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Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

jeudi 21 septembre 2017.

 

Le quartier des animistes a toujours gardé intacts les chemins qu’empruntaient le roi, le fétiche du village, la salle de réunion et la caisse du village. Le quartier des musulmans quant à lui abrite la première maison de l’ancêtre Bobo fondateur de Sya. Cette maison appelée Konsa ou maison mère serait construite au XIè siècle. Les quartiers des griots et des forgerons continuent respectivement la fabrication des instruments de musique et de culture.



Vos commentaires

  • Le 8 août 2015 à 11:01, par Mebeta En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    Je cautionne !!!C’est une richesse immense pour les générations futures et pour le tourisme.

  • Le 9 août 2015 à 08:30, par sanou En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    A Dioulasso-ba, il n’y a pas de quartier d’amnistes, de musulmans, de forgerons. De griots luxe ceci. Il y a dioulasso-ba avec toute sa richesse culturelle. On se côtoie sans savoir qui est de telle ou telle religion, de telle ou telle caste. Merci de le noter.

  • Le 9 août 2015 à 16:45, par Dedegueba SANON En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    L’histoire de Sya, n’est pas l’histoire de tous les bobos. Les "konsa" sont un label commun à tous. Cela veut dire la maison de l’ancêtre de la famille. Ce qui veut dire qu’il y a autant de "konsa" que de familles dans un village bobo.
    C’est aussi une erreur que de tenter de faire croire que le chef de Sya est le chef suprême des bobos, qui n’ont pas cette organisation sociale.Les chefs de canton sont une relique coloniale, qui dans le temps avait même une connotation péjorative.

    • Le 21 septembre 2017 à 16:12, par koudougou yacouba En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

      bonjour, mr Dedegueba Sanon

      s’il vous plait,vous qui connaissez très bien l’histoire des bobos,leurs organisations et modes de vivres.expliquez nous.y’a t’il des bobos et des bobos.y’a t’il eu un chef suprême ou pas des bobos ?

    • Le 21 septembre 2017 à 20:00, par Somlalo En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

      Mr Dedegueba
      Vous ne savez de quoi vous parler.
      Le Chef suprême des Bobo existe belle et bien et même avant le Chef de Canton. Le colonisateur a juste fait du Chef Suprême un Chef de Canton. Ce qui se comprend aisément.
      L’ organisation de la chefferie traditionnelle existait avant le colonisateur et donc avant la notion de chef de Canton.
      Le Djanmanatigui est le chef suprême et est au dessus de tous les dougoutiguis dont tu parles.
      Renseigne toi bien.

  • Le 10 août 2015 à 07:33, par catherine bongo Kyenga En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    C’est de la sorte que les pays européens développent leurs sites touristiques qui attirent de grandes foules ! Vivement que ces villages soient bien exploitables pour le tourisme

  • Le 10 août 2015 à 08:33, par DAO En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    renseignez vous bien sur l’emplacement géographique de la première maison de l’ancêtre Bobo ! ce n’est certainement pas dans le quartier musulman !

  • Le 10 août 2015 à 11:19, par le Peul En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    question aux BObos:Est ce que Dioulassoba est loti ? (y a un plan sur papier ?)

    • Le 22 septembre 2017 à 12:42, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

      - Peul, c’est simple comme dire bonjour ! Va et en compagnie de ton parent tall, vous allez lotir Dioulassoba. Ou bien ? Walahi Allah vous allez détaler comme un lièvre devant une meute de chiens !

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 21 septembre 2017 à 13:29, par Omar Dao En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    J’ai visité ce quartier/village en août dernier, je n’y ai vu que de l’insalubrité. La seule chose impressionnante est le marigot en contrebas avec les silures sacrées mais je me demande comment ces silures continuent à vivre avec tous les déchets qui sont déversés dans le marigot...

