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Confédération paysanne du Faso : Les jeunes agriculteurs outillés

dimanche 18 octobre 2015.

 

La Confédération paysanne du Faso (CPF) renforce les capacités des jeunes agriculteurs en matière de politiques agricoles nationales. Elle a organisé, à leur intention, une conférence débat autour de ces politiques nationales agricoles le 17 octobre 2015 à Ouagadougou.

La jeunesse est l’avenir d’une nation. Cette jeunesse occupe également une place de choix dans l’agriculture qui est un secteur important de l’économie burkinabè. La jeunesse est le « socle de notre économie nationale » selon le président de la Confédération paysanne du Faso (CPF). « Dans la production du coton, ce ne sont pas les vieillards de 65 ans comme nous qui produisons. Ce sont nos enfants qui sont dans nos exploitations qui le font. Pour le cheptel, ce sont aussi des jeunes bergers qui font paitre les animaux. Au niveau de la transformation, ce sont des jeunes femmes s’évertuent à faire ce travail », a déclaré Bassiaka Dao.
Donc si l’on veut développer le secteur agricole, il faut former les jeunes. « Si ces politiques doivent permettre à notre agriculture de décoller, il faut que ceux qui travaillent dans ce domaine soient bien informés. Mais aujourd’hui la plupart des formations se font en ville et on n’arrive pas à toucher les agriculteurs. Or la relève de notre agriculture se repose sur ces jeunes-là », dit-il.

C’est pourquoi la confédération paysanne du Faso (CPF) a initié les jeunes agriculteurs aux politiques agricoles qui sont élaborées au niveau national et de la région ouest africaine. La conférence-débat vise donc à donner des connaissances aux jeunes sur les politiques agricoles nationales. La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN), le Programme national du secteur rural (PNSR) et la Politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural (PNSFMR) sont entre autres, les politiques qui sont abordées par le communicateur.

Au-delà des informations données sur ces politiques, les participants ont aussi échangé sur les répercussions de ces politiques sur l’activité agricole. C’est le cas de l’accès au foncier, au financement, aux équipements ou à l’encadrement technique.
Pour le président de la CPF, Bassiaka Dao, la formation des jeunes agriculteurs et des femmes agricultrices est indispensable pour le développement du secteur. Il a déclaré : « Si l’on veut que notre agriculture soit compétitive, respectant l’environnement il faut former ces jeunes pour qu’ils deviennent des acteurs de demain. Voilà pourquoi nous travaillons sur ces questions pour outiller cette jeunesse, qui est oubliée. Puisque quand on parle de la création d’emploi, on ne parle pas des jeunes ruraux ».

Il faut former ceux qui doivent assurer la relève notamment sur les thèmes actuels dans le domaine de l’agriculture. « Nous parlons des changements climatiques, de programme national d’adaptation aux changements climatiques. Mais les jeunes ne savent pas tout cela. Ce qui fait que ceux qui ont la volonté de travailler se mettent à abattre les arbres et à détruire l’environnement. Mais s’ils sont formés, ils seront plus regardant vis-à-vis de leur environnement ».
Les jeunes qui ont bénéficié de ce renforcement de capacités sont appelés à transmettre les connaissances reçues à leurs organisations locales.

Judicaël Gaël Lompo

Lefaso.net