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An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

mercredi 4 novembre 2015.

 

Les murs de la capitale sont des espaces de lutte, de refus et de revendications. Au temps fort des manifestations contre la modification de l’article 37, jusqu’à l’insurrection, et même après, des graffitis dans la ville ont traduit ou traduisent encore les aspirations, « d’artistes inconnus ». Un tour en photo dans Ouagadougou pour voir ces murs qui « parlent ».

Les formes de refus de la modification de l’article 37 étaient nombreuses en 2014. A côté des marches meeting, conférences et appel à la désobéissance civile, les graffitis avaient une bonne place. Sur des murs, à des endroits stratégiques de la ville de Ouagadougou, on pouvait lire des messages de tout genre, véhiculés à l’aide de bombe de peinture, allant dans le sens du refus à la modification de l’article 37. « CDP Game over », « Blaise c’est fini », « Blaise Dégage », pouvait-on lire.

Juste après l’insurrection populaire, les graffeurs ont réorienté leurs graffs vers la recherche de la justice. « Justice pour nos martyrs », « Justice pour le Juge Nebié », « Justice pour Norbert Zongo », « Justice pour Dabo Boukary », ou réclamant que certains acteurs répondent de leurs actes devant la justice. « Blaise à la MACO ».

Au gré de l’actualité, les murs changent de couleurs. Par exemple, au début de la transition, il y a ces graffitis qui souhaitaient bon vent aux acteurs. « Bonne chance à la transition », « oui à la charte », ou encore quand il y a eu la loi très controversée du code électoral, les graffeurs sont plutôt allés dans le sens du « oui au nouveau code électoral ». Même au coup d’Etat du Conseil national pour la démocratie, les activistes sont encore sortis nuitamment pour dire ce qu’ils pensent. « A bas le RSP », « Non au CND », « Vivre la résistance ».

Une forme de résistance urbaine

Un graffiti est une inscription ou une peinture réalisée sur des murs, des monuments ou des objets situés sur l’espace public. Parfois, le graffiti est employé pour communiquer un message politique et social.
Le mot italien graffiti dérive du latin graphium(« éraflure ») qui tire son étymologie du grec graphein qui signifie indifféremment écrire, dessiner ou peindre. « Graffiti » en langue française vient de l’italien graffito, terme désignant un stylet à écrire.

Dans toutes les grandes villes du monde, on y voit des graffitis. Même si les autorités communales passent souvent « assainir » les murs, les « artistes » reviennent pour coucher la source de leurs inspirations. Sur les murs, c’est l’art qui s’exprime dans toute sa liberté, comme un musée à ciel ouvert, témoin privilégié de l’actualité socio politique.

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2015 à 08:32, par Sabur En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    C est simplement honteux ces écriteaux qui jalonnent la capitale . Si vous êtes fiers des dérives pareilles moi Sabur non. Curieux on ne voit jamais justice pour Somé Yorian ou Nezien B ... Tués par le tyran Sankara. J ’ avoue que ces bêtises font fuir les personnes de bonne moralité qui viennent dans votre capitale. J ai déjà vu de mes propres yeux des écrits qui insultaient la mère du président Blaise Compaoré. Si vous ne les faites pas enlever demain ce sera votre tour " hommes Honnête du moment" !

  • Le 4 novembre 2015 à 09:37, par Mneeda En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    @Sabur.
    Mon cher, tu es le seul à croire ça. Même les familles de ces regrettés savent la vérité.
    Si c’est Sankara qui les avait fait tuer, il y a longtemps que Blaise l’aurait dit, ne serait-ce que pour justifier le 15 octobre 1987.
    Tu ne réécriras pas l’histoire. Bien au contraire.
    Sans rancune.

  • Le 4 novembre 2015 à 09:55 En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    sabur, si ces messages te genent pourquoi ne pas aller les effacer. Je comprends ton aigreur. Tu es du regime dechu qui ne se relevera presque plus jamais. Tu parles de quelles personnes de bonne moralite ?

  • Le 4 novembre 2015 à 11:35, par LePaysanBlanc En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    Monsieur sabur, n’omettez pas qu’au moment de la mort des personnalités dont vous parlez, votre memtor de Blaise Compaoré etait Ministre de la Justice !!! Sankara tyran ? Vous n’avez pas connu l’Homme. Je vous dis que si SANKARA était tyran, Blaise est quoi alors ? Qui a tué SANKARA ? Et après SANKARA, qui a tué la centaine de personnes dont le Peuple demande aujourd’hui JUSTICE ?

