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Circulation routière : Le Syndicat des enseignants de la conduite automobile (SYNECA) lance ses activités

lundi 28 décembre 2015.

 

Créé le 28 février 2015, le Syndicat national des enseignants de la conduite automobile (SYNECA) a officiellement lancé ses activités le 26 décembre 2015. La cérémonie s’est tenue à l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) de Ouagadougou. Le SYNECA se veut un cadre de lutte pour la défense des intérêts matériels et moraux des enseignants de la conduite, communément appelés « moniteurs ». Il vise aussi à renforcer la solidarité et la fraternité entre ces « enseignants ».

Ne dites plus moniteurs d’auto-écoles ! Appelez-les désormais enseignants de la conduite automobile. Ils ont tenu à faire cette mise au point au cours de la cérémonie de lancement des activités de leur structure syndicale créée en février dernier et affiliée à la Centrale syndicale « Force ouvrière ». Au regard de l’explosion du secteur de la conduite automobile, mais aussi et surtout des problèmes auxquels ils sont confrontés, les enseignants de la conduite ont jugé nécessaire de se réunir en vue d’obtenir de meilleures conditions de travail.
« On est confronté à beaucoup de problèmes, d’ordre social, économique et surtout professionnel. Les enseignants de la conduite ont des soucis sur le plan salarial, beaucoup d’entre nous ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Sur le plan professionnel, après la formation, il y a beaucoup qui ont besoin de recyclage mais on n’a pas de recyclage. Raison pour laquelle, on a formé le SYNECA pour pouvoir faire face à ces problèmes, être opérationnels et servir le public », a expliqué Kani Marx Bazoum, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants de la conduite automobile (SYNECA). Avant de préciser que le SYNECA a été créé par nécessité au regard des difficultés auxquelles sont confrontés ses membres.

157 membres et près de 300 sympathisants

Créé en vue de renforcer la solidarité et la fraternité entre les membres, lutter pour la défense des leurs intérêts matériels et moraux et les sécuriser, le SYNECA compte à ce jour 157 adhérents titulaires d’une carte syndicale et plus de 260 sympathisants. « La porte du SYNECA est ouverte à tous les enseignants de la conduite automobile. C’est un syndicat militant et non un syndicat institutionnel, pas prêt à se faire instrumentalisé, toujours prêt à des actions communes sur des bases claires », a souligné le secrétaire général de ce jeune syndicat.
Le SYNECA peut d’ores et déjà compter sur la structure mère, la Centrale Force ouvrière. « C’est un secteur très important et en explosion en ce moment, qui forme beaucoup de gens. Tout le monde est passé par là, que ce soit le citoyen lamda, les directeurs, les ministres, les présidents, tout le monde a besoin ou a déjà sollicité les conseils d’un enseignant de la conduite. En tant que centrale, nous allons appuyer ce nouveau syndicat, essayer de l’organiser, l’encadrer… Nous allons ensemble œuvrer pour la bonne marche de ce nouveau-né qui a besoin de l’appui de tout le monde pour pouvoir aller de l’avant », a assuré Inoussa Nana, le secrétaire général de la Centrale syndicale Force ouvrière. Il assure que la création de ce syndicat devrait permettre, sans doute, de solutionner les insuffisances au niveau de la formation professionnelle, la sécurité sociale et la question salariale. Car, « les enseignants de la conduite automobile méritent beaucoup plus de respect parce que tout le monde est appelé à passer ou est déjà passé par là », a-t-il rappelé.
Le SYNECA s’est choisi un parrain en la personne de Boukaré Ilboudo, le directeur de la normalisation et de la circulation routière à la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM). Il a appelé les enseignants de la conduite automobile à adhérer massivement à cette structure syndicale qui est la leur. Avant d’inviter ses filleuls à faire preuve d’humilité, de courage et d’imagination afin d’engranger des victoires.
Présent à la cérémonie de lancement des activités, Abraham Zerbo, le président des fondateurs d’auto-écoles du Burkina a promis d’accompagner cette jeune structure.

