Retour au format normal
lefaso.net

Gouvernement Thiéba I : Des Ouagalais apprécient

jeudi 14 janvier 2016.

 

Deux semaines après la nomination du premier ministre Paul Kaba Thiéba, les Burkinabè ont enfin un gouvernement pour diriger leur pays. En accord avec le slogan de leur parti : « le parti du soleil levant », c’est effectivement le mercredi 13 janvier 2016 à 6h (au lever du soleil), que la population a eu vent de la composition du nouveau gouvernement. Cette nouvelle s’est vite répandue à travers les artères de la ville et suscité des commentaires. Nous avons recueilli les avis de certains citoyens à travers un micro-trottoir. Lisez plutôt.

Eric Ramdé, juriste de formation et enseignant :

« Ce qu’il y a c’est de satisfaire les revendications des enseignants »
Effectivement nous avons eu écho de la composition du nouveau gouvernement et comme ce n’est que d’abord une nomination, nous attendons de les voir à l’œuvre pour les apprécier.
Cependant, nous espérons vivement qu’ils fassent tout pour être à la hauteur des attentes de la population.
A mon avis, pour ce qui concerne l’enseignement, à priori, ce qu’il y a c’est de satisfaire les revendications des enseignants et également voir dans quelle mesure on pourrait améliorer la qualité de l’enseignement au Burkina-Faso.
Pour finir je souhaite le meilleur pour le gouvernement tout en souhaitant d’avoir beaucoup de courage parce que la tâche ne sera pas facile et j’ose croire qu’ils pourront relever les défis.

Mohammed Sanfo, journaliste :

« Nous espérons que les nouvelles têtes seront dans la dynamique de changement »
Le gouvernement est à saluer d’autant plus que le Premier Ministre est une personnalité qui est très peu connue du public. Et à mon avis, cela va susciter moins de polémique avant sa prise de fonction.
Dans ce gouvernement on trouve qu’il y a deux anciens ministres qui restent, par contre on a de nouvelles têtes ; c’est ce qui est vraiment bien. Et nous espérons que ces nouvelles têtes seront dans la dynamique de changement que le pays a connue depuis les événements des 30 et 31 Octobre 2014.
Aussi je constate qu’il y a des anciens rompus à la tâche comme Clément Sawadogo (Ancien Ministre de l’administration territoriale et actuel Ministre de la fonction publique, ndlr), et d’autres personnalités qui, en son temps n’étaient pas ministres mais qui connaissent un peu les rouages de fonctionnement de la gouvernance.
Pour finir, l’un dans l’autre, quelle que soit la compétence que l’on a placée au poste, il va falloir être en harmonie, en phase avec le peuple.

Lonkou Pascal Yé, étudiant :

« Il n’y a pas de militaire et c’est une première »
Je pense que ça n’a pas été facile de mettre en place le gouvernement parce que depuis l’investiture du président le 29 décembre, il a fallu attendre deux semaines pour avoir le gouvernement en place. Et déjà quand on voit la composition de ce nouveau gouvernement, il n’y a presque ou pas de militaire et c’est une première.
Aussi du point de vue nombre, on constate que c’est un gouvernement restreint parce qu’on remarque qu’il y a 23 postes ministériels et deux ministres délégués.
Ce que je peux ajouter d’autre, c’est de souhaiter un bon vent au nouveau gouvernement tout en espérant que ce sont les personnes les mieux indiquées qui ont été choisies pour conduire ce pays-là à bon port. Et que ces élus sachent qu’on attend beaucoup d’eux. Bon vent à eux.

Serge Tapsoba :

« j’ose espérer qu’elle usera de ses compétences pour assainir les finances publiques »
Je pense que le nouveau gouvernement mis en place est un gouvernement d’espoir vu qu’il vient d’un président élu démocratiquement. Personnellement, je ne connais pas la majeure partie des membres du gouvernement sauf les quelques rares personnes comme Tahirou Barry du PAREN qui est promu au poste de ministre de la culture.
Aussi la nomination de Rosine Sori/Coulibaly au poste de Ministre de l’Economie et des Finances est une très belle initiative qui reste à saluer, mais avant tout j’ose espérer qu’elle usera de toutes ses compétences pour assainir surtout les finances publiques du Burkina Faso.
J’attends donc que les nouveaux élus fassent le mieux possible pour satisfaire le peuple burkinabè afin que l’insurrection que nous avons vécue soit vraiment une réalité pour la vie de chaque Burkinabè.

Annick Kaboré (stagiaire)
Lefaso.net