qui soutient que c’est normale qu’un enseignant ait 4 fois son salaire annuel en heure supplémentaire.C’est çà l’UK dont rêvent les meneurs de la crise actuelle. Ils osent même mentir que certain d’entre eux sont sans salaire depuis 2 ans. il suffit pas de mettre les moyens dans les universités mais il faudrait aussi que nos enseignant soient des enfants de cœur au moins une fois dans leur vie sinon je suis au regret de vous le dire même si Roch envoie 1 MILLIARD de F à l’Université de Koudougou cette crise ne va pas finir. C’est un réseau qui veut la présidence de l’UK pour pouvoir piller et ils le disent à qui veut l’entendre qu’au lieu d’être solidaire à eux le Président actuel Georges SAWADOGO écoutent plus les FINANCIERS et qu’il doit partir car leurs intérêts sont menacés. Voici des gens qui ont vraiment la vocation d’enseigner.

  • Le 8 février 2016 à 17:14, par LE JUSTICIER En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Des solutions idoines aux questions des universités publiques :

    1-Des nominations administratives

    il faut nécessairement que l’on rentre dans la culture de profils et de compétences pour les nominations. Si ce ne sont pas des instituteurs reformés que l’on nomme aux postes sensibles de gestionnaires administratifs et financiers dans les écoles, ce sont des contractuels aux profils douteux que l’on y place.Dans ces conditions, les programmations et exécutions budgétaires pour l’enseignement supérieur sont biaisées au départ.

    2-Les financements de la recherche

    En réalité, les budgets des universités publiques sont incomplets : Tous les gouvernants universitaires qui passent évitent de greffer aux budgets universitaires les financements de la recherche obtenus avec les partenaires pourtant officiels et amis du BURKINA. Ainsi, des milliards de fonds sont occultés et gérés par les chercheurs qui ont un pacte secret avec les gouvernants des universités. Théoriquement, si ces financements étaient pris en compte par les budgets des universités, le financement de l’Etat allait beaucoup être réorienté vers les étudiants et certaines dépenses courantes.
    3-Les consultations facturées

    Les chercheurs titulaires se sont transformés en consultants avec des bureaux d’études utilisant les sceaux des universités pour rafler leurs marchés. Comment peut-on alors parler d’encadrement et de formation des étudiants ?

  • Le 9 février 2016 à 09:05, par SAKSIDA En réponse à : Universités publiques du Burkina : Une bombe à retardement

    Belle analyse faite par le JUSTICIER qui a cependant oublié un point important : la gestion des divers frais de formations qui sont devenues tellement florissantes.

    Premièrement, l’on ne sait pas sur quelles bases, ces frais sont fixés.
    Deuxièmement la gestion de ces frais est totalement opaque, alors que l’on imagine que logiquement, ils auraient du aussi être intégrés aux budgets des universités avec bien sûr des clés de répartition connus. Sinon comment comprendre que des frais de formations couvertes par les deux principales universités publiques soient logés dans des comptes commerciaux directement gérés par des enseignants ?
    Troisièmement, l’existence parallèle de ces comptes commerciaux dans les banques pose problèmes car en totale violation des textes en vigueur.ça s’appelle des détournements de fonds tout simplement.