François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »Le 11 octobre 2015, il fêtera ses 90 ans. Il a consacré plus de la moitié de sa vie à servir Dieu et les hommes. Et c’est la région des Hauts-Bassins au Burkina qu’il a choisi pour mener à bien cette mission. Affecté en 1950, il y a résidé pendant 65 ans. François Jaquinot, père blanc, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est en fin de mission en Afrique. Il rentre définitivement en France à Cerdon dans la région de Rhône-Alpes pour ses vieux jours. Plus de 60 ans à Bobo-Dioulasso, le ton et le style de son français a changé. Des souvenirs assez vagues, la voix endormante, Père François parle dans cette interview de son séjour en Afrique, la vie religieuse, ses vicissitudes, de la politique… Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs ! Je m’appelle François Jaquinot, père blanc affecté à Bobo-Dioulasso en 1950. Je suis prêtre missionnaire d’Afrique à la retraite et je rentre en France au mois de septembre. François Jaquinot : Vous êtes aujourd’hui en fin de mission, quel est le sentiment qui vous anime ? Je suis très content du temps que j’ai passé au Burkina et particulièrement à Bobo-Dioulasso. En tout cas, je ne regrette rien. Pendant 65 ans, j’ai toujours été dans les paroisses rurales. J’ai été à N’Dorola, à Orodara, Niankologo…. Je n’ai servi que dans la région des Hauts-Bassins. Pourquoi le choix de la région des Hauts-Bassins ? Non, ce n’est pas moi qui ai choisi cette région. J’ai été nommé mais j’avoue que je n’ai jamais demandé à partir aussi. Pendant 65 ans, à quoi a servi exactement votre mission ? La première année j’ai été professeur de français, de latin, d’histoire-géographie et de mathématiques au petit séminaire de Nasso. Ensuite, on m’a affecté à Niankologo en 1951 où je devais apprendre la langue française aux fidèles. Mais, là-bas il n’y avait pratiquement pas de chrétiens. Difficile donc d’y ouvrir une école. Encore moins dans les villages comme Soubaga, Sindou… Mais il fallait continuer de travailler et de travailler. Et pour cela on voyageait beaucoup, soit en bicyclette ou en mobylette. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant cette mission en Afrique et particulièrement au Burkina Faso ? Je garde beaucoup de choses merveilleuses du Burkina. Vraiment beaucoup. Mais le village qui m’a le plus impressionné est Soubaga. Je me rendais presque toutes les semaines dans ce village pendant 20 ans. Mais je n’obtenais pas de résultats. J’ai quitté la paroisse de Niangologo qu’en 1999 et c’est la pâques de cette même année que j’ai pu célébrer les 15 premiers baptêmes. Depuis la paroisse était assez fréquentée. Qu’est-ce qui faisait la particularité de ce village ? On avait l’impression que j’y allais pour rien. Mais un vieux monsieur me disait toujours de continuer l’évangélisation et qu’un jour, il y a aura de fidèles chrétiens. Il faut dire qu’il n’avait pratiquement pas de chrétiens. Ils étaient pour la plupart, des animistes. Comment trouvez-vous la vie religieuse de la région, particulièrement celle de Bobo-Dioulasso ? Je trouve que les choses ont véritablement changé et ce de façon significative. Quand je suis arrivé en 1950, dans toute la ville, il n’y avait que deux églises. Celle de la Grand-mission ou l’affluence était très morose et celle de Tounouma. La Cathédrale a été construite dans les années 60. Je trouve qu’il y a de plus en plus de fidèles au regard du nombre élevé de baptêmes qu’on célèbre chaque année. Vous êtes donc satisfait de votre mission. Oui. Absolument. Quelle ont été vos relations avec les autres communautés religieuses ? J’ai été dans un village à Dionkélé, un tout petit village vers N’Dorola. C’est un village des bollons. On habitait juste à côté et je participais à tout ce qui se passait comme activité. La vie n’a pas été facile avec les autres communautés dans cette localité. Par exemple, juste à côté de Dionkélé, il y a avait un autre village dont je ne me rappelle