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Projet SISFeM : Améliorer la productivité agricole des petits producteurs dans les provinces du Sanmatenga et de la Gnagna

samedi 11 juillet 2015.

 

Le gouverneur de la région du Centre nord, Nandy Somé/Diallo représentant le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la sécurité alimentaire, a procédé, ce vendredi 10 juillet 2015, au lancement officiel du projet SISFeM en français « Diffusion à grand échelle des technologies de gestion intégrée de la fertilité des sols », à Kaya. Initié par le Groupe de recherche et d’action pour le développement (GRAID Consulting Group), il vise à améliorer la productivité agricole des petits producteurs dans les provinces du Sanmatenga et de la Gnagna au Burkina Faso.

Le projet « diffusion de technologies de gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) pour améliorer les conditions de vie de petits producteurs au Burkina Faso » financé par Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a mobilisé plus de 565 dollars US soit 300 millions de FCFA pour une durée d’exécution de trois ans, de février 2015 à janvier 2018. L’objectif de ce projet est d’améliorer la productivité du sorgho, du mil, du riz et de niébé de 15 000 producteurs dans les communes de Barsalogho, Kaya, Korsimoro, Mané et Namsiguima dans la province du Sanmatenga et de Bilanga, Bogandé, Liptougou, Mani et Piéla dans la province de la Gnagna. Les activités clés consistent à améliorer l’utilisation des technologies GIFS, améliorer l’accès des producteurs aux intrants (semences améliorées, engrais et crédit), et renforcer les capacités des organisations de producteurs et des services de vulgarisation pour une large dissémination des produits GIFS.
Dans son discours d’ouverture, la gouverneure de la Région du Centre nord, Nandy Somé/Diallo a expliqué que le choix s’est porté sur ces provinces parce qu’elles sont caractérisées par une faiblesse de la productivité agricole les classant en deçà de la moyenne nationale et accroissant par la même occasion la vulnérabilité des populations rurales. « Dans une année agricole moyenne, seulement un tiers des ménages ruraux de la province du Sanmatenga, et la moitié de ceux de la Gnagna sont autosuffisants en céréales. Plus encore, en 2012 selon le Programme alimentaire mondial (PAM), respectivement 52% des exploitants et 85% ont souffert de l’insécurité alimentaire chronique » a formulé Mme Somé.

L’apport de l’Etat burkinabè

En vue d’améliorer la productivité agricole et l’accès des producteurs aux marchés des intrants, le gouvernement du Burkina Faso a adopté un Plan national pour la gestion intégrée de la fertilité des sols et une stratégie nationale des intrants et de la mécanisation agricole qui est en cours d’élaboration. Ces politiques et stratégies soutiennent entre autres l’utilisation à grande échelle de technologies de gestion de la fertilité des sols intégrés et le développement des compétences des agriculteurs à utiliser efficacement les technologies existantes et participer aux marcher financiers et des produits. C’est pour relever ces défis, a dit la gouverneure, que le projet SISFeM a été élaboré par GRAD Consulting group avec la participation des directions régionales de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la sécurité alimentaire. « Nous souhaitons vivement que le projet puisse réaliser ses objectifs d’ici l’échéance de janvier 2018 et atteindre ses principaux résultats ».

AGRA depuis sa création en 2006, selon le chargé de programme recherche et vulgarisation, le Dr Zacharie Zida, était structurée en cinq programmes dont celui de la santé du sol. Au regard des acquis engrangés dans les différents programmes, le conseil d’administration a décidé de développer une stratégie quinquennale 2016-2020. En lieu et place des programmes, AGRA va intervenir à travers trois composantes dans les zones agro-écologiques sud soudanienne du Burkina Faso, Mali et Ghana pour : catalyser la transformation du secteur agricole à travers des activités spécifiques dans certaines chaines de valeur ; mobiliser les investissements publics et privés pour appuyer la transformation du secteur agricole ; et développer les capacités qui renforceront de manière durable les bases futures d’une transformation agricole africaine. « Dans cette nouvelle stratégie, le Burkina Faso a été élu pays prioritaire et des discussions sont en cours avec l’ensemble des partenaires pour élaborer un plan d’affaire quinquennale 2016-2020 pour améliorer la productivité et les revenus des petits producteurs dans le chaine de valeur du riz, maïs, sorgho et niébé ; avant de conclure que ce nouveau programme est planifié pour démarrer en janvier 2016 et va concerner neuf régions du Burkina Faso situées dans la zone Soudano guinéenne ».
L’agriculture burkinabè demeure l’épine dorsale de la croissance économique du pays et le principal levier des stratégies de réduction de la pauvreté, l’amélioration des moyens d’existence des petits producteurs et de l’atteinte de certains des objectifs mondiaux pour le développement. De cet état de fait, le directeur général de GRAD, le Dr Abdoulaye Mando a dit avoir foi qu’en plus des actions fortes du gouvernement, le projet SISFeM contribuera significativement à un développement durable des systèmes de production agricole du Burkina Faso.

Présentation GRAD consulting Group

C’est une firme créée par des experts africains, qui opère en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale, et qui contribue au développement et au bien-être par une diffusion d’innovations technologiques et par une traduction judicieuse des informations scientifiques en des pratiques, technologies, stratégies et programmes innovateurs de développement.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
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