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Maouloud 2015 A Ramatoulaye : on a prié et réfléchi sur l’éducation de la jeunesse selon l’islam

samedi 26 décembre 2015.

 

Les fidèles musulmans du Burkina ont célébré la fête du Maouloud, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015. A l’instar d’autres villes et villages du pays, ils étaient des milliers à converger vers la « ville sainte » de Ramatoulaye, située à une vingtaine de kilomètres de Ouahigouya. Là, sous l’égide du guide spirituel Cheikh Aboubacar Maïga II, la communauté islamique de la Tidjania a commémoré l’anniversaire de la naissance du Prophète Mahomet (SAW) sous le thème « Education de la jeunesse sur les pas de la tradition du Messager d’Allah (SAW) ». C’est la 94e fois que le Maouloud est célébré à Ramatoulaye.

Comme à l’accoutumée, la célébration du Maouloud est une occasion pour les tidianistes de réfléchir sur des sujets portant sur la vie de ladite communauté. Cette 94e édition n’a pas échappé à cette tradition. Mais, d’abord, un hommage a été rendu aux pionniers de l’organisation du Maouloud à Ramatoulaye. Ensuite, ce fut l’occasion de « saluer l’engagement et la sagesse du guide Cheikh Aboubacar Maïga II qui tient aujourd’hui le flambeau avec honneur et dévouement », s’est réjoui le président de la communauté islamique de la Tidjania du Burkina, El Hadj Amadé Bagrin Ouédraogo. Actualité oblige, il n’a pas manqué de formuler, à l’endroit des nouvelles autorités politiques, des vœux de santé, de courage et de succès dans l’accomplissement de leur délicate mission pour le bonheur du peuple burkinabè.
Pour le Maouloud 2015 à Ramatoulaye, les organisateurs ont choisi de se pencher sur le thème « Education de la jeunesse sur les pas de la tradition du Messager d’Allah (SAW) ». Car, soutient-on, l’avenir de l’islam incombe à la jeunesse. « Face à la dépravation des mœurs, à l’incivisme, à l’expansion des pandémies, aux recours à des raccourcis pour l’obtention de la richesse et du pouvoir, les qualités du Saint Prophète Mahomet (SAW) devraient être une source d’études et un exemple pour tout musulman qui cherche à se rapprocher d’Allah (SWT) et à accomplir son rôle comme serviteur et vice gérant d’Allah sur terre », a martelé le président des Tidjanistes du Burkina.

Recevoir les bénédictions du Cheikh Aboubacar Maïga II

Prêches, cantiques, lectures du Saint Coran, bénédictions, récits et témoignages sur la vie du dernier Messager d’Allah étaient au menu de cette 94e édition du Maouloud. Et, comme d’habitude, ils étaient des milliers de fidèles musulmans à converger vers cette ville bénie. Ces fidèles sont venus des différentes localités du Burkina, mais aussi de pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali et même des pays éloignés tels que l’Algérie. Tous sont venus apprendre ou se remémorer ce que fut la vie du Prophète Mahomet (SAW), mais aussi et surtout pour recevoir des bénédictions du guide spirituel de la Tidjania du Burkina.
Dès 18h, accéder à la grande mosquée de Ramatoulaye pour suivre les cantiques relevait d’un véritable parcours du combattant. L’accès à la salle d’audience pour serrer la main du Cheikh Aboubacar Maïga II et recevoir ses bénédictions l’était davantage. Mais, ni les longues files d’attentes, ni le nombre impressionnant des forces de sécurité pour filtrer les entrées ne dissuadaient les fidèles venus pour la circonstance.

Faire connaître l’islam pour éviter les amalgames

Après les multiples audiences, c’est peu après 23h que le guide spirituel s’installe au lieu de la cérémonie, sis côté Ouest de la grande mosquée. Sous forte escorte policière, de collaborateurs et autres érudits de l’islam. A son arrivée, les voix se font de plus en plus fortes et « belles » pour glorifier le prophète Mahomet (SAW). Mais, il ne prendra pas la parole. C’est son fils, le Dr Cheikh Sidi Mohamed Maïga qui s’adresse à l’assistance au nom de son père, fatigué par le poids de l’âge et des audiences qui s’enchainent depuis quelques jours.
La célébration du Mouloud sous le thème « Education de la jeunesse sur les pas de la tradition du Messager d’Allah (SAW) » vise à faire connaître les paroles et le chemin pratiqués par le prophète Mahomet, car, la meilleure pratique de l’islam dépend de l’éducation que nous donnons à nos enfants, explique-t-il. Par ailleurs, il a rappelé que plusieurs actes perpétrés par des individus se réclamant à tort de l’islam, ternissent l’image de cette religion qui ne prône que la paix, la tolérance et le bonheur pour tous. Une meilleure connaissance de la religion et des actes du Prophète Mahomet (SAW) permettra sans doute d’éviter les amalgames. C’est aussi à ça que devait servir la célébration de la naissance du Messager d’Allah.
Cheikh Sidi Mohamed n’a pas manqué de formuler des bénédictions pour le Burkina, tout en invitant les nouvelles autorités à œuvrer pour plus d’unité, d’amour et de paix entre tous les fils et filles du pays.
Présent à la cérémonie, le gouverneur de la région du Nord a remercié les leaders religieux de Ramatoulaye pour les bénédictions constantes afin de préserver la paix et la cohésion sociale au Burkina.

Moussa Diallo
Lefaso.net



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