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Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

samedi 22 août 2015.

 

Le Collectif des jeunes leaders du Burkina Faso (CJLB) a organisé une conférence de presse le 21 août 2015. Avec les hommes de médias, ces jeunes ont partagé leur volonté d’occuper une place plus importante au sein des partis politiques et du gouvernement. Leur proposition : 30% de jeunes sur les listes électorales et 10% pour les postes nominatifs

Les jeunes constituent plus de la moitié de la population burkinabè. Mais, selon le collectif des jeunes leaders, ceux –ci « restent une couche marginalisée dans les processus décisionnels dans notre pays ». C’est pourquoi, ces jeunes, issus de plusieurs partis politiques et de la société civile, plaident pour leur participation au sein des partis politiques et du gouvernement. Ils plaident pour l’instauration d’un quota de 30% sur les listes électorales en faveur des jeunes aux élections législatives et municipales. Pour Albert Nacoulama et ses camarades, il ne s’agit pas de placer les jeunes juste pour le faire. « Les jeunes doivent être bien positionnés sur les listes électorales, y compris les listes nationales, selon le principe des listes zébrées », a déclaré Albert Nacoulma. 30 % de ces jeunes seront de sexe féminin. Pour que les jeunes relèvent les défis de la responsabilisation, ils proposent aussi le renforcement de leurs capacités. Les formations sur les stratégies électorales, la mobilisation des ressources, la communication politique et leadership sont autant de thèmes qui vont intéresser les jeunes politiques.

Pour les postes nominatifs, les jeunes voudraient occuper 10% des postes au sein du gouvernement et des autres institutions. Pour le collectif des jeunes leaders, les quotas ne signifient pas une remise en cause du principe du mérite. « Au contraire, c’est parce que nous sommes convaincus qu’il existe dans notre pays des jeunes motivés, compétents et engagés que nous réclamons qu’il leur soit donné l’opportunité de servir la nation », précisent-ils dans leur déclaration liminaire.
Ils invitent donc l’Etat burkinabè à adopter une loi pour la mise en application de ces quotas. Aux partis politiques, ils demandent de soutenir leur plaidoyer pour l’adoption du quota.

Des efforts sont faits mais restent insuffisants

Pour le Collectif des jeunes leaders, des engagements ont été pris, aux niveaux national et international, en faveur des jeunes. C’est le cas de la politique jeunesse de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de 2006, l’adoption, en1995, du Programme d’action mondial pour la jeunesse par l’Assemblée générale de l’Onu, l’adoption de la Charte africaine de la jeunesse par l’Union africaine en 2008. Au plan national, il y a, par exemple, la politique nationale de la jeunesse et la politique nationale de l’emploi adoptées en 2008.
Le Collectif apprécie la présence des jeunes sur les listes électorales des partis politiques en vue des législatives d’octobre 2015. Mais trouve que cela est insuffisant. Il lance donc un appel pour que les droits des jeunes deviennent une réalité au Burkina. Des activités de sensibilisation et de plaidoyer seront menées dans les jours à venir.

Judicaël Gaël Lompo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 21 août 2015 à 17:45, par isaac En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    il faut une définition de (jeune) car maintenant même celui qui a 50 ans se voit toujours jeune, avant on pouvait voir un ministre a 32 ou 35 ans mais cela inconcevable maintenant. pourquoi, la question reste poser

  • Le 21 août 2015 à 17:47, par cheick yago En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    la conférence de presse est la bienvenue.la jeunesse semble être oubliée lors des décisions politiques, pourtant c’est nous qui représentons la masse !!!

  • Le 21 août 2015 à 17:48, par DAKDAK En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Exact. C’est surtout au niveau des jeunes qu’il faut un quota, pas au niveau des femmes. Vous aurez remarquer que la plupart des partis politiques ont eu de problème pour atteindre les 30% exigés par la loi (certains partis ont même décidé carrément de renoncer à la subvention à cause de ce quota). Comment peut-ont forcer quelqu’un à s’inscrire sur une liste électorale ? Les femmes ne veulent pas faire la politique, mais on leur donne 30% quand même, alors que les jeunes sont très motivés et très engagés, et paradoxalement rien n’est prévu pour eux, pire, ils sont volontairement et injustement mis à la touche. Drôle de loi non !!

