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L’ONEA face à la presse : La Desserte d’eau pendant la période chaude au cœur des échanges

samedi 6 février 2016.

 

L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), comme il est de coutume depuis 2014, a organisé, le 5 février 2016 à Ziga, une conférence de presse. Il s’est agi de faire l’état des lieux de la situation actuelle des coupures d’eau et les mesures prises pour résorber le déficit dans les 18 centres concernés afin d’améliorer la continuité du service.

L’une des missions de l’ONEA est d’assurer un approvisionnement en eau potable adéquat des populations des centres urbains à travers un service de qualité et accessible au plus grand nombre. Pour ce faire, il a réalisé d’importants investissements au cours des dix dernières années pour l’amélioration de la desserte en eau dans l’ensemble des villes couvertes. Cependant, il se trouve confronté à des difficultés réelles quant à la satisfaction des besoins en eau de la population, et ce pendant la période chaude. C’est pour en parler que l’ONEA a organisé un point de presse, ce vendredi 5 février à Ziga. Les échanges ont porté sur la situation actuelle de la desserte en eau de l’ensemble des 18 centres déficitaires ; les mesures prises à court, moyen et long termes dans chaque ville pour remédier à la situation et les comportements à observer par les abonnés pendant la période chaude.

Selon l’animateur principal du point de presse, Lassina Sanou, l’approvisionnement en eau potable de la ville de Ouagadougou et ses environs est marqué par des perturbations surtout en période chaude (mars-juin). Pour l’année 2016, a-t-il dit, le déficit s’établit à environ 29 000 M3/j en temps normal et à 47 000 m3/j en période chaude. Dans le souci d’atténuer les effets du déficit durant ces périodes, des actions novatrices ont été prises par l’ONEA. « Au niveau de la station de Paspanga (48 000m3/J), nous avons procédé à l’augmentation du volume d’eau à produire de l’ordre de 9 000 m3/j. Egalement, nous avons mis service de 41 anciens forages réhabilités avec un apport de 7 000 m3/j. Toutes ces actions contribuent à réduire le déficit d’environ 35% soit de 47 000 m3/j à environ 30 000 m3/j » a expliqué le directeur d’exploitation de l’ONEA. Des actions, l’on note aussi la mise en œuvre de la phase 2 du projet Ziga. Ceci, permettra, à en croire le conférencier, de satisfaire la demande de la capacité et ses environs jusqu’à l’horizon 2030. En effet, les installations qui seront mises en service au cours du premier semestre 2017 permettront d’accroître la capacité de production de 164 000 à 344 000m3/j soit un peu plus du double de la capacité actuelle.

Cas des 17 autres villes présentant des déficits entre l’offre et la demande

Il s’agit notamment des centres de Gaoua, Tenkodogo, Ouahigouya, Koupéla, Pouytenga, Boulsa, Niangoloko, Zabré, Djibo, Boussé, Gourcy, Arbinda, Manga, Sapouy, Bogandé, Kongoussi et Fada. Dans ces villes, des efforts d’investissement sont aussi poursuivis pour trouver une solution pérenne à cette situation. « Dans toutes ces villes, les actions immédiates consistent à mettre en service 24 forages pour renforcer la capacité de production. A court terme, nous sommes en train de réaliser 67 nouveaux forages supplémentaires pour augmenter la production d’eau dans ces centres pendant la période 2016-2017. Aussi des actions dans le moyen et long termes sont également envisagées » a laissé entendre M. Sanou. Avant d’inviter les consommateurs à observer des comportements d’économie d’eau pendant la période chaude afin de minimiser les désagréments. « En cas de prévision de coupure, éviter les surstockages d’eau ; éviter de garder les robinets ouvert pendant la période de coupure, éviter les méthodes d’arrosage, de lavage de véhicules ou toute autre utilisation occasionnant des gaspillages d’eau ; surveiller régulièrement vos installations intérieures pour éviter les fuites d’eau » a-t-il prodigué. Aussi, il a invité la population à appeler le numéro vert 80 00 11 11 ou le 70 17 47 20, en cas de fuite d’eau ou de tout autre dysfonctionnement.

Visite des installations

A travers une visite guidée de Ogussan Alain, le responsable de la production, les visiteurs du jour, ont pu apprécier l’eau du site ; la station de traitement de Ziga et les travaux de la phase II. Pour ce dernier point, l’heure était au terrassement et aux premiers bétons. Le coût global du projet : 104 milliards de francs CFA.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
PJ : Portfolio



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