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Vente du médicament à Bobo-Dioulasso : L’ordre des pharmaciens se réorganise

jeudi 5 novembre 2015.

 

L’ordre des pharmaciens de Bobo-Dioulasso a, ce mardi 4 novembre 2015, organisé une formation sur la déontologie et l’éthique pharmaceutique en vue d’informer l’ensemble des pharmaciens sur les nouvelles règlementations qui régissent le corps.

Désormais l’ordre des pharmaciens dispose d’une chambre de discipline qui sera présidée par un magistrat. Il ne s’agira pas, explique Dr Issa Tarpaga, président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens de Bobo-Dioulasso, de sanctionner les acteurs de la pharmacie, mais plutôt de les amener à comprendre les nouvelles règlementations. Ce qui va les amener, foi de Dr Tarpaga, à être plus responsables de leurs actes vis-à-vis de la clientèle et du malade. En effet, pendant longtemps, l’ordre des pharmaciens a fonctionné sans les textes réglementaires de la pharmacie. Depuis un moment, des lois ont été votées en la matière, avec à la solde la mise en place d’une chambre de discipline. Si l’objectif n’est pas véritablement de sanctionner, il est donc fondamentale de former et d’informer les pharmaciens sur le code de déontologie. Et c’est la direction générale de la pharmacie avec Docteur Casimir Sawadogo qui a assuré la formation. « Il est vrai qu’au cours de nos formations, ces aspects ont été abordés mais il reste des questions essentielles, qu’il faut toujours se les rappeler et les mémoriser afin de mettre les pharmaciens devant leur responsabilité par rapport à cette chambre de discipline », précise Dr Tarpaga.
La chambre, à l’en croire, sera très prochainement fonctionnelle parce que les lettres ont été envoyées au niveau des tribunaux de grande instance pour les désignations de magistrats. Ce sont en effet, ces magistrats des TGI qui vont présider ces chambres de discipline.

Le médicament, un couteau à double tranchant

« Autant le médicament guéri, autant le médicament peut tuer » explique Dr Tarpaga pour davantage démontrer l’importance du respect des textes réglementaires dans l’intérêt supérieur du malade. La vente des produits pharmaceutiques n’est pas sans difficultés. « Lorsque vous voulez expliquer à un client ou à un malade qu’il n’est pas bon pour lui de prendre tel ou tel produit, parce que autant le produit peut le guérir, autant il peut en être dépendant. Et pour éviter la dépendance, nous expliquons aux malades l’inopportunité. Malheureusement, et très souvent, on est mal compris. Alors que tout ce que nous faisons est dans leur intérêt. Il y a aussi que des produits qui ne peuvent être livrés sans ordonnance », confie le président de l’ordre des pharmaciens de Bobo, qui précise par ailleurs que la vente des produits pharmaceutiques n’est pas une vente ordinaire, mais plutôt de la dispensation.
Sur la question de la différenciation des prix des produits selon les pharmacies, Dr Tarpaga fait savoir que les pharmacies, ont certes, les mêmes grossistes même si les prix diffèrent à quelques francs près. Toutefois, fait-il savoir : « il y a souvent des produits qui ne sont pas disponibles au niveau de nos grossistes et nous sommes obligés de faire venir par colis postal. Il est évident alors que les prix connaissent une variation. Outre cet aspect, la plupart des médicaments ont pratiquement les mêmes prix ». Ces cas particuliers ne sont pas passibles de sanctions, selon le président Dr Issa Tarpaga. Il est à noter que l’ordre compte 140 pharmaciens dans la région de l’Ouest.

Bassératou KINDO
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2015 à 07:21 En réponse à : Vente du médicament à Bobo-Dioulasso : L’ordre des pharmaciens se réorganise

    TRES BELLE INITIATIVE ! FELICITATIONS AUX PHARMACIENS. ILS OEUVRENT POUR LE BIEN-ETRE ET LA SANTE DU MALADE ?
    A QUAND LE TOURS DES VETERINAIRES ?
    EN REALITE LA PHARMACIE VETERINAIRE EST PLUS DANGEREUSE QUE CELLE HUMAINE. ELLE ADMINISTRE LE MEDICAMENT A L’HOMME SANS LE PREVENIR. CELA VIA LES PRODUITS ALIMENTAIRES D’ORIGINE ANIMALES.