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Chômage et le sous-emploi des jeunes : Plus de 500 millions de francs CFA pour le Programme d’appui

mardi 2 août 2016.

 

Le Programme d’appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation techniques et professionnels (PAPS/EFTP) et ses structures partenaires que sont le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), le Ministère de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle (MJFIP) et le Conseil national du patronat burkinabè , ont signé une convention de financement d’un montant d’environ 512 millions de francs CFA , pour la mise en œuvre des activités inscrites dans le plan annuel 2016 du PASPS /EFTP .C’était ce mardi 2 août 2016 à Ouagadougou.

« Elever le niveau de connaissances et de compétences de la population active et plus particulièrement des jeunes, pour favoriser leur insertion dans les emplois d’aujourd’hui et des métiers porteurs de demain afin de stimuler la croissance économique et réduire la pauvreté », c’est l’objectif du PAPS/EFTP.

Par cette signature de convention, le MENA à travers quatre structures, bénéficie d’un montant global de 212 170 275 francs CFA. Le MJFIP avec quatre structures également, bénéficie d’un financement de 210 364 030 francs CFA, et le conseil national du patronat burkinabè, un montant global de 89 820 000 francs CFA. Le montant total des financements s’élève à 512 354 305 francs CFA. « Au niveau du patronat, le monde professionnel est occupé par les questions de productivité du travailleur. Il s’agit de faire en sorte que les travailleurs puissent acquérir et développer les compétences nécessaires afin de pouvoir accroître la productivité de l’entreprise », a signifié Brice Noël Yogo, Secrétaire général (SG) du ministre de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles.

En effet, le Programme d’appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation technique et professionnelle repose sur trois composantes. Ce sont : l’appui à la formation professionnelle à travers le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), l’amélioration de l’adéquation formation/emploi et le développement du capital humain.

La présente convention relative à la mise en œuvre des activités inscrites dans le plan d’action annuel 2016, poursuit l’objectif des activités des années précédentes qui est de lutter contre le chômage et le sous-emploi des jeunes. « Il s’agit de faire en sorte que la jeunesse burkinabè puisse acquérir les compétences nécessaires, à même d’accroître son employabilité dans les filières porteuses d’emplois et de croissance économique », a indiqué Brice Noël Yogo, SG du ministre de la jeunesse.

Des insuffisances dans la gestion du projet

Selon le SG du ministre en charge de l’insertion professionnelle, les résultats de la mission conjointe d’évaluation du PAPS ont relevé des insuffisances dans la gestion des activités précédentes du programme.

De l’avis de Brice Noël Yogo, l’évaluation prospective qui a été faite en mai 2016, a permis de constater sur la base des critères d’évaluation, que le programme a beaucoup péché dans son efficience et dans son efficacité mais par contre, que la pertinence et la durabilité du programme sont véritablement bien posées . « Dans l’exécution des différentes composantes, on a constaté malheureusement que les cibles que l’on cherchait à atteindre en 2013, 2014 et 2015, par rapport au nombre d’artisans et de travailleurs qui devaient être formés, cette cible n’a pas été atteinte. Nous tournions autour de 24%, ce qui pose un problème » a- t-il déploré.

Aussi, toujours au titre de la gestion du programme, le SG du ministre de la jeunesse poursuit : « Il y a un certain nombre d’insuffisances qui ont été constatées dans l’application des procédures, le suivi évaluation et le reporting ». A ce sujet, Brice Noël Yogo a convié les différents partenaires à plus d’engagement, afin d’apporter un certain nombre de réformes nécessaires et indispensables pour que les performances recherchées puissent être atteintes.

En rappel, en 2008, le Burkina s’est doté d’une politique nationale en matière d’enseignement et de formation technique et professionnelle. Prévu pour une durée de 5 ans, avec un budget global de15 611 766 600 FCFA, le projet a été lancé en 2012 par l’Etat burkinabè avec sept partenaires techniques et financiers.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net