plus du nom. C’était un village musulman qui ne voulait pas du tout me sentir la mission catholique. Mais je suis resté pendant des mois, et petit à petit, les habitants ont commencé à m’accepter et m’invitait de temps en temps au marché du village. Pendant votre mission, est-ce que vous avez rencontré des difficultés ? Quelques fois, oui. Pas ma personne mais plutôt dans la mise en œuvre de certains projets. Parce qu’il y a eu des moments ou lorsqu’on a voulu construire des écoles dans certaines localités, nous avons été empêchés par des musulmans. A N’Dorola, on a eu du mal à s’installer en 1959. C’est en 1964 que la mission des pères blancs a pu s’installer dans cette localité. Il n’est pas rare de voir des prêtres accusés d’homosexualité, de pédophilie ou même d’entretenir des relations avec des femmes. Qu’est- ce que vous en penser ? C’est malheureux, mais il reste quand même une réalité pour certains prêtres. La preuve, beaucoup ont des enfants. Quand on s’engage à donner sa vie à la religion en faisant le vœu de chasteté ou de célibat, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes. Mais ce sont des situations qui arrivent malheureusement. Quel est le sort qui est réservé pour ceux qui commettent ces actes ? En principe c’est l’évêque qui décide de ce qui doit être fait. Est-ce que vous avez été témoin des cas. Oui, bien sûr. J’en connais plusieurs qui ont eu des enfants à Bobo-Dioulasso. Je pense que tout le monde le sait aussi. Mais, ce n’est pas normal. Selon vous, qu’est-ce qui peut être fait pour éviter ces situations de la vie religieuse ? Nous en avons plusieurs fois parlé lors de nos réunions. Nous avons insisté sur le phénomène. Et à mon avis, un prêtre qui fait des enfants doit s’en charger. L’Eglise n’empêche pas un religieux d’avoir des relations mais cela dépend de quelles relations ? Elles peuvent, en effet, n’être que des relations d’amitié, pas plus. Déjà, qu’est-ce que vous pensez des dernières évolutions de la vie politique avec les décisions du Conseil constitutionnel sur les candidatures ? Je pense que c’est dommage d’exclure des personnes pour ces scrutins. A mon avis, quand on parle de réconciliation, on ne doit pas exclure. Le Burkina Faso est un beau pays, de paix, de solidarité, de cohésion sociale que tous, quels que soient les bords politiques des uns et des autres, doivent préserver. C’est ce qui est important. En octobre 2014 le peuple burkinabè s’est fait entendre lorsque l’ancien régime a voulu modifier la Constitution. Comment avez-vous vécu cela ? Oui j’ai suivi avec intérêt ces moments. Cela a été dommage pour Blaise Compaoré dont la sortie n’a pas été honorable. Je pense qu’il devait être, sans doute, mal conseillé par ses proches. Il reste tout de même un homme qui a travaillé pour le pays, étant donné qu’on trouvait qu’au Burkina, les fonctionnaires étaient toujours payés. Il a aussi pu réaliser certaines infrastructures routières à l’intérieur du pays et qu’il faut saluer. Tout n’a cependant pas été rose car il y a eu aussi beaucoup de failles. Les évènements d’octobre 1987 vous ont-ils trouvé au Burkina avec l’assassinat de Thomas Sankara ? Oui, en effet. D’ailleurs, pour certaines personnes, sa mort a été un soulagement parce qu’au temps de Sankara, ce n’était pas facile non plus. Il y avait beaucoup de disparitions. Il faut toutefois reconnaitre qu’il avait de bonnes idées, mais sa façon de les mettre en pratique n’était pas aisée. Tout ce qu’il disait était bien, mais sa manière de le réaliser était un peu draconienne. Un dernier mot ? J’ai aimé le Burkina et je continuerai à l’aimer. Je rentre définitivement en France à Cerdon dans le département de l’Ain –Région Rhône-Alpes, mais j’aurai toujours une pensée pour ce pays et ces habitants. Interview réalisée par Bassératou KINDO |
Vos commentaires
1. Le 2 septembre 2015 à 00:48 En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Bon repos mon père. Repos bien mérité. Que le Seigneur vous accompagne.