  • Le 21 septembre 2017 à 18:44, par tall En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    c est bien ; mais c’est pas suffisant. Pour sauvegarder ce site reboisons tout au long du marigot ; le nombre de silures qui continuent à vivre avec tous les déchets qui sont déversés dans le marigot diminuent. vu que de l’insalubrité règne ;aidons a la réalisation de voies entre les concessions ;plus une adduction d’eau pour les hommes et silures sacrées

    • Le 22 septembre 2017 à 13:59, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

      - tall, walaahi Allah Gonga dè  !! Si toi et ton parent Peul vous allez pour lotir Dioulassoba, vous allez prendre la poudre d’escampette et déchiquetter vos boubous dans les buissons là-bas dè ! Walaahi Koy Ohn irtan gulle dè  !!

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 21 septembre 2017 à 20:53, par Cheikh En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    Dans une ville cosmopolite en plein développement comme Bobo Dioulasso, on devrait élever une haute muraille pour isoler ce quartier, et lui permettre de jouir pleinement à part et comme ses habitants le souhaitent, de ses richesses traditionnelles. Comme çà, la modernisation continuera son petit bonhomme de chemin, sans servir d’obstacle à la tradition et vice-versa.

  • Le 22 septembre 2017 à 08:36, par Clairevoyant En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    Le quartier Dioulassoba est très très riche en "propreté". Je me suis demandé comment des intellectuels issus de ce quartier peuvent fermer les yeux et vivre dans cette insalubrité une fois de retour chez eux. Mais, j’ai la réponse : celui qui s’est parfumé ne sent plus sont parfum ; il en est de même que celui qui fait un moment dans dans toilettes nauséabondes, au finish, il ne sent plus rien de mauvais. Donc, il faut une main extérieur pour rendre ce quartier propre. Comme ils sont réfractaires, les peulhs peut être, pourront les faire évoluer les mentalités.
    Le ministre en charge du tourisme pourra faire voyager certains leaders, réactionnaires du quartiers vers d’autres pays afin qu’ils y prennent exemples de villages propres et comment on entretient ; sinon, si j’étais bobolais, j’aurais honte de présenter ce quartier aux étrangers qui ne regardent pas que le culturel, mais aussi les comportements, l’agréable, le niveau de mentalité...
    Quand vos ancêtres étaient là, Dioulassoba était propre et vous, vous n’avez pas su conserver ce que ancêtres a légué.
    Bobo, ay woulila !

  • Le 22 septembre 2017 à 12:39, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Tourisme au Faso : Dioulassoba, un village en ville !

    - Que ceux qui veulent des informations sur les bobos et leur histoire aillent discuter avec Monseigneur Tatianman Anselme SANOU ou le Dr Doti Bruno SANOU au lieu de s’entredéchiqueter sur la toile ici !

    Moi aussi le Kôrô Yamyélé, je connais parfaitement les deux personnages et j’ai souvent échangé avec eux. Et j’ai hautement apprécié leurs analyses très profondes, pertinentes et très averties des changements sociaux et leurs grandes et vastes connaissances des cultures bobos et de l’Ouest en général.

    - Dr Doti Bruno SANOU est Historien-Chercheur. Je me rappelle encore de cette interview de Sidwaya du 22 novembre 2013 du Dr Doti Bruno SANOU. Lorsque le journaliste lui a posé les questions, voici ses réponses dont je me rappelle encore aujourd’hui :

