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Protection du consommateur burkinabè : L’ABCE en fait son cheval de bataille

mercredi 23 septembre 2015.

 

“ Quelles réformes législatives et règlementaires pour le renforcement de la protection du consommateur au Burkina Faso ?”, c’est le thème de cette conférence débat animée dans la soirée du 16 septembre 2015. Organisée par l’Association burkinabè des consommateurs des services de communication électronique (ABCE), cette conférence visait à offrir une opportunité d’échanges sur « la protection du consommateur burkinabè ».

« Le consommateur est économiquement faible dans ses rapports contractuels de consommation avec le professionnel, il a toujours eu besoin d’une législation qui soit de nature à lui offrir des facilités d’obtenir la réparation des multiples préjudices qu’il subit de la part du professionnel ». Seydou Barrou, président du bureau exécutif de l’ABCE, a ainsi expliqué la raison de l’initiation de cette conférence débat en cette soirée de mercredi.

Cinq conférenciers ont animé cette rencontre. Elle s’est déroulée autour de cette question, « Quelles réformes législatives et règlementaires pour le renforcement de la protection du consommateur au Burkina Faso ». Et pour but, d’offrir non seulement une opportunité d’échange, mais aussi de trouver des moyens de protéger le consommateur. L’objectif de l’ABCE, est la défense des droits des consommateurs de services de communication électronique. Durant cette conférence, la structure est allée au-delà de ses droits, pour s’intéresser à la consommation de façon générale.

La protection du consommateur, une disposition des Nations unies

L’ABCE ambitionne le respect et l’instauration de textes protecteurs du consommateur burkinabè. A ce effet, les initiateurs de la rencontre n’ont pas manqué de faire recours à d’autres textes. Ils ont souligné que selon les principes directeurs des Nations unies, les gouvernements doivent chercher, dans leurs politiques publiques, à rassurer que les consommateurs tirent le maximum d’avantage de leurs ressources économiques. Ils ont ajouté que les gouvernements devraient également garantir une protection efficace adéquate aux consommateurs.
Seydou Barrou a relevé par ailleurs que « tous les pays sans exception ont adopté une loi sur la protection des consommateurs avec la mise en place d’un cadre juridique destiné à offrir une protection adéquate aux consommateurs ».
A ce propos les panelistes se sont posé la question de l’efficacité, voire de l’effectivité de la mise en œuvre de ce principe directeur des Nations unies au Burkina Faso. « Le cadre juridique définissant la protection du consommateur est loin de satisfaire aux exigences dans notre pays », a ajouté le secrétaire chargé de la défense des consommateurs, Moumouni Sibado.
Pour que la cause du consommateur soit entendue comme l’exigent tous les instruments juridiques internationaux, l’ABCE préconise aux gouvernements de faire appliquer des mesures d’ordre juridique ou administratif. Ces mesures doivent permettre aux consommateurs d’obtenir réparation par des procédures, peu importe le revenu de l’individu.
Le gouvernement devrait aussi encourager toutes les entreprises à régler les différends avec les consommateurs à l’amiable, équitablement avec diligence, et à se créer des mécanismes volontaires, dont des services consultatifs.

Diane Kagambèga (stagiaire)
Lefaso.net