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Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

jeudi 5 novembre 2015.

 

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Yaldago Ouédraogo n’en finit pas avec ses problèmes. Cette fois, c’est la sous-section CHU du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) qui interpelle le gouvernement sur les « difficultés énormes » que connait l’hôpital et qui entravent le travail du personnel. Ces difficultés concernent plusieurs aspects de la vie de l’hôpital notamment l’insuffisance des infrastructures, les ruptures de réactifs ou de la dotation irrégulière en matériel de protection des travailleurs.

Selon le Syntsha, « les infrastructures sont dépassées en termes de capacité d’accueil, si bien qu’il y a des services où, à certains moments, même les couloirs ne peuvent contenir les malades qui cherchent vainement un petit espace pour poser leurs nattes ». C’est le cas des services d’urgences comme la maternité, les urgences médicales, chirurgicales et pédiatriques. Les syndicats dénoncent également les procédures d’acquisition des équipements. Selon le Secrétaire général du Syntsha, Amdi Konfé, « les procédures d’acquisition des équipements ne sont pas suffisamment appropriées et transparentes et aboutissent souvent à l’acquisition d’appareils de mauvaise qualité ». A cela s’ajoute le manque d’un plan adéquat des équipements. D’où les pannes de « dinamaps en cours au bloc viscéral depuis trois semaines empêchant l’exécution des programmes opératoires ».

Les ruptures de consommables

Les ruptures de consommables sont aussi vécues par le personnel soignant et les malades. C’est le cas des ruptures de l’oxygène entrainant des « reports de programmes et des décès ». La rupture des réactifs oblige les malades à parcourir les artères de la ville pour leurs examens.
Le Syntsha dénonce aussi l’irrégularité des dotations en matériel de protection du personnel et de prévention des infections. « Le personnel manque souvent de matériels de bureau et même d’ordonnanciers. Par ailleurs, les subventions de l’Etat pour les Soins obstétricaux et néonataux d’urgences (SONU) devraient permettre à une femme de payer 11 500 CFA. Cependant, les kits n’ont jamais été complets et les femmes après avoir payé les 11 500 F CFA sont obligées d’avoir une ordonnance complémentaire pouvant atteindre 30. 000 F CFA voire plus ». Cela engendre souvent des malentendus entre l’agent de santé et les malades qui s’attendaient à payer seulement 11 500 CFA.
Au titre du personnel, les syndicats ont relevé l’insuffisance des médecins spécialistes. Cela engendre, selon eux, une offre insuffisante au regard d’une demande très forte des populations en matière de soins spécialisés. « C’est ce qui pourrait expliquer les longs rendez-vous et les longues files d’attente devant les bureaux de consultations des médecins », a déclaré Amadi Konfé.

Les impayés du CHU-YO

Selon la sous-section du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), l’hôpital accumule des impayées vis-à-vis de ses fournisseurs. Des impayés qui vont au-delà de 900 millions de f CFA. Les principales victimes de cette situation sont selon les syndicats, la CAMEG, Air Liquide et d’autres fournisseurs de réactifs ou de consommables notamment la dialyse et la prestation de restauration. A cela s’ajoutent les dettes sociales à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) et la direction générale des impôts (DGI).
Ces impayés font que les différents fournisseurs ne sont pas prompts à livrer encore des produits au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. D’où les fréquentes ruptures notamment d’oxygène ou la mauvaise qualité de la restauration. La restauration attend huit mois d’impayés selon les syndicats.
Contacté, le directeur général du CHU – Yalgado Ouédraogo, a confirmé certaines difficultés auxquelles l’hôpital fait face. « Nous avons effectivement des dettes de la CAMEG et d’autres fournisseurs de la restauration, etc. Mais on est soumis aux règles de paiement de l’Etat, aux règles de déblocage de la subvention de l’Etat », a affirmé Robert Sangaré. Pour lui les ruptures évoquées sont dues aussi aux procédures d’acquisition des biens et services de l’Etat qui ne sont pas adaptées aux hôpitaux. « C’est une procédure d’acquisition des biens et des services qui n’est pas réaliste par rapport aux hôpitaux. Et cela nous l’avons dit plusieurs fois. On ne peut pas acheter des produits médicaux comme si on achetait du papier. Ce n’est pas la même chose », a –t-il ajouté. La procédure pouvant prendre plusieurs mois, est jugée longue pour une acquisition urgente de produits médicaux urgents. A cette difficulté s’ajoutent les réglementations budgétaires. Selon le DG, l’hôpital connait aussi des réglementations budgétaires qui ne lui facilitent pas non plus la tâche. Selon le Syndicat, en ne s’impliquant pas suffisamment dans le fonctionnement du CHU, le gouvernement ne joue pas son statut de garant de la santé des populations. Pire, il « opère des réductions drastiques des subventions prévues ».

