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Braquage à Ouagadougou : Quatre boutiques visitées par sept malfrats

mercredi 18 novembre 2015.

 

Quatre boutiques ont été victimes d’un braquage à main armée ce mercredi 18 novembre 2015 aux environs de 2h du matin au secteur 12 (Boulmiougou) de Ouagadougou. Les malfrats, au nombre de 7, selon les victimes, détenaient des armes à feu et des machettes.

Décidément, les bandits narguent les forces de sécurité en cette période de couvre-feu. Ces derniers mois, le quartier Naab-Puugo est le théâtre de plusieurs braquages à main armée de jour comme de nuit. Les vols sont de plus en plus rapprochés et des boutiques visitées deux fois en l’espace d’un trimestre. C’est le cas du jeune I.O qui avait vu ses recettes de plus de 400 000 f CFA emportées par deux bandits au mois d’août. Dans cette deuxième mésaventure, il a perdu trois téléphones et une forte somme d’argent. Il nous raconte ce qui s’est passé :

Six braqueurs, un enfant et un indic

« Ils sont arrivés ici à 2h du matin. J’étais couché sous le hangar et c’est-là que j’ai remarqué qu’on a éteint l’ampoule de dehors. Quand je me suis réveillé, j’ai vu la lumière de leur torche. Ils étaient en train de forcer l’entrée de la grille. Pris de panique, je me suis mis à siffler croyant que cela allait les effrayer. Mais, ils continuaient de forcer. Comme ils n’arrivaient pas, ils m’ont dit d’ouvrir gentiment parce que personne ne viendra à mon secours.

Automatiquement j’ai ouvert la petite porte de la boutique et je me suis enfermé à l’intérieur. Quand ils ont réussi à défoncer la grille, ils m’ont encore dit d’ouvrir la porte. J’ai refusé et ils ont forcé jusqu’à casser la serrure. Ils étaient au nombre de six. Trois étaient à l’intérieur avec des machettes, deux autres assis sur un banc à l’extérieur avaient des armes à feu et un était stationné près du kiosque situé en face de ma boutique. Il y avait un petit garçon qui les suivait aussi. Il avait à peu près douze ans. J’oublie, il y avait un autre individu à moto. Je crois bien que c’est lui qui donnait les alertes car il sillonnait les six-mètres.

Arrivée tardive de la BAC

A l’heure actuelle, je ne peux pas estimer la somme emportée mais ils ont pris mes trois téléphones et deux sacs d’écoliers qui étaient en vente. Quand ils repartaient, ils m’ont dit d’essayer de mettre la tête dehors. J’ai passé plus de six minutes dans la boutique avant de sortir. Ils n’étaient plus là. Pour moi, ils avaient fui, or ils étaient entrain de braquer une autre boutique à moins de 100 mètres d’ici. Je ne savais pas.
J’ai composé le 16 avec le téléphone d’un voisin. Ca sonné mais personne n’a décroché. J’ai ensuite appelé le 17. Quand je leur ai expliqué ce qui m’est arrivé, ils ne m’ont pas compris (la victime bégaie un peu, NDLR). Celui qui était au bout du fil m’a demandé de mieux m’exprimer. J’ai donc pris mon temps pour lui raconter ce qui s’était passé. La BAC (Brigade Anticriminelle, NDLR) est arrivée avec un grand retard »

Course-poursuite

Après avoir pillé trois boutiques, les bandits finirent leur tournée dans une grande boutique située à quelques centaines de mètres de la première. Là, ils ont également dévalisé la caisse du commerçant après avoir frappé et immobilisé son jeune frère qui gardait l’entrée. Selon le témoignage de ce dernier, les braqueurs étaient au nombre de sept. Mais pour un autre témoin de la scène, ils étaient plus nombreux. Ils ont emporté de l’argent, un ordinateur portable et de nombreux documents dont la carte grise et la pièce d’identité du propriétaire de la boutique. Heureusement que dans leur fuite, ces documents ont été abandonnés en chemin de même que la caisse qui contenait de la monnaie.

Au cours de la course-poursuite, les éléments de la BAC ont récupéré l’ordinateur, une machette et un lance-pierre.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net



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