Retour au format normal
lefaso.net

Présidentielle-Législatives : Les jeunes avocats appellent à des campagnes apaisées et à un vote consciencieux

vendredi 20 novembre 2015.

 

La campagne électorale bat actuellement son plein dans les villes et villages du Burkina Faso. Après deux semaines de joutes électorales, le bilan est satisfaisant même si, pour les jeunes avocats, il reste encore des points à parfaire. Ils l’ont fait savoir dans la soirée du mercredi 18 novembre dernier au cours d’une rencontre avec les hommes de médias. Pour attester que les élections du 29 novembre prochain sont libres, transparentes et non entachées de fraudes, le consortium Centre pour l’éthique judiciaire et l’Union des jeunes avocats du Burkina (CEJ-UJAB) a déployé une centaine d’observateurs.

Dans une adresse aux partis politiques, aux citoyennes et citoyens et aux médias, le Consortium CEJ-UJAB rappelle la nécessité de préserver la paix et la cohésion sociale.
Aux partis politiques, les jeunes avocats demandent que les candidats évitent d’inciter à la violence, d’aggraver les divergences partisanes et d’encourager la haine. A l’endroit des populations, c’est surtout un appel à fuir la corruption, la fraude et surtout à voter utile après avoir analysé les programmes des différents candidats.
Si les informations sont connues du grand public c’est parce que les médias jouent convenablement leur rôle de relais. Pour cela, les avocats ont invité les professionnels des médias à l’impartialité et surtout au professionnalisme dans leur travail. « Le personnel des médias doit défendre à tout prix la liberté de l’information, et éviter de déformer, de cacher, de falsifier, de dénaturer ou de censurer les faits », ont insisté les conférenciers.

Campagne globalement satisfaisante

Les candidats à la présidentielle entament leur deuxième semaine de campagne. Pour les avocats qui observent attentivement le déroulement de cette campagne, elle est globalement satisfaisante. « Nous avons vu des militants déchirer les affiches des concurrents de leur candidat. Cela n’est pas normal. Les candidats doivent poursuivre la sensibilisation de leurs militants. Par contre, il y a un côté satisfaisant parce que tous les candidats qui ont essayé de vendanger sur les terrains ethnique, religieux et régionaliste ont été presqu’unanimement rejetés par la population. Cela est un signal fort que le peuple burkinabè est solide », a indiqué Me Arnaud Ouédraogo.

Le Consortium CEJ-UJAB veut jouer sa partition

Intéressé au plus haut niveau par l’évolution de la campagne, le Consortium a initié des actions visant à œuvrer pour des élections apaisées. Au nombre de celles-ci, 100 observateurs ont été mobilisés en partenariat avec la CODEL. Des spots publicitaires et une émission radiophonique sont conçus et diffusés à Ouahigouya et à Fada N’Gourma pour les leaders politiques, les citoyens et les médias à préserver la paix.
Pour accroitre sa présence sur le terrain, le Consortium entend confectionner et afficher des banderoles dans les espaces publics, animer une conférence publique sur le thème : « Fraude électorale et vigilance citoyenne, le rôle du citoyen dans le processus électoral ». Cette conférence aura lieu le 25 novembre prochain à l’Université de Ouagadougou. Les responsables des deux structures entendent aussi passer sur des télévisions pour prêcher la préservation de la paix.

Le Consortium conduit un projet pilote intitulé « Renforcement de la qualité et de l’accessibilité des services judiciaires au Burkina Faso ». Ses missions sont entre autres de promouvoir une justice de qualité, un accès équitable à la justice pour les groupes défavorisés en fournissant une assistance judiciaire disponible de qualité.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net



Vos commentaires