Sécurité alimentaire et nutritionnelle : Le Japon offre 1 341 tonnes de vivres au PAM

La sous-nutrition a de graves impacts sur le développement physique, mental et intellectuel de l’enfant mais aussi sur l’économie burkinabè. En témoignent les conclusions de l’étude intitulée « Le coût de la faim au Burkina Faso » qui dit que le Burkina Faso a perdu 409 milliards de F CFA en 2012.
Malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires, l’insécurité alimentaire et la malnutrition demeurent des questions d’urgence.C’est fort de cela que dans le cadre de la coopération bilatérale qu’il entretient avec le pays des hommes intègres, le gouvernement du pays du soleil levant a mobilisé la somme de 2 milliards 893 millions de francs CFA en février dernier pour le financement de programmes d’assistance alimentaire diligentés par les autorités burkinabè à travers le PAM. 
Les relations entre les deux pays sont donc au bon fixe et ce n’est pas le ministre de l’agriculture, celui de la santé ou encore le Programme alimentaire mondial qui diront le contraire en ce 7 juillet 2015. Les vivres réceptionnés sont composés de riz, de haricots, des super céréales, d’huile végétale et surtout de complément alimentaire « Plumpy Sup » pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans.

Un rempart contre l’insécurité alimentaire

« Ce don vient à point nommé », confirme le ministre François Lompo. Et le représentant du PAM de poursuivre que cette aide viendra « soulager les populations vulnérables ». En effet, ce sont près de 100 000 personnes qui bénéficieront de l’aide japonaise à travers les différentes activités qui seront mises en œuvre par le PAM dans les sept régions cibles du pays. Il s’agit de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, du Centre-Ouest et du Centre-Est.
Cette contribution qui tombe donc à pic, permettra de traiter plus de 45 000 enfants et plus de 15 000 femmes enceintes et allaitantes atteints de la malnutrition aigüe modérée. Et selon l’Ambassadeur Masato Futaishi, la lutte contre la malnutrition est un pas vers le progrès social.
Aussi, le renforcement de la résilience des personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et l’initiative « Achats au service du Progrès » dont le but est d’équiper et de former les petits producteurs, seront également un palier important de la mise en œuvre des activités prévues.
Enfin, les 33 000 réfugiés maliens ne seront pas oubliés. Ils seront également assistés sur le plan alimentaire et nutritionnel. Pour la représentante résidente du Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR), Mme Gogo HUKPORTIE « c’est une très bonne nouvelle ». 7 à 8% des enfants qui sont dans les camps sont malnutris et elle est satisfaite du suivi qui se fait auprès de ces enfants grâce à l’action conjointe du PAM et des services sanitaires.

Vers une saison de toutes les incertitudes

La campagne agricole 2015 s’annonce difficile avec une pluviométrie capricieuse. Elle peine d’ailleurs à s’installer véritablement. L’on se demande bien si l’augmentation de la production de 10 à 12% cette année sera effective. Si mauvaise saison il y a, le ministre Lompo pense que des mesures telles que l’irrigation pour compléter la production, l’aide alimentaire de partenaires tels que le PAM, les stocks de sécurité de la SONAGESS (Société nationale de gestion des stocks de sécurité) seront des palliatifs importants.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net

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