Retour au format normal
lefaso.net

Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

jeudi 29 octobre 2015.

 

Les universités de Ouagadougou et de Ouaga 2 ont célébré, ce jeudi 29 octobre 2015, les lauréats de la 36esession des comités consultatifs interafricains et des 17e concours d’agrégation en sciences de la santé du CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur). Au nombre de 50, ces enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires de différents grades ont reçu leurs toges au cours d’une cérémonieplacée sous le haut-patronage du premier ministre, représenté par le Pr Filiga Michel Sawadogo, ministre des enseignements secondaire et supérieur (MESS).

Ils sont au total 22 Maitres-assistants, 9 Maitres de Conférences, 12 Maitres de Conférences agrégés et 7 Professeurs titulaires communément appelé les « Généraux » ou les « Dinosaures » à se vêtir de nouvelles toges, symbole de « service ». C’est un acte de gratitude que la communauté universitaire a voulu témoigner à l’endroit des récipiendaires issus des universités de Ouagadougou et de Ouaga 2. Plusieurs personnalités se sont succédé à la chaire pour adresser leurs félicitations aux promus. Ces derniers ont également eu droit à une petite leçon sur l’éthique et la déontologie de l’enseignant chercheur en présence du ministre des enseignements secondaire (MESS) et supérieur et celui de la santé.

Plus de responsabilités

« Donnez le bon exemple, investissez-vous », a lancé le Pr Filiga Michel Sawadogo aux lauréats. Il les a également exhortés à épouser des valeurs telles que la discipline et la rigueur dans l’exercice de leur profession. Dans la même lancée, le Pr Rabiou Cissé, président de l’université de Ouagadougou, a invité les récipiendaires à œuvrer à la solidification des relations Université-Institutions de recherche par « l’évolution vers l’élaboration des projets de recherche en commun et la mutualisation des résultats de recherche ».
Le porte-parole des promus, le Pr Jean François Kobiané, dit mesurer la portée et les implications de ces titres académiques que lui et ses collègues portent. Et même si les difficultés ne manquent pas, il reste convaincu que la « belle et noble mission », qui est de produire des savoirs, doit être poursuivie. Aussi a-t- il exprimé sa gratitude aux étudiants « qui par leur assiduité pédagogique ont permis aux uns d’exprimer leur talent d’enseignant et aux autres leur talent d’encadreur ».
Présent, le secrétaire général du CAMES, Bertrand Mbatchi, a réaffirmé le soutien de l’institution aux récipiendaires et les a invités à ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Résultats satisfaisants

Le Pr Filiga M. Sawadogo n’a pas manqué, au cours de la cérémonie, de saluer l’excellence des enseignants burkinabè et s’est réjoui des résultats engrangés chaque année lors des passages de grade. Pour la 36e session des comités consultatifs interafricains qui s’est tenue du 14 au 24 juillet, l’université de Ouagadougou a enregistré un taux de réussite de 74,41% avec 32 inscrits sur 43 dossiers présentés. L’université de Ouaga 2, elle, a inscrit 5 enseignants chercheurs au grade de Maitres assistants. Pour ce qui est du 17e concours d’agrégation en science de la santé tenu en novembre dernier au Cameroun, l’université de Ouagadougou a ravi la vedette en faisant du 100% avec les 12 enseignants présentés.
Certes cette cérémonie de remise de toges est « le signe de progrès accomplis » mais pour le MESS, elle ne doit pas occulter les défis à relever. C’est sans doute la raison pour laquelle le Pr Rabiou Cissé a égrainé un chapelet de doléances allant de l’appui en laboratoires, en réactifs et équipements, au relèvement des budgets des universités en passant par le financement de l’aile amputée du technopôle à l’UO.

Exposé sur l’éthique et la déontologie

L’un des moments « instructifs » au cours de cette cérémonie, fut le cours du Pr Jacques Simporé sur l’éthique et la déontologie du métier de l’enseignement. Après avoir développé les concepts clés, le communicateur s’est appesanti sur les valeurs universitaires de confidentialité, de transparence et de vérité scientifique. Il a également plaidé pour une atténuation de la politisation des campus universitaires qui constituent un frein à la qualité de l’enseignement. Réaliste, il estime que la dépolitisation est « utopique ».

