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Palais de Justice de Bobo- Dioulasso : Elle lui casse deux dents par jalousie

mercredi 7 octobre 2015.

 

Brigitte 39 ans et mère de quatre enfants était devant les juges du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits de coups et blessures volontaires au préjudice de Pascaline. Son bébé, d’environ 4 ans au dos, la prévenue n’a aucunement nié les faits qui lui sont reprochés.

Elle explique qu’il s’agit d’une vielle bagarre entre elle, Pascaline et sa belle-sœur. Résidant toutes à Borodougou, Pascaline aurait accusé la belle-sœur de Brigitte d’entretenir des relations intimes avec son époux. C’est en cherchant à en avoir le cœur net que les trois femmes vont d’abord s’engueuler, avant que, quelques jours après, Brigitte et Pascaline en arrivent aux mains. Pascaline s’en sort malheureusement avec deux dents cassées et une incapacité de travail de 21 jours. Délinquante primaire et ayant reconnu son forfait, le parquet a requis une peine de 6 mois de prison assortie de sursis. Une requête qui a été suivie par le Tribunal. Brigitte devrait également payer 62 615 FCFA au titre des dommages et intérêts.

Il frappe son collègue qui à l’âge de son père

Souleymane a 28 ans. Il est père d’un enfant. Il a comparu au tribunal correctionnel de Bobo- Dioulasso pour coups et blessures sur son collègue vigile du nom de Sibiri. En effet, le 29 avril 2015, alors que Sibiri, à la demande du contrôleur, surveillait un des magasins de leur entreprise, Souleymane arrivait tout furieux. « Qui vous a dit de monter la garde. Ce n’est pas votre jour. Levez-vous sinon, je vais vous bastonner », criait-il ainsi sur Sibiri, qui calmement lui expliquait que ce n’est pas de son gré qu’il surveillait le magasin mais que c’était plutôt une décision de la hiérarchie. Souleymane ne voulait rien comprendre. Ce dernier va donc utiliser un fusil pour frapper son collègue. Conséquence : une incapacité de travail de 21 jours. Devant les juges, Souleymane tente de s’expliquer avant –sur conseils et observations des juges – de présenter ses excuses à Sibiri qui selon le tribunal, a l’âge de son père. Les faits étant établis à l’encontre du prévenu qualifié de délinquant primaire, le parquet a demandé au tribunal de faire application des dispositions bienveillantes du code pénal avec une peine de 6 mois de prison avec sursis. Le tribunal, après l’avoir déclaré coupable des faits de coups et blessures a condamné Souleymane à 12 mois d’emprisonnement assorti de sursis et au payement de 35 755 pour les dommages et intérêts.

« Ils voulaient juste voir ses cousins en tôle »

Ils étaient sept prévenus à la barre du tribunal de grande instance pour répondre des faits de destruction volontaire de récoltes. Un dossier dont l’instruction à la barre a pris près de trois heures. Il était, en effet, reproché à ces sept frères, la destruction d’une récolte appartenant à leur cousin du nom de Jérémie. Néanmoins, à en croire le conseil des prévenus, il s’agit d’une parfaite vengeance que la victime a voulu infliger à ses cousins. Parce que, explique-il (le conseil) : « Aucune récolte n’appartient à Jérémie. Il n’a même pas un lopin de terre dans le village. Il voulait juste voir croupir ses frères en prison ». Jérémie est pourtant convaincu de la culpabilité des prévenus, qui, même en enquête préliminaire n’avaient pas reconnu les faits. Devant les juges, ils sont encore restés sur leur déclaration. Les faits de destruction sont cependant constants selon le parquet, et mieux, à la gendarmerie, deux prévenus avaient reconnu avoir détruit la récolte. Mais, précise le procureur : « Ils n’ont détruit que leur récolte qui n’appartient pas à Jérémie ». Fautes d’éléments suffisants qui puissent établir la culpabilité, le parquet a estimé qu’il y a doute. Et d’ajouter : « alors que le doute profite à l’accusé ». Il a donc requis la relaxe pure et simple des prévenus. Le Tribunal a suivi sa requête.

Rassemblés pas Basseratou KINDO
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