  • Le 21 août 2015 à 19:19, par yé ! En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Sans condescendance aucune, je pense qu’il faut remettre sur pied le parlement des enfants. Les trois qui sont au presidium sur l’image ci-dessus pourraient raisonnablement en faire partie. Vous imaginez ceux-la dans un debat contradictoire avec Soumane Toure ou Laurent Bado ?

    Je pense qu’il faut que l’on explique aux plus jeunes que la politique n’est pas le long cours tranquille qu’il parait depuis les 30 et 31 octobre 2014. Toutes sortes d’actes reprehensibles y sont perpetrés sans pitié. Et on peut en ressortir irrémediablement brisé, si on a la chance d’en sortir vivant. (cf. le cas Thomas Sankara). La politique est faite de duplicité, de mensonge, de coups bas, de traitrise, de malhonnetete et parfois de haine pour l’adversaire (Che Guevarra, Lumumba, Sankara en sont morts). Et on finit assez souvent en prison (Sankara n’y a pas echappé !).

    Jeune du Burkina, comme tu peux le voir, la politique ne fait pas de cadeau. Il n’y a donc aucune raison pour qu’on te reserve 10% de postes de responsabilité. Tu dois les mériter.

    La premiere des choses a faire ce sera de te consacrer pleinement a tes etudes ou formations. Car meme en politique, au moment du partage, les sans-diplomes restent des ouvriers de la 25e heure qui doivent se contenter des postes les moins cotés.

    Ensuite, si tu tiens a participer au developpement de ton pays, deviens membre d’une association de developpement local. En t’investissant pleinement pour le developpement de ta commune, ton departement, ta province ou ta region, tu va créer un sentiment de sympathie de la population a ton egard, que tu pourras plus tard capitaliser en acquis politique.

    Sinon si tu crois qu’il suffit d’une conference de presse pour exiger des avantages, ton reveil va etre douloureux. Bon courage !

  • Le 21 août 2015 à 19:26, par Tibila En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Attention Attention ! Qu’est-ce que vous entendez par jeune ? Si jeune correspond à l’âge de ceux que je vois sur cette photo alors nous avons tous des soucis, à moins que j’aie une mauvaise appréciation ! Promotion des jeunes ne signifie pas que des gens sans expériences solides viennent occuper des postes de responsabilité. Surtout pas dans un gouvernement. Un pays ce n’est ni un gâteau ni de la viande à partager ni une association de bienfaisance envers des jeunes. Si c’est à cela que vous pensez, alors buvez une tasse de café (tout commence par un Nescafé) et revoyez votre position.
    Les jeunes devraient être les premiers à s’ériger contre le fait que l’on remette la destinée d’une nation entre des mains inexpertes et inexpérimentées, car en réalité ce sont eux qui vont le plus souffrir de cette situation. En revanche, que l’on veille à ce que les jeunes, progressivement, monte en responsabilité pour se faire de l’expérience en vue d’occuper en temps opportun des postes importants, c’est ce que toute personne responsable recherche, car c’est comme cela qu’on assure la relève. Les slogans ne doivent pas nous faire perdre la raison. Il faut se ressaisir et se battre pour des choses qui ont du sens.

    Je peux m’imaginer que des jeunes qui ont du mérite arrivent vers 35-40 ans à un poste de directeur ou tout au plus de DG. L’accès à un poste ministériel à cet âge devrait relever de l’exception, à moins que le pays ne soit pas plus qu’un champ de patate. Des gens ont occupé des fonctions sous la révolution à des âges moins que ça, mais on dit bien revolution ! . Là, tout est possible. On a même vu un cuisinier assurer l’intérim de la préfecture.

    Il y a des exceptions en tout, mais quand même ayons les pieds sur le sol

  • Le 21 août 2015 à 19:49, par DJIBI En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Nul ne va défendre les intérêts d’autui, c’est donc logique et legitime que la jeunesse prenne son destin en mains, cependant que les jeunes ne perdent pas de vue que la jeunesse est comme la langue d’oesope. Elle n’est pas un titre de capacité mais un atout que seul le jeune averti peut en tirer profit.

