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Education : Le cabinet ACSF veut aider les élèves changeant de cycle à bien s’orienter

lundi 13 juillet 2015.

 

Les lendemains des examens scolaires constituent des périodes d’angoisses aussi bien pour les admis que pour leurs parents. Pour cause : la question de l’orientation. Pour aider les élèves changeant de cycle ou les futurs étudiants à faire un choix judicieux dans leur orientation, le cabinet ACSF a organisé une conférence publique le 11 juillet 2015 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou. Thème de la conférence : « Accompagnement et orientation des apprenants : quel bilan de l’année scolaire et académique 2014-2015 ? Quelles perspectives pour les élèves changeant de cycle et les futurs étudiants ? ».

Le cabinet Afrique conseil service et formation (ACSF) est une structure à prépondérance intellectuelle qui agit principalement dans le domaine de l’éducation. Il intervient dans l’accompagnement des acteurs de l’éducation dans toutes leurs composantes et s’intéresse de façon spécifique à la question liée à la psychologie et à l’affectif des élèves. Sans oublier les questions liées au civisme, à la morale et tout ce qui est en rapport avec l’orientation pour les aider à faire des choix judicieux leur permettant de pouvoir répondre aux défis qu’ils auront à rencontrer dans leur vie future. C’est donc dans ce sens que le cabinet ACSF a organisé cette conférence axée sur les notions de l’accompagnement et de l’orientation.
Des techniciens de l’éducation ont été associés à cette conférence. Il s’agit, entre autres du Centre d’information, d’orientation scolaire et professionnelle et des bourses (CIOSPB), des partenaires académiques du système éducatif à savoir les universités de Ouagadougou, l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, l’Université libre du Burkina et d’autres instituts supérieurs. « Nous avons voulu associer ces techniciens pour que les élèves soient avertis et fassent des choix en connaissance de cause. Cette rencontre concerne également les parents d’élèves et les responsables d’établissements parce que très souvent les décisions des enfants sont influencées par les parents ou les encadreurs », a précisé Roger VALEA, administrateur général du cabinet ACSF.

Les bagages pour une bonne orientation

L’orientation est très importante parce qu’elle montre la voie à suivre. « Une bonne orientation doit prendre en compte à la fois la destination, le chemin et les ressources », a rappelé le Pr Ambroise Zagré dans sa communication inaugurale. Il était le patron de cette rencontre et l’université libre du Burkina à laquelle il appartient en est l’invitée spéciale.
La conférence inaugurale qui a permis de camper le décor a été suivi d’un panel animé par une représentante du CIOSPB, du directeur régional des enseignements secondaire et supérieur du Centre, et du Pr Sadou Traoré de l’université polytechnique de Bobo-Dioulasso. La modération a été assurée par Dr Cyriaque Paré, promoteur du journal en ligne Lefaso.net.
Selon Mélanie Bakoné, la représentante du CIOSPB, les bases d’une bonne orientation sont : la connaissance de soi, la connaissance de ses aptitudes, la connaissance des voies d’études et leur durée, la connaissance des niveaux de qualification, la connaissance des grands secteurs d’activités.
Le cabinet ACSF agit, entre autres, à travers un programme dénommé : « programme éducatif à caractère social » (programme PECS). Constitué d’une équipe pluridisciplinaire, le cabinet ACSF capitalise une solide expérience dans l’accompagnement, le suivi des différents types d’acteurs et de diverses catégories de structures du monde éducatif. Il a ainsi permis à ses opérateurs de développer de nouvelles techniques d’apprentissage et d’animation adaptées aux situations particulières.

Examiner les réalités du système éducatif burkinabè

Cette conférence se voulait spécifiquement être un lieu d’examen des réalités, des activités qui ont marqué l’année scolaire, un cadre d’analyse des comportements des différents acteurs et une tribune d’information et de communication de toutes les parties prenantes de tout le système éducatif burkinabè sur le sujet.
Le bilan de l’année scolaire 2015 a été associé à cette conférence. Et comme il fallait s’y attendre, la question de la violence et de l’incivisme scolaire est revenue dans les échanges.
Faut-il le rappeler, ces dernières années se caractérisent par la survenue de plusieurs maux et facteurs qui viennent aggraver la situation déjà peu reluisante de l’éducation. Il s’agit entre autres de la défiance de l’autorité, le développement de l’incivisme, la violence, la présence de l’alcool, de la drogue, d’armes blanches et à feu dans les établissements d’enseignement scolaire. Du côté des parents, l’on constate une démission dans l’accompagnement des enfants-élèves ; du côté des établissements, la recherche effrénée du gain pour certains a pris le dessus sur la mission d’éducation qui leur est dévolue. Quant aux autorités nationales en charge de l’éducation, la multiplication des réformes inefficaces et incomprises qui interviennent de façon tout azimut s’apparentent plus à des problèmes qu’à des solutions.
« C’est dans ce contexte que le cabinet ACSF organise cette conférence dans le souci d’offrir un cadre de discussion à tous les acteurs de l’éducation afin de réfléchir sans faux-fuyants, sur ces problématiques pour un système éducatif plus performant et en phase avec les réalités de la société burkinabè dans son ensemble », a souligné Roger VALEA.
D’autres actions devraient certainement suivre, à entendre les responsables du cabinet ACSF. L’objectif étant de venir à bout de tous ces fléaux et redonner à notre système éducatif son lustre d’antan.

Moussa Diallo
Lefaso.net



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