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Crise à la SN SOSUCO : Le Gouvernement de la Transition invite tous les acteurs à la retenue

mardi 15 décembre 2015.

 

Depuis un mois, la Société Nouvelle Société Sucrière de la Comoé (SN SOSUCO), traverse une crise qui paralyse cette entreprise stratégique pour la région des Cascades et pour le Burkina Faso. Une crise sociale qui implique à la fois des travailleurs, des populations riveraines du complexe, des dozos et la chefferie coutumière. Les revendications sont nombreuses et complexes au regard du statut actuel de cette société. Pour désamorcer la crise, des démarches ont été entreprises par l’Administration aussi bien centrale que déconcentrée. Dès la survenue de la crise matérialisée par une occupation de l’outil de production par les manifestants, le Gouverneur de la région a mis en route un dispositif de dialogue pour une solution pacifique. Mais les tentatives de conciliation des Présidentes de Délégation Spéciale (PDS) de Banfora et de Bérégadougou ont buté sur l’intransigeance des deux parties. En mission dans la région le 11 novembre 2015, le Secrétaire général du Ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat qui avait dans son programme, la visite de l’unité sucrière et un entretien avec la direction sur la problématique de la mévente du sucre, s’est retrouvé finalement dans une position de médiateur. Monsieur Sibiri Sanou a donc tour à tour reçu avec les techniciens du département et les PDS de Banfora et de Bérégadougou :
• La direction de la SN SOSUCO ;
• Les délégués du personnel et les délégués syndicaux ;
• Les représentants des manifestants.
Cette phase d’écoute-dialogue a permis de mesurer les positions tranchées des uns et des autres et l’ampleur de la crise. Et malgré l’insistance du SG MICA pour le dialogue, les positions sont restées antagonistes. Depuis lors, l’unité prise en otage est restée fermée, alors que la campagne sucrière lancée en début novembre, était en cours.
La médiation du Secrétaire général a fait place à celle du ministre en charge du commerce. Après avoir reçu à son cabinet une délégation de chefs traditionnels de la région des Cascades, Monsieur le Ministre de l’industrie du commerce et de l’artisanat sur instruction de SEM. le Premier Ministre, a effectué une mission de médiation le 21 Novembre 2015 à Banfora. Cette démarche du gouvernement a encore buté sur l’intransigeance des manifestants et de la direction de l’entreprise, qui dit disposer d’une décision de justice en sa faveur. Le gouvernement a donc vainement invité les manifestants à libérer l’outil de travail, en vue de l’ouverture d’un dialogue sur les différents points de revendications. Face à ce refus et compte tenu de la persistance de la crise, les forces de l’ordre, munies d’une décision de justice ont dû recourir à la force pour libérer les locaux de l’entreprise.

Le gouvernement de la transition soucieux de la paix et de la cohésion sociale, invite les uns et les autres à la retenue pour l’instauration d’un climat serein en vue de l’ouverture d’un dialogue autour des principaux points de revendication et la poursuite des activités de la SN SOSUCO.

DCPM MICA



Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2015 à 07:04, par ISMO En réponse à : Crise à la SN SOSUCO : Le Gouvernement de la Transition invite tous les acteurs à la retenue

    Pourquoi on ne vire pas ce DG qui n’est pas capable d’assurer la rentabilité de l’entreprise ? C,est un problème de gestion qui se pose à la SN-SOSUCO. Quand on achète un clou de 1 500 FCFA a 150 000 sous prétexte que c’est un clou spécial, ca pose problème.

    C’est la surfacturation systématique dans tous les Achats de la SN-SOSUCO qui pose le problème de sa non compétitivité sur ses prix, donc de sa rentabilité aujourd’hui. Hé oui, les affaires y sont florissantes pour certaines personnes depuis fort longtemps, qui ne sont d’ailleurs pas prêtes à abandonner leurs pratiques....

  • Le 15 décembre 2015 à 09:24, par ZONGO En réponse à : Crise à la SN SOSUCO : Le Gouvernement de la Transition invite tous les acteurs à la retenue

    Même problème et même destination que FILSHA de bobo.Pardon pour le social des travailleurs .

  • Le 15 décembre 2015 à 14:54, par jan jan En réponse à : Crise à la SN SOSUCO : Le Gouvernement de la Transition invite tous les acteurs à la retenue

    Voilà, les vrais problèmes du Faso le Transition n’a rien fait, ce qu’ils ont pu c’est tirer les avantages à leurs profits c’est tous. Ce n’est pas certaines personnes qui nous ont libéré de la dictature de Blaise et du RSP, mais c’est le Peuple dont des fils et fillesont été sacrifiés.

