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Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

mardi 15 décembre 2015.

 

Annoncer la levée du mot d’ordre de grève pour compter de ce 14 décembre à zéro heure et inviter les autorités à se pencher sur les préoccupations des travailleurs , tels ont été les points centraux de la conférence de presse organisée par l’Unité d’action syndicale animé par le président de mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié. C’était au centre d’éducation ouvrière à Ouagadougou.

En rappel, suite au coup d’Etat manqué de l’ex Régiment de sécurité présidentielle, l’Unité d’action syndicale (UAS) a lancé un mot d’ordre de grève générale, sur toute l’étendue du territoire et ce jusqu’à nouvel ordre. Le président de mois des centrales syndicales et syndicats autonomes, Bassolma Bazié se félicite de la mobilisation et la détermination de la population et celle des travailleurs qui ont permis de faire échec à l’avènement du RSP. En effet, a-t-il dit, « la mobilisation de la population a permis d’obtenir la libération du président du Faso, du premier ministre et des membres du gouvernement, le désarmement suivi de la dissolution du RSP, la mise aux arrêts des putschistes. Aussi, les sanctions subies par des travailleurs ont été portées à la connaissance des autorités qui ont pris l’engagement de veiller à les faire lever ». Au regard de ces acquis importants engrangés, l’UAS a organisé un point de presse pour annoncer la levée du mot d’ordre de grève générale pour compter de ce jour 14 décembre 2015 à zéro heure.

Quant au point sur les préoccupations des travailleurs, l’UAS visiblement regrette d’une part de la non-tenue d’un certain nombre d’engagements pris par le gouvernement de la transition et d’autre part, la persistance de crises dans certains secteurs de l’administration.

Des explications du porte parle du mouvement syndical, les engagements non-tenus concernent ceux contenus dans le communiqué final issu de la rencontre gouvernement/syndicats de l’année 2015 ; la reconstitution des carrières du personnel des ex. garderies ; la relecture de l’arrêté portant frais de transport pour les agents de la Fonction publique affectés etc.

Quant au second volet, une rencontre a eu lieu entre l’UAS et une délégation du gouvernement, conduite par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. A l’issu de cette rencontre, les échanges ont été fructueux et des solutions en partie trouvées. Cependant, dira le conférencier, c’est toujours le statu quo, voir l’exacerbation de la crise dans d’autres structures dont la SN-SOSSUCO. « Tout en félicitant les acteurs qui ont pu trouver un minimum de consensus permettant la reprise du travail, l’UAS invite les autorités à se pencher sur les préoccupations essentielles des travailleurs car le climat social en dépend » a formulé M. Bazié.

La levée du mot d’ordre, n’est pas synonyme de grâce

A la question de savoir si la levée de grève est une période de grâce aux nouvelles autorités, il répondra : « La maladie ne connait pas une période de grâce, la faim et la misère encore moins. Donc comprenez que la levée du mot d’ordre de grève n’est pas un processus pour conférer une période de grâce à qui que ce soit. De plus, avant les élections, nous avons adressé une correspondance portant sur les préoccupations des populations aux différents candidats. Nous n’allons permettre à aucun acteur, particulièrement pas le nouveau président, de nous dire qu’il n’était pas au courant. Il est déjà avisé ».

Et de conclure « là où y a exploitation, répression, oppression, il aura nécessairement organisation, mobilisation et résistance. Et lorsqu’on assimile l’organisation syndicale rien qu’à la grève, soit on méconnait le mouvement syndical ou on est de mauvaise foi ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.Net



Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2015 à 06:37, par OUSTAAZ En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    La politisation de l’administration a commencé avant les élections par la circulation de listes pour le recensement des militants.CDP a fait la mème chose et a pourri l’administration. On doit combatre cela.

  • Le 15 décembre 2015 à 09:28, par YACK En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    COURAGE A L UAS

  • Le 15 décembre 2015 à 09:29, par YACK En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    COURAGE A L UAS

  • Le 15 décembre 2015 à 09:40, par Toto 1er En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Le nouveau president est averti, pas de grace pour lui. On attend la concretisation de ses promesses.

  • Le 15 décembre 2015 à 10:13, par Res publica En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Ce qui me plait c’est que le présidium est pratiquement tout en costume. Généralement ils sont trop sobre. Quelque chose a changé à cet égard

  • Le 15 décembre 2015 à 10:36, par Indemnisation des Blessés En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Nous venons juste d’apprendre que l’opération d’indemnisation des blessés de l’insurrection et du pustch a debuté. Chacun aura 300 000CFA.
    Nous esperons que le bébé et sa maman blessés lors du pustch aurons ensemble 600 000CFA (maman blessée au ventre et bébé dans le ventre de sa maman, blessé à la fesse). Opération à surveiller de près pour que tout se passe bien pour le reconfort des blessés.
    Signé : L’Etalon Enragé

