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Journées culturelles ivoiro-burkinabè : Souder les deux pays par la culture

mardi 2 août 2016.

 

Après trois jours d’exposition d’art culinaire, vestimentaire, artisanal et de balade musicale, les Journées culturelles ivoirio-burkinabè (JCI-B) ont refermé leurs portes ce samedi 30 juillet 2016 à Koumassi à Abidjan. Artistes musiciens et humoristes du Burkina et de la Côte d’Ivoire ont marqué la cérémonie, et ce, en présence du ministre de la culture, des arts et du tourisme burkinabè Tahirou Barry, et des autorités locales ivoiriennes.

Lancées officiellement le jeudi 28 juillet 2016 sur le plateau In-challha de Koumassi, les journées culturelles ivoiro-burkinabè se sont déroulées dans une ambiance festive, avec la mobilisation de plusieurs personnes dont celles de la diaspora burkinabè.

Fortement représentées, ces communautés se disent satisfaites quant à la ténue de cette activité. Si elle est un retour à la source pour certains, pour d’autres, elle reste une découverte. C’est le cas de cette jeune fille burkinabè qui préfère parler sous anonymat : « Depuis plus d’une vingtaine d’années, je n’ai jamais mis pied au Faso. Je me réjouis énormément pour ces journées. Elles m’ont permis de découvrir ma Patrie, plus précisément ses potentialités culturelles ».

Pour marquer la cérémonie de clôture, des artistes musiciens comme JC Pluriel de la Côte d’Ivoire, Dicko Fils, Eldji, Abibou Sawadogo du Burkina et bien d’autres, avec quelques humoristes tels Moussa dit petit sergent du Burkina, En K2K et Mal Adamo de la Côte d’Ivoire se sont succédés sur le plateau d’animation, et ce, au grand plaisir des spectateurs venus nombreux à l’occasion.

Notons que cette soirée culturelle à été d’abord interrompue par une forte pluie dans la soirée du vendredi 29 juillet 2016. Une pluie qui est plutôt vue comme une bénédiction divine par le ministre Barry, même si elle a empêché la ténue effective de l’activité. Mieux, elle serait la preuve que Dieu approuve l’amitié entre les deux pays. Dieu aurait donc décidé de battre campagne pour le succès de l’amitié entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, a témoigné le ministre bien enthousiasmé.

Quant à son homologue ivoirien, il a été représenté par son directeur de cabinet, Fousséni Dembélé. A l’occasion, celui-ci a exprimé sa satisfaction face à la foire artistique, culturelle et gastronomique qui a rassemblé un grand public venu de partout pendant ces 72 heures. Pour lui, la culture est le socle de l’amitié entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso et « cette fusion de culture fera du couple Burkina-Côte d’Ivoire un couple gagnant éternellement, qui résiste à toute tentative ».

En termes d’intégration de ses compatriotes en Côte d’Ivoire, le ministre de la culture burkinabè dit n’avoir pas de crainte, vu la volonté politique des deux pays à toujours coopérer. Ainsi, saisissant cette circonstance, il a invité son auditoire à prendre conscience de la place qu’occupe la culture dans le rayonnement de ces pays voisins.

Cependant, cette question d’intégration semblerait être un défi énorme à relever pour certains burkinabè. Approché, le délégué au conseil supérieur des burkinabé en Côte d’Ivoire, Boureima Savadogo donne son témoignage sur la question. « Nous rencontrons des difficultés de toutes sortes, notamment celles liées au foncier rural, au statut des élèves et étudiants burkinabè qui résident ici et aussi les problèmes d’accès au fonds de financement par nos jeunes entrepreneurs ».

Toutefois, il a tenu à remercier leurs ’’ tuteurs’’ pour les avoir acceptés sur leur territoire et a souhaité une meilleure résolution de ces problèmes à travers l’engagement pris par chacune des deux nations.

C’est dans la joie que les différents exposants, les artistes, l’assistance, et les autorités locales se sont dit « au revoir » tout en se donnant rendez-vous pour la prochaine édition des journées culturelles ivoiro-burkinabè, celles de la Côte d’Ivoire au Burkina. Ce sera en 2017.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
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