Moussa Diallo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 28 décembre 2015 à 09:32, par Achille En réponse à : Circulation routière : Le Syndicat des enseignants de la conduite automobile (SYNECA) lance ses activités

    Hiiii, je reconnais, le parain au milieu. C’est un examinateur l’examen de la conduite. Il m’a ajpournée 3 fois de suite. Ah affaire de permis de conduire au faso. je remercie Dieu de l’avoir eu enfin après 5 examen de circulation. C’est pas simple hein l’examen de circulation. Rien que la circulation,j’ai passé 9 mois. Il ya trop de subjectivisme et d’un examinateur à l’autre, les règles ne sont pas harmonisées si bien que finallement, le candidat ne s’est plus quelle conduite tenir face à une situation donnée.
    Enfin, je recommande fortement une reforme du système de permis de conduire.
    Pour le code, les diapositive qui sont utilisée sont vieillissantes et sont loin des réalités de notre pays. Pourquoi ne pas concevoir nos propre diapos en collaboration avec un photographe professionnel.
    Pour la circulation, je pense qu’il faut établir un système de notation de sorte a ne pas ajourner ou admettre un candidat sur la base d’un seul element. Il ya souvent des erreurs que le candidat commet pas parce qu’il ne maitrise pas le code ou la conduite , mais seulement a cause du stress. Cela arrive généralement durant les première secondes dans le vehicule ou le stress est très important. Les examinateurs devraient en tenir compte. L’autre element à revoir, c’est le système de délai qu’on attribue aux candidats après un echec. Vous echouez à votre examen et on vous donne 2 mois avant de pouvoir revenir. Je ne sais pas a quel souci cela repond mais cela pénalise fortement les candidats.

  • Le 28 décembre 2015 à 10:37, par citizen En réponse à : Circulation routière : Le Syndicat des enseignants de la conduite automobile (SYNECA) lance ses activités

    Il faut que les nouvelles autorités ouvrent l’œil pour règlementer ce secteur. Les candidats sont devenus la vache laitière des examinateurs qui ne font que construire des dizaines de villas à travers la capitale, les moniteurs n’ont pas de statut et certains n’ont même pas le permis de conduire donc le syndicat a intérêt à vérifier d’abord que ses militants sont en règle vis à vis de leur profession avant d’engager n’importe quelle lutte sinon c’est la honte qu’il va bouffer. Le syndicat doit d’abord résoudre le problème des contrats avec le patronat des auto-écoles pour que les moniteurs ne comptent plus sur le "racket des 20 000 par examen" des candidats pour se nourrir. A bas les examinateurs corrompus ! A bas les moniteurs corrompus ! A bas les patrons d’auto-écoles corrompus !

  • Le 28 décembre 2015 à 11:04, par togs-sida En réponse à : Circulation routière : Le Syndicat des enseignants de la conduite automobile (SYNECA) lance ses activités

    Le domaine du permis de conduire est un secteur corrompu. De l’inscription à l’obtention du permis on sait pas combien on a dépensé : le patron de l’auto-école prend, le moniteur prend et les examinateurs prennent aussi, finalement tout est confus. Quand je passais mon permis, à chaque examen de la circulation (j’en ai fait 9 fois) le moniteur nous appelait de côté pour dire qu’avec cet examinateur même si tu lui demande de bien fermer la portière, il va faire exprès pour la rouvrir et te faire échouer ou encore pour tel autre examinateur, il faut rouler au milieu de la voie sinon il va te faire échouer. Quand je partais à l’examen de la circulation pour la sixième fois, le patron de l’auto-école m’a demande au moment où je devais payer les frais d’examen que si je voulais une intervention de payer 25 000 F de plus pour qu’il donne à l’examinateur ainsi j’aurais mon permis de conduire. Comme j’ai refusé, l’examinateur du jour m’a ajourné et j’ai du souffrir par la suite pour ne l’obtenir avec une Dame un peu agée qui a tenu compte de mes compétences et non sur les moyens (je profite pour la dire merci). Parmi les examinateurs "dealers" il y a un que l’on avais surnommé "Tchéé-tché ou la mort" pour dire que si tu n’accepte pas mettre ta main dans la poche pour le soudoyer, ton permis de conduire n’est pas pour le jour. Le syndicat a donc intérêt à bien travailler pour éradiquer la gangrène de la corruption et du "faux-typisme" au sein de ses membres. Bon vent au SYNECA !

  • Le 28 décembre 2015 à 18:33, par kani max BAZOUM En réponse à : amendement

    Bonjour. Nous avons pris gré de vos différentes préoccupations et inquiétudes. Nous, menbre du bureau du SYNECA, nous travaillerons à ce que la corruption ne soit plus d’actualité dans notre domaine. Effectivement cela nous fait mal quand nous attendons parler de nous négativement. Nous veillerons à ce que les corrompus cessent et changent de comportement. Nous vous remercions pour vos critiques celà nous amenes à redoubler d’ardeur.