Le Syntsha prend l’opinion à témoin

Pour la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), cette situation aggrave les difficultés d’accès aux populations en majorité pauvres aux soins de santé offerts par le CHU-YO. La sous-section Syntsha appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités. Elle ne se fera pas complice d’une « descente aux enfers des services de santé ». Et elle invite les travailleurs de la santé à la mobilisation générale et à la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail aux côtés du peuple burkinabè. Si rien n’est fait le Syntsha pourrait utiliser son moyen de pression traditionnel : la grève. Et c’est l’Etat qui serait responsable des conséquences qui adviendraient selon les animateurs de la conférence de presse.

Judicaël Gaël Lompo

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Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2015 à 07:26, par Salut En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    En Afrique, il est de coutume de dire que le merci est une invite implicite à un bienfaiteur à continuer son action. Alors, un grand merci au port autonome de Cotonou pour son don utile (+de 10 millions de FCFA) au CHU Yalgado de Ouagadougou. Remerciement également à la direction générale de l’hôpital qui a tissé un réseau relationnel pour aboutir à ce don afin de contribuer à rehausser la qualité des soins aux malades dans des espaces de commodités. Il convient aussi de saluer l’initiative du directeur général du CHU Yalgado,Robert Bibia Sangaré qui a pris depuis 2012 des mesures pour régir les dons à l’hôpital afin que les matériels et produits médicaux à offrir répondent à des normes sanitaires de qualité. Cela a permis que le CHU ne soit plus un dépotoir de matériels vétustes et inappropriés pour un hôpital. Que ce bel exemple de soutien médical du port autonome de Cotonou se développe davantage et fasse tâche d’huile.

  • Le 5 novembre 2015 à 07:29, par Harro sur le ministère des finances En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Le gouvernement de la transition devrait pouvoir prendre des décisions concrètes avec un programme de mise en œuvre et éviter le système des engagements non tenus du régime déchu. Par exemple, à l’AG des EPE, le ministre des finances Jean Gustave Sanon a fait savoir qu’il n’est pas nécessaire d’accorder la subvention de l’Etat aux EPE qui sont rentables avec une marge d’autonomie de gestion. Voilà une décision qui devrait entrer en application immédiatement à compter du budget 2016.Cependant, en supprimant la subvention de l’Etat aux EPE, le ministère des finances devra leur accorder une autonomie totale de gestion sans prendre en otage leur budget au trésor. C’est souvent le ministère des finances qui est à la base de nombreux retards dans la réalisation des programmes d’activités des EPE et sociétés d’Etat par ses procédures administratives trop longues des marchés publics et des décaissements .Il faut rendre souple la gestion des EPE dont les comptes sont soumis à contrôle à posteriori chaque année. Il ne faut donc pas faire des blocages à priori car cela ne permet pas d’atteindre les résultats et performances escomptés.

  • Le 5 novembre 2015 à 07:39, par Sauver le système sanitaire En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Le Burkina Faso, depuis plus d’une décennie est confronté à des lourdeurs administratives qui retardent ou hypothèquent le fonctionnement normal des services publics. Récemment, courant fin Avril 2015, il est ressorti de l’évaluation de la Stratégie pour la croissance accélérée pour le développement (SCAD) ,que des projets n’ont pu être réalisés à cause des longues procédures de passation des marchés publics. Un phénomène anormal qui est sans cesse dénoncé sans une solution réelle et une volonté manifeste des autorités gouvernementales d’y remédier. Dans cette situation de léthargie endémique, c’est le cas du système sanitaire qui s’avère le plus pathétique et révoltant. Tenez ! On se rappelle la panne du scanner de l’hôpital Sanou Souro de Bobo-Dioulasso et de la défaillance de la climatisation de la morgue qui ont défrayé dans un passé récent la chronique. Même pour des situations de besoin de commandes d’urgence de matériels sanitaires pour nos hôpitaux, il faut passer par les longues procédures de marchés publics qui peuvent durer de 3 à 6 mois, voire plus pendant que ce temps, des malades souffrent et meurent faute d’équipements et de consommables médicaux adéquats.
    Aussi, le gouvernement de transition ferait œuvre utile et sociale en prenant une dérogation spéciale pour les commandes accélérées de matériels et consommables médicaux sans passer par le long circuit des marchés publics. C’est une question d’intérêt national et général au profit de tous les Burkinabè.

