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Filière anacarde : Le projet Coraf pour booster le secteur et lutter contre la pauvreté

jeudi 20 août 2015.

 

Des acteurs de la filière anacarde sont en atelier à Bobo-Dioulasso dans le cadre du projet CORAF anacarde. Ils ont procédé au « lancement du projet renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de valeur anacarde en Afrique de l’Ouest » les 18 et 19 août 2015. Financé par CORAF/ WECARD et son partenaire GIZ, ce projet entend miser sur cette filière pour combattre la pauvreté. L’Institut de l’environnement et de recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA) est le principal partenaire technique de ce projet.

Les acteurs de la filière anacarde sont en atelier. Réunis à Bobo-Dioulasso, ils échangent sur les perspectives de leur filière grâce au projet CORAF anacarde. Selon Moussa Guira, chercheur à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA), l’objectif de cet atelier était d’informer les acteurs de la filière anacarde de la mise en œuvre d’un nouveau projet, financé par CORAF/WECARD, en collaboration avec GIZ. En tant que coordonnateur dudit projet, il a invité les acteurs de la filière anacarde à se mettre au travail. A l’en croire, CORAF/ WECARD et ses partenaires entendent lutter contre la pauvreté en misant sur la filière anacarde : « CORAF Anacarde est un projet sous régional. Il concerne cinq pays à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana et bien évidemment le Burkina Faso. Ce projet vise à booster la productivité de la filière anacarde afin de lutter contre la pauvreté. C’est l’objectif des bailleurs. CORAF anacarde entend renforcer les capacités des acteurs de la filière anacarde en divulguant les bonnes pratiques dans des organisations de producteurs. CORAF anacarde veut améliorer la productivité de la filière anacarde au Burkina Faso. « A titre de comparaison, nous avons une production nationale de 35.000 tonnes/ an avec un rendement moyen de 250 kg/ ha. Ce qui est très peu comparativement à des pays comme le Ghana (800 kg/ ha). Ailleurs et grâce à l’amélioration du matériel végétal on peut obtenir jusqu’à 2 tonnes/ ha.
C’est ce que nous espérions pour le Burkina ».

Prévu pour durer trois ans, ce projet investira 75 millions pour informer et former les acteurs de la filière anacarde sur de nouvelles pratiques agricoles. En tant que principal partenaire technique du projet, l’INERA, par la voix de son directeur adjoint chargé des programmes Halidou Compaoré, représentant le Directeur Hamidou Traoré, dit être disponible à accompagner la filière anacarde : « Depuis quelques années, l’anacarde est devenu un enjeu économique. Il offre des opportunités à toute la chaîne de mise en valeur. Ce n’est pas pour rien qu’on le qualifie de cacao burkinabè. L’INERA et tous ses chercheurs s’investissent sur l’amélioration des variétés… Nous accompagnerons le projet CORAF anacarde… ».
Chez les producteurs, Issiaka Ouedraogo a qualifié le présent projet de merveille. Pour lui, les producteurs d’anacarde attendaient impatiemment un projet d’envergure comme CORAF anacarde pour faire face aux vieillissements et aux faibles rendements des vergers : « Nous avons des plantes qui produisent très faiblement. Grâce à CORAF anacarde on aura des variétés améliorées qui produiront beaucoup. D’ores et déjà, nous remercions les promoteurs du projet et tous les acteurs qui s’attèlent à l’amélioration de nos variétés ».

Ousséni Bancé
www.Lefaso.net



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