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Cérémonie de validation des mandats : Des députés livrent leurs impressions

vendredi 1er janvier 2016.

 

Eux, ce sont les députés de la nouvelle Législature, les premiers de l’ère post- insurrectionnel. A la faveur de la validation de leur mandat dans la soirée de mercredi, 30 décembre 2015, certains d’entre eux ont bien voulu confier leur perception …

Albert Elisée Kiemdé, UPC :

Une belle cérémonie, parce que, personnellement, j’avais été dans l’avant-dernier parlement tombé avec l’insurrection. On s’était battu pour un changement et ce changement est intervenu dans une situation un peu particulière et difficile. Aujourd’hui, le peuple a choisi ses représentants, il nous appartient de continuer le travail. Le travail n‘est pas terminé, il doit se poursuivre.
Je profite féliciter le président élu, Salif Diallo qui est un homme d’expériences ; nous pensons que sous sa conduite, normalement, nous devrons arriver à quelque chose de très intéressant pour le développement du Burkina (puisque l’Assemblée nationale joue un rôle important).
Aux Burkinabè, j’adresse le vœu de courage et dans la discipline ; parce que les attentes sont nombreuses et importantes. Et le peuple a raison, il a beaucoup souffert. Mais, il nous faut beaucoup de patience pour permettre aux nouvelles autorités de prendre leur marque et de pouvoir donner des résultats. Je profite aussi dire bonne année à tous les électeurs du Burkina. Moi, je suis élu de la province du Bazèga, je profite donc dire bonne année aux électeurs du Bazèga qui m’ont investi de leur confiance. Mes encouragements aux autorités nouvellement installées, aussi bien le Président du Faso, le Président de l’Assemblée nationale que tous ceux qui auront la lourde responsabilité de conduire notre pays vers des lendemains meilleurs.

Bachir Ismaël Ouédraogo, MPP :

Je tiens d’abord à saluer le peuple burkinabè, parce que l’acte que nous venons de passer ce soir est le raffermissement de la volonté du peuple, ce peuple qui s’est sacrifié pour que nous puissions asseoir une démocratie véritable au Burkina. Pour dire donc que mes premières pensées vont à ce peuple,au moment où nous d’effectuonscette séance inaugurale. Comme l’a si bien dit son Président, cette assemblée ne doit pas être faite de députés qui pensent qu’ils vont venir s’enrichir. Cette assemblée doit être celle de députés qui auront toujours en tête le peuple,àchaque acte qu’ils veulent poser, à chaque loi à voter. C’est donc un sentiment de reconnaissance et de fierté envers ce peuple qui m’anime en ces moments. Nous allons défendre ses intérêts et faire en sorte que nos martyrs n’aient pas perdu la vie pour rien.
Ensuite, mes pensées vont à toute la jeunesse, cette jeunesse qui a payé le lourd tribut lors de l’insurrection populaire et du coup d’Etat de septembre dernier. A ces personnes, à ces jeunes qui portent encore les séquelles de ces moments de lutte, je rends un vibrant hommage. Il faut travailler pour que la mémoire de ces martyrs puisse être honorée etque des conditions favorables à la création et la promotion d’emplois au profit des jeunes soient une réalité. Il faut travailler également à sortir les 46% de Burkinabè qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté à travers une amélioration des conditions de vie. Je suis fier de représenter ce digne peuple, qui a montré aux yeux du monde qu’il est résolument tourné vers la démocratie.
Je profite également de cet instant pour témoigner mes reconnaissances à mon parti qui a œuvré à donner une place de choix à la jeunesse. Nombreux ne croyaient pas que cette responsabilité allait être donnée aux jeunes d’être représentés à l’Assemblée nationale. Le parti l’a fait et a montré que la jeunesse a sa place à l’Assemblée et je tenais vraiment à remercier les premiers responsables du parti pour cette vision. Je rassure tous les jeunes du Burkina que nous ferons en sorte que leur voix soit entendue à l’Assemblée nationale.
A quelques heures du nouvel An, j’adresse à chaque Burkinabè et à toute personne qui vit sur le sol du Burkina, mes vœux de succès, paix, prospérité et d’amélioration significative dans le quotidien de chacun. Nous avons traversé une année difficile mais, que la paix que nous avons su jusque-là défendre, puisse être préservée pour le bonheur de tous. Bonne année 2016 et que Dieu bénisse le Burkina !