2. Le 2 septembre 2015 à 01:05, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Dont acte. Mais le Burkina Faso a-t-il songé à remercier comme il se doit cet homme qui a consacré sa vie à notre pays ?
Il beau avoir été motivé par la religion et envoyé par sa hiérarchie, ce sont des enfants Burkinabè qu’il a enseigné et éduqué pendant 65 ans. Pourquoi un ambassadeur qui se la coule douce dans sa résidence (on ne dit pas qu’il ne travaille pas) est décoré quand il quitte le pays et pas cet homme qui a bravé nos brousses pendant la durée d’une vie humaine ? Question au haut commissaire, au directeur régional des enseignements et au préfet locaux, au cas ou ce n’est pas encore fait...
3. Le 2 septembre 2015 à 01:50, par Adjara En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
C’est simplement dommage d’avoir passé tout ce temps dans un pays qui a moins besoin de vous que votre France.
En plus les propos sur Sankara montrent tout le dédain du regard Français sur l’Afrique. Jamais rien n’est beau à vos yeux venant d’ici. Fini donc votre mission civilisatrice. Sachez juste que le Burkina n’a pas encore enfanté un missionnaire de la trempe du Capitaine Thomas Sankara. En 4 ans il a servi les siens comme d’autres n’en auraient rêvé même en 65 ans...
4. Le 2 septembre 2015 à 04:13, par SAYOUBA En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
QU’IL LAISSE UNE COPIE DE SA MÉMOIRE ÉCRITE AUX CHERCHEURS DU FASO ET DE L’AFRIQUE
5. Le 2 septembre 2015 à 04:59, par victorien En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
temoignange eloquent,mission accomplie.que Dieu vs benisse et vs accompagne partout ou vs allez.
6. Le 2 septembre 2015 à 08:03, par lino En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Mon père merci pour votre interview et surtout pour votre contribution à l’enracinement du catholicisme au Burkina Faso. Seulement la partie où vous parlez de Thomas Sankara de cette manière n’est pas juste. Blaise a assassiner plus de personnes que Sankara. En plus avec se idées, s’il vivait toujours, le Burkina serait beaucoup plus en avance qu’aujourd’hui. Bon voyage et bonne retraite.
7. Le 2 septembre 2015 à 09:20, par André En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Que Dieu vous bénisse pour vos services rendus au Burkina Faso
8. Le 2 septembre 2015 à 09:34, par Brahma En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Chapeau, doyen ! Vous êtes très sympathique.
Que Dieu récompense votre service, et vous bénisse abondamment !
9. Le 2 septembre 2015 à 09:36, par Certes En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Un prêtre, comme on les connaissait autrefois. Un vrai. lls nous manquent cruellement à présent.
10. Le 2 septembre 2015 à 09:37, par L’Etalon Enragé En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Merci beaucoup pour tout ce que vous aviez fait pour la Haute Volta et le Burkina Faso et à ses fils et filles. Nous vous en sommes très reconnaissants. Nous aurions souhaité que vous restiez au Faso pour jouir de votre paisible retraite si cela ne vous dérange pas. Mais si votre souhait est de rentrer, ce n’est pas grave car le monde est devenu un village planétaire où les contacts et échanges sont très faciles et nous pensons avoir de vos nouvelles en tout temps.
Il va falloir avec le temps que l’Eglise Catholique permette aux prêtres et aux soeurs religieuses d’avoir des relations intimes et si possible des enfants pour ceux ou celles qui le désirent. Par conséquent, supprimer ce voeu de chastété une fois pour toutes. A mon avis avoir des relations intimes ou 1ou 2 enfants ne peut pas empêcher un homme ou une femme d’église de faire bien son travail. J’espère bien que le Pape Francois, qui, à mon avis est un Pape progressiste et moderne va le faire.
Une fois encore grand merci à vous Père François Jaquinot pour tout.