  • Le 15 décembre 2015 à 10:52 En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Hummmmmmmmmmmm..... Salif, Simon cette fois ci vous devez faire beaucoup ATTENTION car le peuple ne va pas vous rater dès ! N’gwou

  • Le 15 décembre 2015 à 12:04, par lucide En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    M OUSTAAZ, precise a l`intension des internautes le parti qui a procede au recencement de ces militants, C`est tres important

  • Le 15 décembre 2015 à 12:24, par Toussida En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Pour les élections 2015, des listes de membres MPP et des fiches de renseignement sur le niveau d’études, la qualification etc. ont été remplis dans les ministères ou certains ministères. Si cela a été une instruction du MPP cela est très grave après l’insurrection que nous avons connue, la dénonciation des pratiques malsaines du CDP et surtout le code électoral. Si le MPP est étranger à ces pratiques ,il ferait mieux de recadrer ses militants pour que ce genre de pratiques n’ait plus cours dans notre pays. Sinon lors des scrutins à venir cette façon de faire risque de lui porter un préjudice grave. A bon entendeur salut !

  • Le 15 décembre 2015 à 12:30, par OCy En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Mr les syndicats, nous savons tous que le Burkina est un pays parmi les pauvres de la planète.
    J’aurais souhaité que le nouveau président se penche d’abord aux priorités, aux problèmes vitaux : je veux parler des problèmes d’eau. Des Burkinabè qui n’ont pas de possibilité de revendications comme vous, ont soif, sont malade par manque d’eau potable. Des enfants vont à l’école sous des conditions non de notre temps (écoles sous paillottes). Des routes nationales ont besoin urgemment d’être construite, des provinces sont d’accès difficiles fautes de routes.
    Vraiment, la priorité est sur l’eau, les écoles et sur les routes et non sur les travailleurs de la fonction publique, sur leurs indemnités. Vous savez bien qu’au jour d’aujourd’hui la masse salariale des travailleurs de la fonction publique est illégale car elle est au-dessus du taux normal par rapport au budget. Sachez aussi que des travailleurs dans le privé sont des fois sans salaires, mais le patron est obligé de payer les impôts de peur que son entreprise soit fermée.
    Au temps de la révolution, les travailleurs étaient modestement payer, nous étions petit à l’époque, mais je pense que les travailleurs de la fonction publique se donnaient vraiment au travail. Aujourd’hui, bcp des usagers des services publics sont déçus.

  • Le 15 décembre 2015 à 15:47, par Alexio En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Nos syndicalistes doivent aller a l ecole des pays scandinaves pour apprendre la modestie, les sens republicains pour l interet general et non un Groupe d une administraction plethorique qui ne voit plus loin que le bas de son ventre.

    Vous etes parmi les plus chanceux qui ont une source de Revenue par rapport a nos jeunes diplomes de la galere. Beaucoup d entre eux aleur age vivent au depend du maigre sous de leur pere ou de leur mere.

    Un jeune Francais ou Europeen a leur age sont independant de cette manne familliale.
    La greve est un instrument de revendication des travailleurs. Mais en l utulisant de tord a travers l enleve sa substance et son credit aupres des bailleurs de fonds qui nous accompagnent depuis notre independance, jusqu a nos jours. Cette forme greve est perime d apres ma personne. Parce qu elle met toujours le compte a rebours.

    Des pertes et des manques a gagner pour notre societe incultivee depuis les annees de gloire de Toure Soumane et consort pour la politisation du syndicalisme.

    Un pays pauvre contre le notre dcoit se mettre au travail pour consolider notre democratie et laisser les nouveaux dirigeants s affirmer et appliquer leur modele de developpement.

    Le Burkina Faso est un grand chantier ou tout le monde doit jouer sa partition au lieu de nous amener toujours dans les greves stupides.

  • Le 15 décembre 2015 à 15:52, par lassane En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    Ce Basolma Bazie est un excité et non un syndicaliste responsable .Il y a quand même un minimum de réalisme même dans le syndicalisme .De toute façon si vous vous permettez de lancer des mots d’ordre de grève au hasard personne ne vous suivra .Vous devez comprendre qu’autant les burkinabé doivent être sévères avec les hommes politiques ,autant ils le seront avec les syndicalistes irresponsables qui troublent la vie nationale pour un oui ou un non sans prendre le temps de comprendre les contraintes et les limites objectives d’un pays pauvre comme le BURKINA .Commele dit si bien un internaute ,il n’y a pas que les fonctionnaires et assimilés qui ont des préoccupations dans ce pays .Alors du calme et arrêtez de traumatiser déjà les nouvelles autorités .

  • Le 16 décembre 2015 à 09:14, par wend daabo En réponse à : Syndicats : Levée du mot d’ordre de grève générale mais pas d’état de grâce pour le président élu

    irresponsabilité, quand tu nous tiens