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Lutte contre le cancer : L’Association KIMI a organisé une marche de plaidoyer

samedi 6 février 2016.

 

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer le 4 février, l’Association d’aide à la santé préventive (KIMI), en collaboration avec d’autres organisations de lutte contre le cancer a organisé une marche de sensibilisation et de plaidoyer. Placée sous le thème « Nous pouvons, je peux », la journée du 4 février 2016 vise à informer et sensibiliser les populations sur l’utilité du dépistage précoce de la maladie. La marche qui a débuté sur l’avenue de l’indépendance a pris fin à la place de la Révolution où la première dame a remis un document de plaidoyer au ministre de la santé Soumaïla Ouédraogo.

Il est évident que le cancer tue, mais l’association KIMI par la voix de sa présidente est persuadée que l’adage qui soutient que le « cancer est la mort » n’est pas une certitude. « L’Association KIMI peut, avec vous, et tous ensemble, chers compatriotes, lutter contre le cancer » a indiqué la présidente de l’association KIMI, Sika Kaboré, épouse du chef de l’Etat. D’où alors le thème de la journée mondiale « nous pouvons, je peux » qui interpelle les acteurs politiques et ceux du monde de la santé sur la nécessité des mesures de prévalence.

Les statiques internationales de 2012 estimaient à 14 millions, le nombre de nouveaux cas de cancer et à 8,2 millions, le nombre de décès liés au cancer. Un problème majeur de santé à l’échelle mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer aurait fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015. Et si on estime à 10 000 le nombre de nouveaux cas attendus par an au Burkina, les données statistiques révèlent que le cancer occupe le 3ème rang après les pathologies infectieuses et cardio-vasculaires enregistrées dans les hôpitaux selon le Pr Charlemagne Ouédraogo.

En réponse à cette tumeur maligne qui n’épargne aucune partie du corps, l’Etat burkinabè a déployé des efforts pour la prise en charge des malades dans les centres de santé. Des efforts qui selon le Professeur Charlemagne Ouédraogo restent insuffisantes. « Force est de constater que l’offre de soins dans ce domaine reste toujours très insuffisante tant en termes de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement curatif qu’en termes de soins palliatifs et de réhabilitation », a indiqué le professeur Charlemagne Ouédraogo.

A cela, s’ajoute la répartition inégale des médecins sur l’ensemble du territoire. A titre d’illustration, « l’examen anatomopathologique n’est possible qu’à Ouagadougou et Bobo, la chimiothérapie par un oncologue médical, à Ouaga seule », a souligné Charlemagne Ouédraogo.

Des difficultés que regrettent Ziba Rosalie, présidente de l’association des femmes atteintes du cancer (AFAAC). Libérée du cancer, la présidente de l’AFAAC dépistée en 2002, « 14 ans après les soins, je mène une vie normale  », se souvient- elle, même si elle ne peut oublier le « choc incalculable provoqué par celle maladie ». Raison pour laquelle, elle sollicite un accompagnement du gouvernement pour une prise en charge médicale (le coût élevé des examens et de la chirurgie, l’indisponibilité des médicaments), l’inexistence de la prise en charge psychologique, de la radiothérapie et le manque de concertation entre médecins et malades.

Présent à la rencontre, le ministre de la santé a rassuré que toutes les préoccupations soulevées constituent une relance et figurent dans le plan stratégique de lutte contre le cancer adopté en 2013. « L’activité de ce soir entre déjà en droite ligne des préoccupations du gouvernement. Nous allons nous atteler à mettre en œuvre ce qui est déjà prévu et accélérer ce qui peut l’être » a-t-il dit.

Les recommandations transmises au gouvernement concernent entre autres : l’application du plan stratégique de lutte contre le cancer, l’instauration d’une campagne nationale de diagnostic des cancers féminins sur toute l’étendue du territoire, la gratuité des soins de cancers gynécologiques à moyen terme, le respect du délai imparti pour la construction et l’équipement du centre de radiothérapie à Ouagadougou et la mise en place rapide de l’assurance maladie.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 6 février 2016 à 13:09, par OUEDRAOGO En réponse à : Lutte contre le cancer : L’Association KIMI a organisé une marche de plaidoyer

    Du courage Première Dame pour le bien-être de nos populations.
    Chaque action posée est un pas de plus pour l’humanité : NELSON MANDELA

  • Le 6 février 2016 à 22:54, par Binger En réponse à : Lutte contre le cancer : L’Association KIMI a organisé une marche de plaidoyer

    DÉCOUVERTE 2015 A CUBA !!!! L’information a fait le tour du monde ; VIDATOX 30 CH produit par la compagnie pharmaceutique LABIOFAM aide a traiter les patients atteints du cancer par les moyens de la pharmacopée homéopathique.Il est utilisé dans tous les types de cancer et en particulier ceux du sein ,du foie,du cerveau, de la prostate et du poumon.Il n’a pas d’effets secondaires et améliore la survie du malade en agissant contre les métastases.C’est un produit qui a fait ses preuves et est vendu a Cuba, environ 170 Euros pour les étrangers et gratuit pour les cubains sur prescription médicale.Je demande a l’état burkinabè de faire un geste a l’endroit de son peuple qui souffre terriblement de ce fléau car le remède existe belle et bien a CUBA.Meilleurs santé a toutes et a tous !!!

  • Le 24 septembre 2018 à 08:00, par Guiro En réponse à : Lutte contre le cancer : L’Association KIMI a organisé une marche de plaidoyer

    comment peut-on faire pour contacter l’association KIMI ?