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Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

mercredi 23 décembre 2015.

 

Me Frédéric Titinga Pacéré a été élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national, dans la matinée du 22 décembre 2015. Il a reçu sa distinction des mains du Grand Chancelier des Ordres burkinabè lui-même, dans l’enceinte de son institution.

En plein milieu la cour de la Grande chancellerie des Ordres burkinabè ce 22 décembre peu après 10h, Me Frédéric Titinga Pacéré est assis sur une chaise. Bien habillé en boubou brodé, couleur or, avec à la main un sabre. Le futur récipiendaire est accompagné par deux griots qui chantent ses louanges au rythme de tambours parlants (Lounga, en mooré).

En face de lui, débout, des chefs coutumiers, des collaborateurs, des parents, des promotionnaires, et des connaissances. Le premier avocat du Burkina lève de temps en temps le visage, esquisse un sourire, comme pour répondre au griot.

Quand le Grand Chancelier des Ordres burkinabè arrive, l’ancien bâtonnier se met débout. Sans trop de protocole, le colonel à la retraite André Roch Compaoré, élève Me Frédéric Pacéré Titinga au rang de Grand Officier de l’Ordre national, au nom du président du Faso, selon la formule consacrée.

Maître de la parole comme lui-même se définit, le récipiendaire a dédié sa médaille à son village, qui l’a envoyé à l’école, faisant de lui, le premier écolier de toute la contrée, mais aussi à la jeunesse, aux pauvres, aux avocats, aux écrivains, aux hommes de culture.

Débout, pendant une quinzaine de minutes qu’a duré son intervention, Me Frédéric Titinga Pacéré a administré un cours comme il sait bien le faire, le ton posé, mais avec le verbe percutant. Il a traduit sa reconnaissance au Grand Chancelier des Ordres burkinabè et au président du Faso, Michel Kafando pour cette élévation à titre normal à la dignité de Grand Officier. « Je lui traduis toute ma reconnaissance et mon engagement à tout faire jusqu’à la fin de mes jours, pour répondre de son attente, répondre de l’attente de mon pays, pour la grandeur de mon pays ».

Au peuple burkinabè à qui il a dédié sa décoration, l’initiateur du musée de Manéga reviendra sur la devise du Burkina Faso, nom tiré de la culture locale. « La devise du Burkina, « Mongpôga, bôyûur », « Piissbaoré, moin sana », ce qui veut dire « refuse le ventre au profit de l’honneur », « balaie le grenier pour donner à l’étranger ».

« L’étranger c’est celui qui vient, qu’on ne connait pas. L’impossible ethnicisme, l’impossible destruction du voisin. C’est le dialogue religieux. C’est-à-dire que c’est un pays qui ne s’intéresse pas au ventre, mais plutôt à la dignité, l’honneur ».

Plus loin, il ajoutera que ce pays qu’il ne cessera de servir, est défini par le Mogho Naba Kouda au 14e siècle, selon la datation des coutumiers en ces termes, « Burkina, nedkoun dog bi koaga, karlar la souga ». En d’autres termes « l’homme du Burkina ne doit pas enfanter un être dilué. L’enfant d’un Burkina est la hache ou le couteau. Il doit être percutant, il doit travailler, il ne doit jamais se reposer, il doit construire le pays ».

Sous le regard admiratif et les oreilles attentives des invités, mais aussi des policiers en faction, le nouveau récipiendaire, « a dû interrompre son allocution » pour ne pas être trop long, et recevoir les félicitations des témoins de l’événement.

Tiga Cheick Sawadogo(tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 23 décembre 2015 à 10:35, par Patriote En réponse à : Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

    Respect , respect et respect. Un "petit pays" mais avec des GRANDS HOMMES. Ce qui m’inquiète un peu c’est la relève et le transfert du savoir. Je demande à nos jeunes frères d’être humble et patient en se rapprochant de ces sages pour apprendre. Ce monsieur est une mine d’or du savoir.

  • Le 23 décembre 2015 à 14:44, par Bouba En réponse à : Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

    Il le mérite ! Voilà des gens qu’il faut décorer.

  • Le 23 décembre 2015 à 15:57, par Naboho Lassina En réponse à : Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

    Enfin voici l une des décorations positives ,consacrée à une personne méritante.Cet homme incarne la valeur d intégrité recherchée sur toute les lignes.Honneur à vous que Dieu vous accorde une bonne fin.

  • Le 24 décembre 2015 à 09:53 En réponse à : Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

    cette décoration est une parmi beaucoup qui répond au but recherche par la nation en honorant une personne déterminée et méritant de par ses oeuvres. titinga, grand homme surtout amoureux de la culture burkinabé, tu en mérite et dieu te bénisse pour tout ce que tu as fait pour le pays en matière de culture. l’empereur marc Aurèle disait que :"la nature de l’utile est de manifester nécessairement son utilité". plus rien a dire longue vie a toi. que chaque fille et fils de ce pays travaille a mériter sa décoration.

  • Le 24 décembre 2015 à 11:04 En réponse à : Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

    Plus loin, il ajoutera que ce pays qu’il ne cessera de servir, est défini par le Mogho Naba Kouda au 14e siècle, selon la datation des coutumiers en ces termes, « Burkina, nedkoun dog bi koaga, karlar la souga ». En d’autres termes « l’homme du Burkina ne doit pas enfanter un être dilué. L’enfant d’un Burkina est la hache ou le couteau. Il doit être percutant, il doit travailler, il ne doit jamais se reposer, il doit construire le pays ».
    Où sont les dignes héritiers de Naaba Kuuda ? Saponé, Lallé, Zorgho, Muiti, Rakongo, Subeiga, Koasnga,etc.

  • Le 25 décembre 2015 à 17:59, par CLAUDIE VILNAT En réponse à : Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national

    bonjour à tous ceux qui comme moi petite dame française a eu la chance d’avoir un rendez vous à OUAGA avec ce sage .Très impressionnée par sa culture de son pays et de la France ,nous nous sommes retrouvés sur l’importance de l’éducation des enfants .Comme ancienne professeur des écoles ,j’espère le rencontrer de nouveau mais à BOBO cette fois pour un jour inaugurer mon jardin d’enfants pour enfants pauvres .Quel que soit le DIEU qu’on aime qu’il fasse que le Burkina Faso reste en paix et enfante des humains comme FREDERIC TITINGA PACERE