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Système éducatif au Burkina Faso : Le CCEB-BF fait son bilan à mi-parcours

mardi 24 novembre 2015.

 

Le secrétaire exécutif du Cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de Base-Burkina Faso (CCEB-BF), Saïdou Ouédraogo assisté de son chargé de programme, Assane Dramane Sankara a animé un point de presse, ce mardi 24 novembre 2015. La problématique de la collecte et d’analyse de données du système éducatif et l’annonce de la 2ème phase en cours, étaient les principaux sujets au centre de cet échange avec les hommes de média.

Le CCEB-BF avec l’appui de la Coopération Suisse et l’accompagnement technique d’ICI/JADE, a mis en place un espace de dialogue national entre les OSC intervenant dans le domaine de l’éducation et les autorités en charge de l’éducation. Après une première phase, la direction de la CCEB-BF a organisé une conférence de presse, ce 24 novembre 2015 pour faire le bilan de la phase de collecte et d’analyse de données sur l’évolution et les difficultés du système éducatif dans les treize régions du pays. Avec pour maîtres à bord le secrétaire exécutif du CCEB-BF, Saïdou Ouédraogo et le chargé de programme, Assane Dramane Sankara.

Après un diagnostic minutieux de ce grand corps malade qu’est le système éducatif burkinabè, deux problématiques majeures se sont dégagées au cours du 2ème semestre 2015. Selon le secrétaire exécutif, il s’agit d’abord de la mise en œuvre du Continuum éducatif focalisée sur : l’insuffisance d’infrastructures et de mobiliers scolaires, de personnel qualifié et en nombre, la mise à disposition tardive du cartable minimum, la gestion administrative et pédagogique entre les ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement secondaire et supérieur, et celui de l’action sociale.
« Toutes ces difficultés suscitent des appréhensions, voire des remises en cause, à la fois de la part des enseignants et des parents d’élèves » a-t-il affirmé.
Egalement les questions liées à l’alphabétisation présentent des difficultés pratiques. C’est le cas notamment de l’absence d’une formule harmonisée et portée par l’Etat en lieu et place des multiples formules innovatrices proposées et portése par des promoteurs privée. A cela s’ajoute la faiblesse des liens entre alphabétisation et formation professionnelle et technique des jeunes/adolescents, et la faiblesse de la motivation des personnels d’encadrement de l’alphabétisation éducation non-formelle (AENF).

« Des échanges ont été menées avec le MENA pour la mise en place d’un protocole devant définir les contours d’un dialogue national. Malheureusement, le contexte national n’a pas facilité les avancées sur le protocole » a déploré le secrétaire exécutif. C’est ainsi que le CCEB-BF a reconduit la 2ème phase collecte, depuis septembre 2015, afin d’avoir des données chiffrées à même d’interpeller le ministère. A cet effet, six régions seront retenues pour faire le suivi de la mise en œuvre du Continuum et de la campagne d’alphabétisation dès le premier semestre de 2016. En effet, chaque deux mois, une synthèse des rapports provenant des six régions sera réalisée puis distribuée en ligne à l’ensemble des membres du Réseau et des autres acteurs intervenant en éducation. Et à M. Ouédraogo d’ajouter, « les rapports seront reversés au Cadre partenarial pour servir d’éléments de suivi, d’interpellation et de dialogue entre le MENA, les partenaires techniques et financiers et les OSC du secteur de l’éducation ».

Il est ressorti de la conférence de presse que l’exploitation des rapports se fera lors des rencontres du Cadre partenariat et des Missions conjointes de suivi du Plan de développement stratégique de l’éducation de base. Les comptes rendus des rencontres seront ensuite diffusés, utilisés pour réaliser des émissions radio/TV d’interpellation et de plaidoyer, avec la participation du MENA, des PTF, des Syndicats d’enseignants etc.

Aïssata Laure G. Sidibé
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