    Question 1 : Comment peut-on définir un bon citoyen et quel est le degré de citoyenneté des Burkinabè ?
    Réponse : Le mot citoyen vient de civisme et est lié à la ville, la cité. Etre citoyen, c’est être capable de vivre dans une cité dans laquelle on a des droits et des devoirs. Le citoyen, c’est celui qui assume en premier lieu ses devoirs vis-à-vis de la société, notamment les devoirs de production, c’est-à-dire être capable de produire des biens pour la cité. Il a le devoir du respect du bien commun notamment la vie humaine, le respect des autres. Il doit faire la promotion des richesses naturelles. En plus de ses devoirs, il a le droit d’être respecté, d’être considéré par la société, de bénéficier des retombées de toutes les activités menées par la cité et de faire des choix politiques. Le citoyen a également le droit de réclamer ses droits s’ils ne sont pas respectés.
    Question 2 : Jusqu’où le citoyen peut-il réclamer ses droits, pour ne pas faillir à ses devoirs qui consistent également à préserver la quiétude dans la cité ?
    Réponses  : Le bon citoyen, lorsqu’il estime que ses droits sont bafoués, doit d’abord se demander pourquoi c’est le cas. Si c’est parce que l’Etat ou son voisin citoyen n’a pas, pour le moment, les moyens de respecter ces droits ou de les lui accorder, il doit être en mesure de comprendre et d’attendre. C’est là, toute l’importance de la patience et de l’espérance. Il faut être capable d’espérer que si mes droits ne sont pas respectés aujourd’hui pour une raison valable, ils le seront demain. Au cas où le citoyen découvre que ses droits n’ont pas été respectés sans aucune raison, en ce moment, il peut user de moyens légaux pour revendiquer, mais sans violence. Il peut organiser des marches, mais surtout éviter de casser, de brûler, de molester et même de tuer, sinon il s’éloignerait de ses droits. La violence ne peut qu’entraîner la violence. Je pense qu’il faut repenser la cité tant du côté de la société que du côté de l’autorité.

    - Monseigneur Titianman Anselme SANOU est socio-anthropologue. Il est titulaire d’un doctorat en théologie obtenu en 1970 à la Sorbonne à Paris. A sa naissance ses grand- parents se sont entendus pour lui donner le prénom ‘’Titianma’’ qui signifie une devise, une prière, celui qui est pour la vérité. En Dioula Tian c’est la vérité et lui est bobo-dioula. Normalement, on devrait aussi lui ajouter le prénom ‘’Zézouma’’ parce qu’il est né un vendredi du mois de septembre de l’année 1937. Ainsi est la tradition chez les bobos mandarè.

    Lui aussi, je me rappelle de son interview réalisée le 12 Novembre 2008 à l’archevêché de Bobo-Dioulasso par Irène TAPSOBA. Voici ses réponses à 2 questions dont je me souviens encore :

    Question 1 : Un être absolu est-ce un être surnaturel ?
    Réponse  : Nous sommes aussi piégés par la pensée occidentale qui fait allusion au naturel et au surnaturel. Quand j’ai terminé ma formation en théologie, j’ai mis une croix sur ces termes. Vous avez la nature qui a une forme animale ou végétale, la nature intellectuelle, mystique. La pensée occidentale montre qu’il faut les deux alors qu’en réalité on n’en a pas besoin. Vous avez l’aspect humain des choses et dans l’humain il y a des étages pour atteindre le mystique. Pour moi c’est la relation avec la nature qui fait le nœud. Il y a 2 roues d’inégales grandeurs. Une pensée rationnelle ne peut pas admettre qu’il y ait une disproportion. La dimension de l’être et vous venez de le dire c’est le surnaturel, le naturel, le spirituel, le mystique. Il y a tout un combat, voire un débat d’école autour de ces termes.

    Et c’est exactement ici que sa pensée et celle du Dr Doti Bruno SANOU se croisent sur les relation entre l’Homme et la Nature !

    Dans une autre interview du 19/01/2010 réalisée par Valentin YAMYBKOUDOUGOU, il disait ceci :

    Question 2 : Le peuple burkinabé a certainement besoin de justice et comme le dit l’adage, pour faire des omelettes, il faut forcément casser des œufs. Certains peuples sont passés par là et ont eu gain de cause.
    Réponse  : L’histoire n’est pas un rocher, elle bouge. On fait l’histoire à partir de ce qu’on sait de l’histoire. C’est justement ce que j’espère du cinquantenaire de l’Indépendance de notre pays. L’histoire doit servir de leçon. Vous voyez, mon aîné l’Abbé Robert Ouédraogo l’avait dit au président Thomas Sankara quand ce dernier parlait de faire des omelettes. ‘’Qui fait les omelettes ?’’, lui avait- il demandé en substance avant d’ajouter : ‘’Faites attention car toute révolution est omnivore’’. Quatre ans après, Thomas Sankara est mort. Quand il y a de la violence dans l’air, le violent et le non violent sont tous des victimes possibles.

    Par Kôrô Yamyélé