  • Le 15 décembre 2015 à 15:56, par L’Oeil du peuple En réponse à : Crise à la SN SOSUCO : Le Gouvernement de la Transition invite tous les acteurs à la retenue

    Je suis déçu par le comportement du gouvernement de la transition et de son premier ministre qui ne veulent pas du tout prendre une décision courageuse pour désamorcer cette crise malgré son degré de paroxysme. La transition veut laisser la SN-SOSUCO se fermer et mettre ces milliers de travailleurs au chômage. L’Etat doit protéger ses industries surtout que cette industrie à été privatisée sans le moindre respect des textes en la matière. Tout le monde sait le problème de la SN-SOSUCO, c’est un problème de mauvaise gestion, de mauvaise gouvernance. On ne peut pas prendre des électriciens pour en faire des directeurs des achats et des approvisionnements ; des manœuvres analphabètes purs pour en faire des conseillers techniques de la direction générale, tout simplement celui-ci est le wackman du DG et de la DRH ,des archéologues pour en faire des DG.A cause de cinq personnes que les travailleurs et toute la région des cascades demandent leur départ purement et simplement pour redémarrer l’usine, la direction générale refuse de les lâcher alors qu’elle a la possibilité de les envoyer dans d’autres sociétés du groupe au BURKINA, tout simplement ces personnes décriées sont commises à des basses bésognes pour le compte de certains dirigeants de l’entreprise. La perte occasionnée par la grève d’un mois se chiffre à des dizaines de milliards de FCFA, tout ça à cause de cinq personnes qui refusent de démissionner pour sauver la société. Alors que ces mêmes personnes ont abusivement licencié ou fait licencier des dizaines de travailleurs. Comme quoi l’assassin utilise la machette pour tuer mais lorsqu’il voit cette même machette retournée contre lui, il a peur de mourir. Ces cinq personnes on les connait, elles travaillent pour le compte des hauts dirigeants de la société. L’envoi des CRS pour matraquer la population n’est pas la solution au problème.Les CRS sont allées aggraver la situation par des multiples arrestations dans les domiciles et perquisitions alors qu’on pouvait éviter tout cela si l’Etat avait voulu réellement résoudre le problème. Tant que ce problème n’est pas résolu, la crise à la SN-SOSUCO ne va pas finir.Voici une société qui avait été privatisée en juin 1998 avec un capital social initial de 6 050 000 000 FCFA détenu majoritairement par l’Etat BURKINABE dont 10% par L’Etat Ivoirien. A moins de Dix ans de privatisation ce capital a été absorbé en totalité à cause de la mauvaise gestion et l’Etat BURKINABE est chaque fois interpelé pour sa recapitalisation de peur de laisser fermer. Est-il normal cela ? La solution au problème de la SN-SOSUCO est le retrait des mains du groupe AGA Khan car celui-ci a fait ses preuves au MALI, en COTE-D’IVOIRE, au SENEGAL où il a perdu toute crédibilité à cause de sa mauvaise gestion. L’Etat BURKINABE dispose de compétences en matière de cadres pour diriger cette société. Depuis 1998,c’est toujours les mêmes problèmes et l’Etat ne réagit pas à moins qu’il ne soit de connivence avec les dirigeants de la société. Actuellement c’est un problème de populations contre cinq personnes, l’Etat doit éviter que cela ne dégénère en problème entre populations contre le groupe AGA KHAN. Là ,la crise sera plus grave avec des dégâts qu’on ne peut pas estimer et c’est la fermeture définitive de la société. On doit savoir partir pour sauver l’essentiel et garder la tête haute ; mais lorsqu’on s’entête à rester à son poste alors qu’on est vomi par les populations riveraines et les travailleurs, c’est qu’on cache beaucoup de choses dans sa gestion qui peuvent compromettre. Que l’Etat réagisse vite pour sauver la société qui fait la fierté nationale. Vous voyez la situation dans laquelle se trouve AIR BURKINA,FASOPLAST ? Ce sont les mêmes pratiques qu’ à la SOSUCO.

  • Le 15 décembre 2015 à 16:11, par ZONGO En réponse à : Crise à la SN SOSUCO : Le Gouvernement de la Transition invite tous les acteurs à la retenue

    Même problème même destination que la SN SOSUCO s’en va comme FILSAH de bobo.De grâces les travailleurs