Retour au format normal
lefaso.net

Protection et promotion des droits de ces enfants handicapés : La solution par la synergie d’action

mercredi 8 juillet 2015.

 

Le chargé de mission du ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale, Gabriel Kiemdé représentant le secrétaire général, a procédé au lancement officiel de l’atelier d’échange et de diffusion des résultats du recensement général des enfants handicapés (RGEH-2013), ce mardi 7 juillet 2015, à Ouagadougou. La rencontre se voulait le début d’une série d’actions de diffusion et d’implémentation des résultats du recensement général des enfants handicapés.

Le Gouvernement burkinabè en collaboration avec des partenaires techniques et financiers du domaine du handicap dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Christian Blind Mission (CBM), Light For The World et Handicap international, a initié et conduit une opération de recensement général des enfants handicapés au Burkina Faso. Il constitue une première dans le pays et dans la sous-région ouest africaine.

Dans son mot introductif, le chargé de mission du ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale, Gabriel Kiemdé, a affirmé qu’après la ratification de la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, le Burkina Faso s’est doté d’un cadre juridique et institutionnel qui malheureusement ne peut aboutir sans la contribution effective de tous ainsi que de la disponibilité de statistiques fiables à même de gouverner les actions.

Du reste, des actions engagées dont l’exemple du RGEH ont certes produits des effets, mais de nombreux défis restent encore à relever pour parvenir à une société inclusive respectueuse des droits de toutes les couches sociales. C’est pourquoi le chargé de mission du ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale, Gabriel Kiemdé a invité les communicateurs à s’approprier les données issues du RGEH-2013 et à être les ambassadeurs de la défense des enfants en situation de handicap et partant de là susciter chez chaque burkinabè un engagement à protéger et à promouvoir les droits de ces enfants.

Trois communications ont été à l’ordre du jour du présent atelier d’échanges. La première a porté sur le contexte et la situation relative à la protection et la promotion des personnes handicapées au Burkina ; la deuxième sur la méthodologie du RGEH pour aboutir à la présentation des résultats du RGEH. Elles ont été respectivement présentées par le directeur général de la Solidarité nationale, Boukary Savadogo ; un membre de la cellule technique, Robert Zoma et par le directeur de la protection et de la promotion des personnes handicapées, Hamidou Ouédraogo.

Les résultats du RGEH

Ce recensement réalisé sur toute l’étendue du territoire national a abouti aux résultats suivants :

-Sur les plans sociodémographiques, 79 617 enfants de 0 à 18 ans ont été recensés, dont 48 126 de sexe masculin contre 31 491 de sexe féminin, manifestant une ou plusieurs déficiences, et à des degrés divers. Selon le milieu de résidence, on compte 14 709 enfants en milieu urbain contre 64 908 enfants en milieu rural. Les régions les plus concernées demeurent la Boucle du Mouhoun avec 8 799 enfants handicapés, suivie des Hauts-Bassins (8 651). Par contre la région des Cascades enregistre le plus faible effectif d’enfants handicapés soit 2 875 ;

- Les types de handicaps et les besoins des enfants : Au nombre des 14 handicaps, les plus dominants sont le handicap physique (31,77%), le handicap visuel (17,50%) et la déficience mentale (14,88%). Quant aux besoins, ils sont énormes mais très faiblement satisfaits pour tous les cas de handicaps et cela dans toutes les régions du pays. Ce sont la prothèse et les implants, appareil de soutien du corps, aide pour les soins corporels, pour se mouvoir et pour les traitements médicaux ;

- Les discriminations vis-à-vis des enfants handicapés : Les manifestations discriminantes les plus fréquentes vont des insultes (46,8%), à la mise à l’écart (18,5%) et à la violence physique (12,7%). Aussi, les acteurs ne sont autres que les camarades, le voisinage, les parents et les encadreurs.

Le cri de cœur du MASSN

Au regard des résultats du recensement général des enfants handicapés au Burkina Faso, le MASSN a formulé des recommandations au gouvernement pour une meilleure inclusion de ces enfants dans la société. Il s’agit d’abord de la prise en compte du handicap dans les projets et programmes de développement ; l’application effective des instruments juridiques relatifs aux droits des personnes handicapées ainsi que l’arrimage de toutes les actions à la stratégie nationale de protection et de promotion des personnes handicapées, enfin la société doit s’adapter aux besoins des personnes handicapées en aménageant ses infrastructures et/ou en changeant son regard pour devenir plus accueillante.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net

.