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2015 à 23:51, par Kanzim En réponse à : Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

    Beaux discours, faits dans des superlatifs et l’autosatisfaction. A quand les belles réussites des étudiants ? A quand les avenirs productifs assurés des étudiants ? A quoi bon se loger dans des gandouras et autres boubous griffés d’une « académicité » à efficacité douteuse, sinon trompeuse ? Prenons les 2 universités dons se targue ce beau monde : efficacité interne = zéro, dans la mesure où peu sont les étudiants qui terminent leur cycle, et très peu sont ceux qui terminent un cycle selon la durée normale : une licence se fait en 5/3 années. Et qu’en est-il de l’efficacité externe ? elle aussi = zéro, dans la mesure où très peu d’étudiants s’intègrent dans le marché du travail selon les études suivies. Et qu’on n’accuse surtout pas les étudiants. La faute incombe plutôt aux routiniers d’enseignants et de gestionnaires de l’enseignement supérieur, incapables de prévoir, de planifier et d’analyser, mais engoncés dans des gesticulations égoïstes portant uniquement sur leur carrière. J’aurais eu honte d’arbitrer une gandoura au nom d’un enseignement dépréciateur du capital humain, et dévastateur de l’élite de demain. Et voilà que de nouveaux caquètements sont geints pour justifier la baisse de qualité de l’enseignement, à savoir la politisation des campus universitaires : comme si la politisation des campus ne participait pas à la formation holistique de l’étudiant , en en assurant la composante politique, nécessaire aux analyses des question s historiques, sociales et économiques. Pauvres enseignants qui refusez de vous assumer : évitez au moins d’exposer votre joie face au désarroi des étudiants, grâce à l’existence desquels vous existez.

  • Le 30 octobre 2015 à 06:00, par André En réponse à : Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

    Félicitations aux lauréats, plein succès

  • Le 30 octobre 2015 à 11:07, par Nicholas En réponse à : Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

    Kanzim, ne t’en prends pas à ces enseignants : Il est vrai que y a des enseignants qui trainent dans la correction des copies, qui donnent toujours les même cours et qui préferent aller dans les privés aux dépens des étudiants du public ; mais ceux la ne constituent qu’une minorité. La plupart des enseignants de l’UO sont qualifiés et engagés. Le problème c’est qu’un seul enseignant inconscient compromet le travail de tous les autres. Le retard et la lenteur de la formation à l’Uo s’explique surtout par les grèves répétitives et insensées de l’ANEB. Chaque année, nous perdons au moins un moins de cours à faire des grèves. Avec ça, il est pratiquememnt impossible de resorber le retard. Ce que les étudiants oublient c’est que leurs grèves ne font du tort qu’à eux même. Les enseignants continuent leurs travaux de recherche tranquilement. Tant qu’on va continuer à grever sauvagement en empechant ceux qui veulent suivre les cours de le faire ; il y aura toujours un retard à l’UO.

  • Le 30 octobre 2015 à 13:51, par Pauline En réponse à : Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

    il aurait fallu nous communiquer les noms des lauréats. Vous ne trouvez pas ?

  • Le 30 octobre 2015 à 17:11, par jeanpol de Boulogne En réponse à : Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

    Est ce que les enseignants ont leur part de responsabilité dans le chevauchement sauvage sans nom des années académiques et dans la mise en œuvre chaotique du système LMD ?. Les gens aiment les beaux discours et ne s’attaquent pas aux vrais problèmes du monde universitaire. Vraiment.....

  • Le 30 octobre 2015 à 19:46, par Lefebvre Marie-Edith En réponse à : Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 : 50 enseignants chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires reçoivent leurs toges

    Il y a très longtemps j’ai enseigné au Centre d’Enseignement Supérieur de Ouagadougou. C’est maintenant une université dont vous pouvez être fiers ! Bravo, amis du Burkina, et continuez à avancer !