11. Le 2 septembre 2015 à 09:52, par jumo En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
merci. MAis qui decide que vous partez sans votre consentement ? jespere que voua avez ecrit des livres sur tout ca. C’aurait été tres bien. Il n’est pas encore tard.
Bonne retraite.
12. Le 2 septembre 2015 à 11:07, par le méssagé En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Merci pour tout mon père. Le peuple burkinabé vous sera toujours reconnaissant.
Bonne retraite, et portez vous bien.
13. Le 2 septembre 2015 à 11:11, par DEB BIE En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Mon Père, je regrette mais personne n’a été exclu des élections mais plutôt des sanctions bien à propos des forfaitures commises par des gens avides de pouvoir et de sang.
Vous homme d’église, pensez vous que la mort inutile des jeunes enfants du Burkina causée par ses gens irresponsables devait rester impunie ou bien étiez vous aussi des leur ? Que dit à ce sujet le 6ème commandement de Dieu (voir Moïse) : "Tu ne tueras pas". Alors, ces individus du régime corrompu et sanguinaire déchu de Blaise Compaoré sont-ils peut être Dieu pour ôter la vie de leurs prochains ? Mon père, soyez courageux et intègre comme le Président Thomas Sankara qui aimait dire que "un chat est chat". Bonne retraite.
14. Le 2 septembre 2015 à 12:06, par Kabis En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
« Voici une vie bien remplie ici-bas et prête à recevoir la couronne céleste. Mon Père vous êtes une véritable source d’inspiration pour moi et sans doute pour milliers de jeunes gens comme moi en quête de sens de vie. Plus de 65 ans loin des siens, loin de sa terre natale, pour aller servir des gens d’alors dites indigènes avec un statut à peine supérieur à celui d’un animal, encore dans les années 50 où le racisme battait son plein et la Négritude se débâtait... Père François Jaquinot, au-delà des discours et de prêches steriles et creuses, vous venez de nous administrer une "leçon de vie" à savoir "N’exister que pour les autres"... Puisse l’ÉTERNEL vous GRATIFIER de LONGS JOURS PAISIBLES ! merci pour tout ce que vous avez fait pour le Burkina et pour l’HUMANITE »
15. Le 2 septembre 2015 à 12:19, par le maître En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Voilà une bibliothèque que les étudiants doivent visiter et explorer. Cet homme est un témoin vivant de notre histoire. Il n’y en a peu aujourd’hui toujours lucide
16. Le 2 septembre 2015 à 13:22, par tapsoba yassiriki En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
mon Père j’espère que vous vous démarquez de ceux qui se réjouissent de la mort de Sankara. car en premier c’est un homme et à ce titre sa vie est sacrée . vous semblez regretter Blaise, c’est votre point de vu mais sachez que les réalisations de Blaise dont vous évoquez ne sont rien en comparaison des vies qu’il a ôté . Pendant longtemps l’église catholique a confondu les progressistes a ceux qui dénie Dieux par la confiscation de la liberté des autres . c’est pas tout a fait vrai. Blaise a donné cette liberté dans le but de protéger son pouvoir dans l’esprit du respect de l’humanité de l’HOMME. de cette conséquence résulte la promotion de l’égoïsme, la corruption ,le vol la paresses et l’attrait au gain facile jadis méconnu au BURKINA . ceci étant bon repos sabbatique Mon PERE.
17. Le 2 septembre 2015 à 16:39 En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Priez pour Moi (je suis tombée dans la boue du péché) afin que le Seigneur m’accorde sa miséricorde. Au lieu de dire Merci mon Père pour votre humilité je dirai plutôt Merci au Seigneur de passer par Vous (Prêtres) pour nous faire vivre sa parole.
Toujours union de prière pour le Burkina Faso
Bonne retraite Mon Père.
18. Le 2 septembre 2015 à 17:17, par CONSEIL En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Jaquinot, tu as servi niangoloko et j’étais petit à L’école Primaire.
Tu nous as appris beaucoup de vertus, Mulsulmans, chrétiens tous confondus.