  • Le 5 novembre 2015 à 08:33, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    - Et pour la petite histoire et pour montrer jusqu’à quel point le burkinabè sait être désagréable, après la chute du CNR, régime révolutionnaire, le même ministre SEYDOU TRAORÉ qui avait ’’labouré’’ toutes les indemnites des agents de l’agriculture a été réaffecté comme agent dans le même ministère pour subir les effets de son acte. Et ceci bien qu’étant du Ministère de la recherche scientifique, on l’a ramené dans le ministère de l’agriculture pour qu’il goûtte à ce qu’il a fait, autrement dit ’’ndeegue libn guessé’’ (prend et goûte voir). C’est donc l’affaire de la chauve-souris et de Dieu ! Voulant uriner sur Dieu la chauve-souris s’est accrochée avec son arrière-train vers le haut de sorte à jeter haut son urine pour atteindre Dieu. Malheureusement toute l’urine lui est reveue sur la poitrine ! C’était le cas de SEYDOU TRAORÉ le ’’laboureur’’ des avantages des agents du corp de l’agriculture.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 5 novembre 2015 à 08:43, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    - Oui, Mr KONFÉ AMADI, il parait aussi que du matériel du CHU YO se retouve aussi bien souvent dans des cliniques comme propriété privée. On cite une clinique huppée pour riches de la place !

    - Luttez aussi pour discipliner les médecins qui passent 95% de leur temps dans les cliniques privées pour se renflouer les poches ! Et souvent, mêmes les petits médecins aux fesses cendrées parlent mal : ’’Je n’ai pas fais 8 ans d’étude pour être pauvre moi !’’. Comme si un chercheur de l’INERA n’a pas fait plus de 8 ans lui !!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 5 novembre 2015 à 08:46, par monré En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Ajoutons par ailleurs sans se voiler la face, que certaines ruptures ou difficultés existent aussi du fait de certains agents indélicats.
    Notre Syntsha peut aider efficacement à les traquer sérieusement partout dans Yalgado mais aussi dans d’autres structures sanitaires.

  • Le 5 novembre 2015 à 09:13, par lassane En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    La plupart des difficultés soulevées par le Syntsha ne sont pas nouvelles . En revanche ,lconcernant les mauvaises pratiques,les vols ,la désertion des services de l’hôpital au profit des cliniques privées ,le Syntsha devrait d’abord enlever d’abord la poutre qui est dans son œil avant de voir la brindille dans l’œil des autres .Combien de militants du Syntsha ne travaillent pas dans les cliniques privées ? On dit que ce syndicat est le refuge de tous les agents indélicats qui y sont assurés de sa protection et de impunité .

  • Le 5 novembre 2015 à 09:56, par TRAORE En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Les autorités doivent sérieusement se pencher sur le cas de l’hôpital yalgado qui est devenu un mouroir pour ceux qui ne connaissent pas un agent de santé dans cette organisation. On a l’impression que cet hôpital est dépassé sur tous les plans pourtant ce ne sont les ressources humaines en qualité qui manquent mais c’est surtout leur utilisation. Les infrastructures d’accueil datent de 1960 et n’ont pas significativement suivi la croissance démographique et la mauvaise qualité des équipements font que les pannes sont fréquentes. Des structures privées qui ne sont ni CMA ni CHR encore moins CHU sont mieux équipées que le CHUYO et les impayés dénotent de sérieux problèmes de gestion. Autorités, ayez pitié des populations en vous penchant sérieusement sur les problèmes du CHUYO sinon qu’il faille le fermer et construire autre chose ailleurs.

  • Le 5 novembre 2015 à 12:37, par mninda En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Les difficultés que connaît le CHUYO sont plutôt d’ordre structurel qui ne datent pas d’aujourd’hui .Les questions exigüité des locaux ,d’obsolescence du plateau technique ne sont pas liées à des problèmes de gestion mais d’insuffisance de ressources financières .A ce qu’on dit l’hôpital YALGADO aurait subi plus de un milliard et demi de francs CFA de régulations budgétaires entre le dernier trimestre de 2014 et 2015 et d’importantes lignes de crédit auraient été annulés ou diminuées par le MEF .Si cette information est avérée la responsabilité des difficultés du CHUYO incombe d’abord a lEtat et non à la direction

  • Le 5 novembre 2015 à 13:33, par Le combattant de la Liberté de Dedsoncity En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Courage au syntsha. Nous savons tous que les moyens alloués à la santé sont insuffisants. Mais il faudrait bien gérer le peu que l’Etat met à votre disposition car dans nos centres de santé on constate que les agents détournent les biens pour leur propre compte. L’Etat devrait aussi fait un effort pour améliorer les conditions de travail des agents et la santé des malades. On crie partout que le pays est pauvre et pourtant nous assistons à des supers fonctionnaires qui ont de l’argent pour se partager. J’en appelle aux futures autorités de supprimer les fonds spéciaux (caisses noires) dont disposent certaines institutions et dont la gestion est opaque. Pour preuve le PF a à sa disposition 300 millions par mois renouvelable qu’il peut dépenser sans compter. Cet acte pourrait permettre de donner l’exemple à ceux qui pensent qu’ils ont plus droit à se partager l’argent du contribuable pendant que celui ci ne dispose pas de moyens pour sa survie. Honte aux dirigeants qui ne pensent qu’à leurs intérêts.

