Filière sésame : Des polémiques lors de la mise en œuvre de l’interprofessionLes 10 et 11 septembre 2015, les associations de la filière sésame (de producteurs, transformateurs et d’exportateurs) ont tenu une rencontre. Objectif, créer une interprofession de sésame du Burkina Faso (INTERSEB). Finalement, la rencontre n’a pas produit le résultat escompté. Des polémiques ont en effet émaillé la concertation et des représentants des exportateurs de sésame ont quitté la réunion. Les 10 et 11 septembre 2015, les acteurs de la filière sésame étaient en concertation. Il devait en résulté la mise en œuvre de l’interprofession sésame. Cette rencontre n’a pas été productive. Le bureau n’a pas pu être mis en place. Mais, qu’est ce qui explique cet échec ? « Pendant deux jours, nous avons travaillé sur les statuts et règlements intérieurs de l’interprofession. En effet les textes ont été adoptés par les trois maillons. Maintenant, il fallait passer par consensus à la mise en place du bureau. Le problème qui s’est posé surtout avec ce bureau, c’est le poste de président. Il y a eu deux candidats. Le président des producteurs et celui des exportateurs. Comme le consensus n’a pas marché, nous avons proposé de passer au vote par bulletin secret. Mais les exportateurs ont refusé cela, ils ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord que l’élection se fasse par bulletin secret raison pour laquelle ils ont quitté la salle », explique la présidente de séance Marceline Ouédraogo. Elle est soutenue dans ces propos par le Président de l’initiative de mise en place de l’interprofession sésame Yempabou Coulidiati. « Il y a eu une compétition au niveau du poste de président de l’interprofession, deux candidats se sont proposés. On n’a pas pu trouver un consensus. Un des candidats s’est retiré avec ses représentants disant que s’ils n’avaient pas la présidence, pourquoi continuer ? », ont-ils affirmé. Des paroles coléreuses ont été proférées au cours de cette rencontre. Certains participants y voient même une complicité de la part des techniciens. « Les textes autorisent deux maillions à faire l’interprofession à condition que les producteurs en fasse partie. Les exportateurs refusent. Soit ils prennent la présidence ou ils quittent le groupe et automatiquement les techniciens quittent la salle aussi. C’est difficile de ne pas à dire qu’il n’y a pas un parti pris », a-t-il indiqué. Option de dialogue
Suite au retrait des exportateurs, les deux mailons restants que sont les producteurs et les transformateurs ont opté pour le dialogue. Ils ont eu l’idée de sursoir à la mise en place de l’organe, quitte à laisser place à la concertation pour parvenir à un consensus. Diane Kagambèga (stagiaire) |
Vos commentaires
1. Le 14 septembre 2015 à 06:22, par le paysan En réponse à : Filière sésame : Des polémiques lors de la mise en œuvre de l’interprofession
l’avenir nous dira la vérité au Burkina nous n’avons jamais mis le Burkina devant c’est moi avant tous.
2. Le 14 septembre 2015 à 09:05, par Jean de Dieu En réponse à : Filière sésame : Des polémiques lors de la mise en œuvre de l’interprofession
Les groupements ça ne marchent pas au Burkina ; les gens sont trop égoïstes et puis les deals ne permettent pas de faire les choses comme il faut.*
Burkina Yacccooooo
3. Le 14 septembre 2015 à 22:07 En réponse à : Filière sésame : Des polémiques lors de la mise en œuvre de l’interprofession
Normal qu’il ait mésentente, c’est l’Afrique. Encore une de ces structures que les bailleurs veulent mettre en place pour accentuer leur emprise, sur nous !
4. Le 15 septembre 2015 à 16:23, par Agriculteur En réponse à : Filière sésame : Des polémiques lors de la mise en œuvre de l’interprofession
Refuser un vote démocratique tout en réclamant un poste de président, est-on au dessus de la loi 050-2012 /AN du 30 octobre 2012, portant réglementation des organisations interprofessionnelles au Burkina Faso, adopté en conseil des ministres du 9/09/2015 ? Juste le lendemain de son adoption, le principe de démocratie de cette loi est remis en cause par des personnes qui se disent "tout puissant". Les choses ont-elles véritablement changé au Burkina Faso ?
Comment une personne qui veut cumuler la PRESIDENCE de 2 INTERPROFESSIONS, qui refuse le vote démocratique, peut-elle être encouragée par des partenaires techniques et financiers ?