Tu as aidé beaucoup de pauvres je me souviens très bien.
Les bras ouverts à tous, la jeunesse Burkinabé ne t’oubliera jamais.
Que le Seigneur te rassasie de longs jours, soit en bonne santé.
19. Le 2 septembre 2015 à 21:04, par roland En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Père Jaquinot je t ai connu (a travers ma maman Edwige de MBIE qui a été ton élève et qui est malheureusement décédé le 23 Octobre 2014) sans te connaitre
je suis triste pour ton départ car ma maman t’a pris comme modèle religieux et elle m’en parlais depuis ma plus tendre enfance.
Daigne recevoir mes félicitations les plus sincères pour ce sacerdoce que tu a accèpté d’endurer pendant ces 65ans de vie religieuses
roland L.
20. Le 2 septembre 2015 à 21:31, par Théophane KABORE En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Que de beaux souvenirs avec vous à Niangoloko. Bonne retraite mon père spirituel.
21. Le 3 septembre 2015 à 00:03, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Internaute 9 : Quand vous dites un "vrai prête comme autrefois", vous faites une confusion. Les prêtres missionnaires comme le père Jaquinot sont à la fois frère et prêtre, et ce sont effectivement de tels prêtes qui sont venus en premier évangéliser nos contrées.
Un frère fait vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, alors que le prêtre fait vœux de célibat et d’obéissance. En étant frère missionnaire et se faisant ordonner prêtre, les concernés obéissent à tous ces vœux à la fois, ce qui en fait des gens à part. Il en existe toujours, les frères-prêtres missionnaires, même si on en voit moins. Au Burkina, ce sont les "pères blancs" selon l’appellation courante, même s’ils sont tous noirs de nos jours, au lieu de "frères missionnaires d’Afrique".
Les prêtres "ordinaires" d’aujourd’hui, faisant vœux de célibat, certains estiment qu’ils n’ont pas fait vœux de chasteté. Si chasteté signifie célibat, le contraire n’est pas forcément vrai. Et comme ils n’ont pas fait vœux de pauvreté, pourquoi ils devraient s’y astreindre ? Vouloir les comparer en termes de façon de vivre et de faire aux Jaquinot ne sied donc pas.
Certains vont plus loin et revendiquent le droit de se marier pour les prêtres catholiques, comme pour les anglicans, les orthodoxes ou les pasteurs, le débat fait rage au Vatican depuis quelques années. Les arguments bien sûr ne manquent pas en faveur du mariage des prêtres, comme éviter de tomber dans la tentation ou savoir mieux conseiller les couples.
Tout cela pour dire en quoi les personnes comme le père Jaquinot sont vraiment exceptionnelles et ont du mérite de faire des décennies dans cette vie.
22. Le 3 septembre 2015 à 15:37, par Isaac soulama En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
nous qui vous avons connu pendant deux décennies a Niangoloko, nous pouvons témoigner que vous êtes un grand homme de Dieu, aujourd’hui nous ne pouvons que vous souhaiter un repos bien mérité dans votre France natale. que le seigneur vous comble
23. Le 4 septembre 2015 à 15:25, par Judith En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Mon esclave, c’est comme ça que je t’ai toujours appelée, j’aurai voulu que tu reste à Bobo, car personne ne te connait encore en France, les maisons de retraites ne sont pas facile à Bobo tu aura de beaux funérailles , une messe à la hauteur de tes efforts, un enterrement plein d’émotion. Bon si c’est ton choix que le bon Dieu que tu as toujours servi te comble.
Laisse nous ton adresse pour qu’on puisse t’écrire de temps à temps.
Ta petite Lobi Judith
24. Le 22 août 2018 à 12:15, par Daniel VIOLAIN En réponse à : François Jaquinot, père blanc en fin de mission à Bobo : « Quand on fait le vœu de chasteté, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes »
Mon père, avez-vous connu le révérend père Victor Dugast, qui est mon cousin éloigné ?
Je recherche des renseignements sur lui pour établir l’arbre généalogique de la famille Dugast.
Merci d’avance.