  • Le 5 novembre 2015 à 13:48, par raogo En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Je suis d’accord avec KORO YAMYELE.

    *Que ceux détériorent le matériel pour que les malades se retrouvent dans les cliniques soient sanctionnés ;
    *Que les médecins, docteurs, infirmiers qui se retrouvent pendant les heures de service hors de l’hôpital soient traqués et dénoncés par vous ainsi que ceux qui volent les produits.
    *Que le syndicat lutte pour règlement le travail dans la fonction public et le privé du corps soignant.
    Si ce travail est fait nous nous allons vous supporter sinon il faudrait savoir que c’est le corps que toute la population déteste par la pratique des professionnels entre le public et le privé. Il faudrait amener tout le monde a travailler d’abord le public au lieu d’amener les patients de gre ou de force dans les cliniques

  • Le 5 novembre 2015 à 13:51, par raogo En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Je suis d’accord avec KORO YAMYELE.

    *Que ceux détériorent le matériel pour que les malades se retrouvent dans les cliniques soient sanctionnés ;
    *Que les médecins, docteurs, infirmiers qui se retrouvent pendant les heures de service hors de l’hôpital soient traqués et dénoncés par vous ainsi que ceux qui volent les produits.
    *Que le syndicat lutte pour règlement le travail dans la fonction public et le privé du corps soignant.
    Si ce travail est fait nous nous allons vous supporter sinon il faudrait savoir que c’est le corps que toute la population déteste par la pratique des professionnels entre le public et le privé. Il faudrait amener tout le monde a travailler d’abord le public au lieu d’amener les patients de gre ou de force dans les cliniques

  • Le 5 novembre 2015 à 13:55, par raogo En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    A tous syndicats faites un travail de nettoyage interne avant de réclamer, comme ça on va vous prendre au sérieux. Il y a des devoirs et des obligations de part et d’autre......

  • Le 5 novembre 2015 à 14:08 En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Et l’attaché de santé en épidémiologie affectée à la DRS des cascades qui a passé 8 mois sans travailler et qui reparti précipitamment avec l’opération billetage touché son salaire à BANFORA, parce que son mari est DRS. Trop de gachi dans ce ministère,

  • Le 5 novembre 2015 à 14:59, par Un médecin En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Le CHU Yalgado se trouve dans une situation de handicap budgétaire. En effet, dans le dernier trimestre 2014, le budget de l’hôpital Yalgado a été amputé d’environ un milliard et demi de FCFA. Cette réduction inopinée du budget a même porté sur la dotation des salaires des agents, ce qui ne devrait pas se faire. Une telle réduction drastique du budget de ce centre hospitalier national de référence entraîne donc des conséquences sur les charges de fonctionnement et d’équipement du CHU. Les responsables de l’hôpital, malgré leurs bonnes initiatives et volonté de gestion et de management de qualité pour des résultats, se retrouvent dans des difficultés objectives dont les solutions relèvent surtout du gouvernement. La subvention pour certains soins obstétricaux effectués par l’hôpital demeure non remboursée par le gouvernement. On comprend la rigueur budgétaire de la transition mais cela ne devrait pas être une raison pour amputer le budget d’un si grand hôpital qui demeure le seul lieu d’espoir de soins de qualité pour des millions de Burkinabè. Les travailleurs de la santé à travers le SYNTSHA tirent donc la sonnette d’alarme par anticipation sur le syndicat des médecins qui se réunira le week-end à partir du 6 novembre 2015. Il est évident que nous médecins nous ne passerons sous silence cette compression budgétaire injustifiable du CHU Yalagdo dans la mesure où l’opinion publique attend de nous des prouesses avec si peu de moyens. Dans l’élaboration du budget 2016, il importe que le tir soit rectifié avec les correctifs nécessaires.

  • Le 5 novembre 2015 à 18:36, par ah ba En réponse à : Situation à l’hôpital Yaldogo Ouédraogo : Le Syntsha tire la sonnette d’arme

    Le SYNTSHA se réveil maintenant et prend conscience de la mauvaise gestion de Sangaré version MPP. C’est vrai vous n’etes pas diable même si ,vous avez diné avec le diable.Mieux vaut tard que jamais. Le DG Sangaré à mis en branle un réseau de pilleurs à l’hôpital après sa traversée de désert de trois ans au CENOU. Les politiciens ne ferons rien d’extraordinaire dans la gestion des hôpitaux. C’est ma part de vérité.