Maïmouna Ouédraogo, CDP :

C’est un honneur et un plaisir de représenter le peuple à l’Assemblée nationale. Je remercie donc le peuple et surtout les électeurs de la province de l’Oubritenga qui ont placé leur confiance à moi, en me désignant pour représenter et défendre les intérêts du peuple. En ce début de mandant, ma pensée va à tous ceux qui ont été touchés d’une manière ou d’une autre lors des moments difficiles que notre pays a traversés.
Ma reconnaissance va également l’endroit de mon parti qui m’a offert l’opportunité d’être candidate. C’est la même gratitude à l’endroit de tous les acteurs qui ont œuvré à offrir à notre pays, des élections transparentes afin de permettre de retrouver une vie constitutionnelle normale. Ce que je déplore dans cette Assemblée nationale, c‘est le nombre de femmes qui a chuté. Qu’à cela ne tienne, nous allons œuvrer pour également défendre les intérêts des femmes. Cela est important à partir du moment où notre pays s’est inscrit dans la promotion du genre ; nous allons saisir toutes les opportunités pour faire avancer la promotion de la femme. J’ai foi à cette assemblée parce qu’elle regorge de plusieurs sensibilités et cela est une richesse au service du peuple.
A la veille de 2016, je souhaite paix, cohésion sociale, tolérance, réussite et bonheur à tous les Burkinabè et à tous ceux qui vivent au Burkina.

Halidou Sanfo, UNIR/PS :

Ce jour est un grand jour nous, parce que c’est la première fois après l’insurrection populaire que l’Assemblée nationale revient. C’est donc une fierté et une joie de pouvoir se retrouver pour servir la nation. Au moment où nous validons notre mandat, nos pensées vont à ceux-là qui sont tombés les 30 et 31octobre 2014 ainsi que lors du coup d’Etat de septembre 2015. Nous avons appartenu à l’ancienne assemblée nationale, nous nous sommes, nous-mêmes, insurgés ; donc, nos pensées à tous ceux qui se sont battus pour que vive une démocratie vraie.
En ce nouvel An, je formule le vœu de paix, santé, bonheur, pour qu’ensemble, tous les fils du Burkina se lèvent comme un seul homme pour booster le développement.

Marie Isabelle Ouédraogo, MPP :

C’est une lourde mission mais nous nous battrons pour que triomphe la volonté du peuple. Ce mandat, je le place sous le signe de la réussite et surtoutde la libération économique de la femme, l’épanouissement et l’emploi pour les jeunes et la paix pour tout le peuple. Qu’à l’issue des cinq ans de mandat, on voit vraiment un grand changement et que le travail abattu par les députés puisse être vécu par l’ensemble des Burkinabè. C’est donc une grande mission et nous nous battrons pour cela.

Recueillis par Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 1er janvier 2016 à 13:06 En réponse à : Cérémonie de validation des mandats : Des députés livrent leurs impressions

    Merci à vous pour la pertinence de vos propos. On ne doute pas que vous serez à la hauteur de la mission qui vous est confiée. Bon vent à vous !

  • Le 2 janvier 2016 à 08:19, par SANOU En réponse à : Cérémonie de validation des mandats : Des députés livrent leurs impressions

    Oui Honorables députés, n’oubliez pas que vous êtes élus suites aux manifestations contre le régime dictatorial de Compaoré Blaise, par conséquent vous n’avez droit à l’erreur.
    On attend que vous participiez à élucider les crimes économiques et les crimes de sang, par exemple :
    - Les dossiers de crime de sang : Thomas SANKARA, Henri ZONGO, Jean Baptiste LINGANI, Norbert ZONGO et autres… doivent aboutir à leur terme
    - Les crimes économiques : affaire Guiro et bien d’autres doivent aussi parvenir à leur terme.
    - Dans votre auguste ASSEMBLEE, deux étaient absents (BAYIRE Lamine et TALL Amadou) parce qu’ils portent des casseroles, d’autres porteurs de casseroles restent notamment ceux qui ont des dossiers en justice, par exemple le cas de Urbain YAMEOGO député MPP du Boulkiemdé qui a fait la prison à Bobo-Dioulasso entre 2004-2005 pour des fautes de crimes économiques, et cité dans le journal le Pays N°3649 du vendredi 23-25 juin 2006 comme principal instigateur et ordonnateur des actes de fraudes. Il aurait bénéficié de liberté provisoire et s’est lancé en politique.
    Pour plus de justice au nom de tous les insurgés du 30-31 octobre 2014 et du coup stupide le Peuple vous a l’œil.
    SANOU

  • Le 2 janvier 2016 à 10:19, par Eléonore En réponse à : Cérémonie de validation des mandats : Des députés livrent leurs impressions

    Bon courage à vous !

  • Le 3 janvier 2016 à 18:20, par ELKABOR En réponse à : Cérémonie de validation des mandats : Des députés livrent leurs impressions

    Je ne croirai à vos propos que si votre Assemblée instaure le paiement de l’impot par les députés ! Comment pouvez vous lever l’impot sans payer l’impot vous memes ?