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Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

samedi 6 février 2016.

 

L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a présenté les résultats de l’enquête multisectorielle continue (EMC) de 2014, le 05 février 2016, à Ouagadougou. Des résultats qui montrent des progrès significatifs sur la période 2009-2014. Mais, des efforts restent à faire dans divers domaines pour améliorer les conditions de vie des Burkinabè. La cérémonie officielle était présidée par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Sanou, représentant son collègue de l’économie, des finances et du développement, en mission.

Cette enquête multisectorielle continue (EMC) a été réalisée en 2014 avec l’appui technique et financier de la coopération suédoise. L’objectif étant d’actualiser les informations sur les conditions de vie des ménages dont les plus récentes au niveau national dataient de 2009. Ainsi, l’EMC 2014 a permis d’évaluer les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), mais aussi la première phase de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

Les informations collectées auprès d’un échantillon de 10800 ménages répartis sur les treize régions du Burkina ont porté sur plusieurs domaines tels que l’éducation, la pauvreté, l’emploi, la santé, l’environnement, le cadre de vie, l’accès aux crédits et aux technologies de l’information et de la communication…

Les résultats comparés à ceux de 2009 montrent « des progrès significatifs sur la période 2009-2014 ». Par exemple, le pourcentage de la population vivant en situation de pauvreté est passé de 47% en 2009 à 40% en 2014, soit une baisse de 7 points de pourcentage. Autre résultat satisfaisant, c’est le taux d’alphabétisation des adultes qui est passé de 28% en 2009 à 34% en 2014.

Malgré tout, ces « progrès  » n’ont pas suffi à atteindre les OMD. A titre d’exemple, le taux d’alphabétisation des jeunes qui devraient être de 100% en 2015 n’a pas été atteint. « Des efforts restent donc à faire dans divers domaines pour améliorer les conditions de vie des Burkinabè. Ces résultats nous indiquent donc non seulement les efforts à faire pour les objectifs, mais également permettre d’orienter les actions de développement », a reconnu le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Sanou.

C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des acteurs à s’approprier ces résultats pour la mise en œuvre des projets et programmes de développement en vue d’améliorer de façon significative les conditions de vie des populations.

Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la politique de communication de l’INSD pour assurer une visibilité des données produites et faciliter l’accès du public à l’information statistique. « Les résultats de l’EMC seront également présentés dans les autres régions afin qu’ils puissent être largement partagés », a précisé Banza Baya, directeur général de l’INSD. Car, « l’importance de ces données pour les décideurs et les autres utilisateurs est indéniable », a-t-il ajouté.

Moussa Diallo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 6 février 2016 à 00:25, par babiga En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    Au moins des données qui démentent tout le mal qu’on dit sur l’ancien régime. Une baisse de 7 points du seuil de pauvreté en 5 ans, cela traduit incontestablement que des efforts ont été faits. Sachons le reconnaître et travaillons ensemble à améliorer au lieu de passer le temps à tout diaboliser

  • Le 6 février 2016 à 06:32, par gangobloh En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    Hummmmm ces résultats reflètent ils la réalité ? si on voit comment la corruption a pris plusieurs formes dans les différents secteurs de lasociété, il est difficile d’accepter ces résultats. Inversons les taux et disons que les 60% dits riches ou aisés, vivent dans un semblant de richesse. Ces 60% que l’on dit riche ou aisé , est dû à la corruption, au détournement des fonds , au pillage des richesses minières au detrument de la majorité. Les 40%, représentent la population vivant au dessus de la moyenne. Dès qu’une politique rigoureuse de gouvernance sera mise en place, certains soit disant riches ou aisés disparaîtront. Nou ts n’avons pas de classe moyenne réelle et une société sans classe moyenne ne peut se développer. Les aisés du jour, sont des corrompus, des corrupteur, des fraudeurs, des voleurs des deniers publics. Vivement qu’une loi de délit d’apparance voie le jour et vous verrons les résultats qui seront publiés dans kes annéesà venir.

  • Le 6 février 2016 à 16:19, par VERITE SIDA-SIDA En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    CHER INTERNAUTE N°1, MÊME SI QUELQUE CHOSE A ÉTÉ FAIT, C’EST PAS SUFFISANT. LES CHOSES DEVRAIENT ÊTRE MIEUX QUE CA AVEC LE BOOM MINIER.

    MAINTENANT, SUR 100 F SI DES GENS EMPOCHENT 90 F ET LAISSENT SEULEMENT LES 10 F POUR LE PEUPLE, COMMENT VOULEZ VOUS QU’ON ÉVOLUE ?

    ILS ONT TOUS PILLE !!!

  • Le 7 février 2016 à 11:56, par Dedegueba SANON En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    D’accord avec vous internaute 2. Les dignitaires de l’ancien régime devenus brusquement et indecemment riches doivent rendre gorge.
    Les arriérés d’impôts, les privatisations crapuleuses, les sociétés fictives, les cantines bourrées de frics c’était le fort du défunt régime. On a convoyé BC avec du liquide, pendant que le peuple était empêché de sortir....pour voir.
    C’est cela la vérité. L’État doit récupérer ce qu’on lui a volé.
    Roch est né avec "une cuillère dorée" il n’aura pas besoin de nous voler, ce qui n’était pas le cas de beaucoup du défunt régime, qui avait leur pauvreté à vaincre d’abord.

  • Le 7 février 2016 à 17:41, par Yiriba En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    Dans votre région, si vous entendez un responsable politique ou administratif vous dire que l’éducation, la santé ou l’accès à l’eau sont importants ou sont des priorités, arrêtez-le et dites-lui que vous avez déjà entendu cela multiples fois. Demandez-lui de vous montrez plutôt un plan concret qui va vers ces 3 objectifs (éducation, santé , eau). Cela veut dire un plan simple, réalisable dans le temps, les moyens alloués sinon les forces communautaires désignés et enfin les responsables de l’exécution du projet. Si le responsable politique ou administratif vous répond qu’il n’a pas encore ces détails au moment il vous parle, sentez-vous libre de lui faire comprendre que les bonnes intentions n’ont jamais fait défaut dans votre région, mais les actions avec des résultats concrets et mesurables sont quasiment inexistants. Bonne chance à sa carrière politique ou administrative, et qu’on se souviendra de son message. Soyez sure, il pensera 2 fois avant de vous jouer la même cassette, sauf s’il n’a pas de jugement.

  • Le 7 février 2016 à 22:53, par Leon S En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    felicitations !mais pensez a feliciter les braves enqueteurs qui ont contribue a donner cette fierte a l’institution INSD !

  • Le 8 février 2016 à 10:21, par Koutou En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    Enquête réalisée en 2014 et résultats publiés en 2016 ! Des efforts à faire !

  • Le 8 février 2016 à 14:43, par wilibali En réponse à : Enquête multisectorielle continue de l’INSD : 40% de la population burkinabè vivaient en situation de pauvreté en 2014

    Merci à monsieur DIALLO pour son document, mais il y a des notions de base de l’EMC, telle la ligne de pauvreté, et ce que cela représente en terme monétaire qu’il fallait expliquer aux internautes, afin de les permettre de mieux apprécier ces résultats...