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Election présidentielle : Saran Séré Sérémé investie candidate du PDC

lundi 13 juillet 2015.

 

C’est la capitale économique Bobo-Dioulasso que le Parti pour le développement et le changement (PDC) – a choisie pour investir ce dimanche 12 juillet, sa candidate à l’élection présidentielle du 11 octobre prochain. Saran Séré Sérémé puisque c’est d’elle qu’il s’agit, affectivement appelée « la guerrière des temps modernes », ou encore « la femme à la spatule » qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir a un projet de société qui prend en compte toutes les composantes pour le développement de la Nation.

La cérémonie d’investiture de la candidate du Parti pour le développement et le changement (PDC) était prévue pour 11heures. Après près de trois heures d’attente, c’est finalement à 13h45 que la candidate fait son entrée dans la grande salle de la maison de la Culture. Sous les ovations et les cris d’une forte mobilisation de militants venus des 13 régions du Burkina. Mais aussi des délégations venues du Mali, du Niger, du Sénégal, et du Togo. « Saran Sérémé la solution. Saran Kosyam. PDC au pouvoir » sont les slogans que reprenaient en chœur jeunes, femmes, anciens du PDC pour accueillir leur héroïne, la candidate qui incarne le véritable changement. La longue attente n’a donc entaché en rien la détermination et l’engagement des fidèles et infatigables militants.

« Changement de comportement et de mentalité pour un développement équitable et harmonieux au Burkina Faso », c’est en effet sous ce thème que l’investiture de la candidate du PDC a eu lieu à la suite de travaux de commission le samedi 11 juillet. Ville de bonheur et de défis, le choix de Bobo-Dioulasso selon Moussa Traoré n’est pas un fait de hasard. « Nous formons le vœu que la ville mais surtout la maison de la Culture qui abrite ce congrès d’investiture consacre la suprématie du PDC au soir du 11 octobre 2015 » a clamé le coordinateur régional du parti Moussa Traoré.

Après le Libéria, le Burkina Faso

Moussa Traoré dit avoir foi. Foi qu’à l’image de la présidente l.ibérienne Ellen Johnson et bien d’autres dans le monde, le Burkina sera le second pays africain à être gouverné par une femme : Saran Séré Sérémé. C’est d’ailleurs l’engagement de la population de la ville de Sya qui promet également sept (7) sièges au Parlement en plus de la Présidence au soir du 11 octobre prochain. Le parti est jeune, certes, mais il montrera à l’opinion nationale et internationale sa capacité à répondre aux aspirations et à la soif du changement exprimé les 30 et 31 octobre par la grande majorité des Burkinabè. « Malgré sa jeunesse, le PDC est un parti fort, discipliné, respectueux, respectable avec des membres qui se rassemblent autour d’un projet politique innovant axé sur des idéaux de justice, de bonne gouvernance, d’alternance, de développement inclusif et participatif » soutient Moussa Traoré. C’est d’ailleurs, ce qui explique l’intérêt des travaux des commissions qui se sont penchés sur la thématique du congrès qui s’inscrit, selon Sita Djerma en droite ligne avec la vision du parti. Les travaux ont été également une aubaine pour les membres de revisiter le programme de société du parti. Mais, explique M. Djerma : « nous sommes, certes, en retard sur le programme, de grandes orientations ont cependant pu être glanées ». Il en est de même pour des recommandations et des résolutions qui invitent le parti à accepter et examiner les sollicitations des groupes qui souhaitent accompagner le PDC. Le parti doit toutefois rejeter en bloc toute proposition pour la prolongation de la Transition ou d’un report des élections, etc. Quant aux résolutions, l’on retient entre autres l’engagement des militants à s’investir pour accompagner Saran Séré Sérémé à Kosyam.

Bobo-Dioulasso pour se confier aux ancêtres

Symbole de la reine Guébo du Bénin, l’inspiration de la princesse Yennenga, la classe de Guimbi Ouattara, Saran Séré/Sérémé est tout simplement une fierté au Burkina selon Amadou Toubéré. Cette mère de deux enfants, membre du bureau politique de l’ancien parti au pouvoir à rendre le tablier malgré les intimidations et les menaces de mort a choisi Bobo-Dioulasso pour se confier à Dieu, mais aussi aux ancêtres de la ville.

Bobo, laisse-t-elle entendre, est une ville politique par essence, une ville qui a vu prendre toutes les grandes et importantes décisions de l’Afrique occidentale française. Et de renchérir que : « Bobo a fait, des grandes personnalités qui ont fortement contribué à l’édification des Nations africaines ». Au-delà de toutes ces considérations, la présidente du PDC estime que tous les burkinabè doivent être des « pro-Faso » en mettant au-devant l’intérêt commun. Selon la candidate à l’élection présidentielle du 11 octobre, le choix de la cité de Sya s’explique également par ceci : « aujourd’hui on ne peut pas parler de développement durable, de changement sans la promotion de l’économie. Bobo-Dioulasso est la ville économique par essence mais une ville économique qui n’existe presque pas ». Et de poursuivre que : « nous pensons avoir des propositions idoines, réalistes à opérer à Bobo-Dioulasso tout en travaillant à développer les autres zones parce que nous prônions le développement équitable et harmonieux. Toutes les zones du Burkina doivent donc avoir de la visibilité et doivent être prises en compte dans nos politiques ». Le projet de société du PDC met notamment l’accent sur la jeunesse et l’emploi, la promotion de l’économie, la promotion des activités socio-économiques, la santé, l’éducation, l’agriculture, les ressources naturelles…

Saisissant l’opportunité de son congrès d’investiture et au regard de la fragilité de la Transition, Saran Séré Sérémé a mis en garde les protagonistes qui veulent encore plonger le pays dans le chaos. « Le peuple burkinabè sera unis pour sauvegarder tout intérêt à même de préserver et de consolider la paix dans notre pays », avertit- elle.

Bassératou KINDO
Lefaso.net



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