  • Le 4 novembre 2015 à 12:22, par shanrenkun En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    Mr Sabur sachez que chacun a sa façon de vivre et de célébrer le monde ! Très simple ; à chaque fois que vous voulez sortir tenez un chiffon et un seau d’eau pour nettoyer ce qui ne vous convient pas .Avez vous déjà fait PARIS , Naples ou Birmingham vous allez vous rendre compte que vous êtes en retard c’est pire.On te comprend mais sachez que le grand DIEU ne dort pas !!Sans rancune !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 4 novembre 2015 à 13:08, par loi 13 En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    mes chers amis n’oublions pas que sankara même s’il avait des projets pour notre cher patrie n’est pas non plus blanc comme neige donc attention. Tous ceux qui ont été tués méritent justice que se soit Nezien ou Yorian, ils ont également des familles qui attendent que justice leur soit rendus donc de grâce mesurez vos propos car le révolutionnaire sankara a également endeuiller des familles. "Si c’est Sankara qui les avait fait tuer, il y a longtemps que Blaise l’aurait dit, ne serait-ce que pour justifier le 15 octobre 1987", de tels propos sont a éviter car seul les quatre meneur de la révolution et leur acolytes savent qui a fait quoi, qui en est le commanditaire, pour quel raison cela ou ceci a été fait donc attention

  • Le 4 novembre 2015 à 14:01, par eteincelle En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    C’est ridicule ! Si vous estimez qu’il n’y a pas eu de justice pour Nézien Badinbié et Somé,mais allez y,luttez pour eux,comme les autres le font pour les leurs !C’est très facile de dormir dans sa villa ou sa hutte et vouloir que les autres se battent vos martyrs.

  • Le 4 novembre 2015 à 15:07, par Bantchandé le Numbado En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    L’amertume de Sabur s’accommode d’un refus de se sortir d’une illusion optique, d’un aveuglement devant une réalité irréversible qu’est la fin d’une époque. Pour les exécutions de Lingani et de Henri Zongo, on n’en parle pas car Blaise a bien pu les enrober avec un procès expéditif que du reste on n’aurait pu réviser si la sentence n’avait pas été exécutée dans la précipitation. Voici des héros qui méritent aussi justice. En attendant, Sabur prenez votre mal en patience, le temps de sortir de votre sommeil qui nous l’espérons ne sera pas long pour vous faire manquer la marche du Burkina nouveau en construction. Bon réveil à Monsieur Sabur mais sans yeux endoloris.

  • Le 4 novembre 2015 à 15:57, par Siida En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    Sabur, as-tu lu l’interview du Président JB Ouédraogo ? Il dit avoir été enfermé à Pô pendant 2 ans quand Diendéré était le commandant. Si Sankara vivait, des gens comme toi auraient soutenu que c’est lui qui l’y a emprisonné. Comme le dit Mneeda, tu ne réécriras pas l’histoire. Un doigt ne peut cacher le soleil. Réveille-toi.

  • Le 4 novembre 2015 à 21:02, par Foi en Dieu pour mon Pays En réponse à : An1 de l’Insurrection : Les Graffitis, l’autre forme de lutte sur les murs de la capitale

    @Sabur, votre post me rigoler, il m’amuse ! Les grafitis sont honteux pour qui ? Sachez, Monsieur le nostalgique que des grafitis sont depuis longtemps consideres comme un ART d’expression moderne, un message politique ou non, vehicule par l’artiste. Les grafitis expriment l’humeur du moment, le temps vecu, etc. Oh, vous n’etes pas sans oublier les peintures rupestres dans certaines grottes, attestant d’une certaine civilisation, temoignage visuel d’une vie humaine, intelligente !
    Eh ben, justement, notre civilisation actuelle ne dessine plus forcement des animaux, mais autre chose, le temps passe, mais c’est toujours la meme HUMANITE, ayant besoin de s’exprimer, de se faire comprendre et entendre. C’est plutot honteux d’etre a la traine selon son temps Monsieur, et dans votre cas, d’avoir une memoire tres selective !!!
    Comme l’a dit un internaute, si vous connaissez certaines villes occidentales, vous tomberez assurement sur ce genre artistique. Serait-ce le message politique ici qui vous derange ? Facile, vous pouvez exprimer votre mecontantement en allant apposer votre talent a cote ! Sans rancune