JCI-Ziniaré : A l’école du Pr Michel Akotionga sur le cancer du col de l’utérusFidèle à l’un des six principes du mouvement qui stipule « que la personne humaine est la plus précieuse des richesses », la Jeune chambre internationale (JCI) de Ziniaré a organisé, dans le cadre de son plan d’actions 2015, une conférence publique sur le cancer du col de l’utérus. Et c’est à l’éminent Pr Michel Akotionga qu’est revenue la tâche d’exposer sur les symptômes de cette maladie, son dépistage ainsi que son traitement. C’était ce samedi 11 juillet 2015 au Conseil régional du Plateau Central en présence du parrain le Sénateur Bouba Yaguibou. C’est connu. Les maladies qui touchent les parties intimes de l’être humain, surtout de la femme, tendent à être des sujets tabous. Outre le cancer du sein très répandu en Occident, la femme africaine doit faire face au cancer du col de l’utérus tristement notoire sur le continent. Ce mal peut-il être traité ? Quels sont les facteurs qui favorisent son apparition ? Quels sont ses premiers signes ? A quel moment effectuer le dépistage ? Voici la substance de la communication donnée par le Pr Michel Akotionga, ex-président de la société des gynécologues-obstétricien au Burkina Faso, à une cinquantaine de participants à dominance féminine. Organisée par la Jeune chambre internationale de Ziniaré que préside Abdramane Konaté, cette activité s’inscrit dans le cadre du plan d’action de la JCI Burkina qui ambitionne, à en croire son président Aboubakari Barro, faire le dépistage des fistules obstétricales et du cancer du col de l’utérus de 1 300 femmes. Et la conférence publique se veut être « l’acte 1 » d’une longue marche vers l’opérationnalisation du dépistage de cette maladie dans le plateau central. Les facteurs à risque Le cancer du col utérin est aux pauvres ce que le cancer du sein est aux riches, semble dire le conférencier. Pour lui, cette maladie est tout simplement « effrayante et difficile ». Au Burkina Faso, il n’existe pas pour l’instant de registre officiel sur le mal. Mais pour l’heure l’on sait qu’il s’attaque généralement aux femmes qui ont généralement un âge compris entre 35 et 55 ans. Des symptômes au traitement
Les symptômes du cancer sont entre autre les pertes vaginales mêlées de sang, les saignements génitaux spontanés, un état général altéré. La patiente a souvent des douleurs au niveau de l’abdomen. Si la maladie a une évolution très lente mais invasive, il faut reconnaitre que son dépistage ne peut se faire qu’à partir de l’âge de 25 ans. A partir de là, il doit se faire tous les deux à cinq ans, selon le conférencier. « Oser inventer l’avenir »
Installé en février 2015, le bureau exécutif de la Jeune chambre international de Ziniaré est convaincue qu’ « être au service de nos communautés est notre raison d’être ». Abdramane Konaté est le 6e président de cette organisation forte de 28 membres. Pour lui « tout est possible lorsqu’on est jeune », et il espère avec une bonne dose d’audace « inventer l’avenir » comme le suggère le slogan de son mandat. Herman Frédéric BASSOLE |