  • Le 21 août 2015 à 19:56 En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    il faut dire quota d’adolescents alors ? Dans ce PPTE on croit que les jeunes ce sont les enfants de 10 à 25 ans. Ailleurs cette tranche d’age ne doit même pas prendre par aux concours de la fonction publique car n’aillant pas encore terminé les etudes

  • Le 21 août 2015 à 22:50, par hervlanko@yahoo.fr En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Jeune du Faso,il est temps d’aller à la quête du savoir.L’heure n’est pas aux postes.Notre temps viendra et c’est par nos talents que nous hisserons ce pays très haut.Halte à l’opportunisme.

  • Le 21 août 2015 à 23:41, par le jeune En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Aï, c’est gâté ! N’importe quoi. A les entendre, il faut enterrer rapidement les vieux pères chez lesquels ils mangent et pètent à longueur de journée.

  • Le 22 août 2015 à 00:17, par Pol Dias En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Quota genre par ci , quota personnes vivant avec un handicap par lá, quota osc devant , quota tube digestifs derrière quota médiocrité, quota riz, quota mendiants, quota bébés, quota ados, quotas anciens transitaires, quotas déchus de ancien front républicain, quota aigris de ex cfop ... quota femmes. La cueillette et le j’ai droit sont finis : battez -vous et travaillez . Reveillez vous !

  • Le 22 août 2015 à 01:08, par WALAY En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    A ce rythme nous allons faire la promotion de médiocres. Ce n’est parce que nous sommes en transition que nous allons accepter tout. Les postes de responsabilité se mérite. Si un jeune mérite un poste il n’a pas besoin de passer par une loi de quota pour l’occuper. Arrêter ces conneries à temps et continuer vos études, votre tour viendra certainement. WALAY

  • Le 22 août 2015 à 15:13, par Gaël En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Il faut plutôt faire une promotion du mérite et non des quota car ce n’est pas juste. Si nous nous hasardons sur ce terrain, c’est foutu puisque après les jeunes, il faut le genre et quand on dit genre ce n’est plus homme, femme mais la diversité. on pourrait avoir un quota pour les commerçants, les paysans, les étudiants, les élèves, les bouchés, les fonctionnaires, les contractuels, le privé, ...

  • Le 23 août 2015 à 09:15, par gangoblo En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Si les soit disant jeunes sont pressés de venir a la soupe qu’ ils le disent. Sinon ils doivent aller dans les partis ou formations politiques et gravir les différentes marches. Mais les jeunes ont raison parce qu’on voit qu’en Afrique, la culture politique n’existe pas . Tout le monde est parachuté en occupant des postes politiques sans mérite. Autant on ne part pas en guerre en genre ou quota, autant on n’ ira pas en politique en demandant un quota jeunes ou femmes. Donnez de la place aussi aux paysans et autres . Méritons nos poste par le combat . Ces jeunes sont plus malhonnêtes que les vieux. Regardez comment les étudiants si’oganisent pour bénéficier plusieurs fois du FONER. Faites un audit et vous verrez la malhonnêteté de notre jeunesse, c’est la même chose qu’a fonction publique avec les fonctionnalités fictifs. Même après l’université certains étudiants continuent à toucher le Foner. Le contribuable n’est pas un bon samaritain.

  • Le 23 août 2015 à 23:25, par tuenfô En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    le quota ne règle rien, seul la compétence de tout un chacun pourra le faire mériter un poste. si je suis d’un parti politique et que celui-ci ne me donne pas ce que je mérite, je m’en vais.
    il faut toujours être soi-même. mais ceux qui sont sur la table, les connaissant leur attitude ne m’étonne pas. ils veulent juste à manger même au prix de leur dignité.

  • Le 26 août 2015 à 18:48, par konkous En réponse à : Jeunes et politique : le collectif des jeunes leaders pour un « quota jeunes »

    Je pense que ces jeune n’ont jamais réclamé la médiocrité,au contraire ils reconnaissent qu’il faut en même temps faire la promotion de la jeunesse mais de la jeunesse compétente.
    personne ne peut aussi nier que certains jeunes en dépit de leurs compétence font l’objet de toute sorte reproche ou de coup bas de la part de des aînés.
    Aussi ,de tout ceux qui sont entrain de réclamer le quota, qui n’a pas au moins 18 ans ? Car a ma connaissance les documents juridique reconnaissent comme jeune toute personne ayant un âge compris entre 18 et 35 ans.
    arretons donc de brimer la jeunesse en parlant d’expérience car l’expérience s’acquiert avec le temps.