Retour au format normal
lefaso.net

Valorisation des productions à base du textile africain : La 1ère édition du Dan’fani fashion week se tiendra du 29 août au 5 septembre 2015

dimanche 5 juillet 2015.

 

L’Association Afrikikre en partenariat avec Afrique authentique organise la 1ère édition du Dan’fani fashion week, du 29 août au 5 septembre 2015, sur l’avenue Kwamé Nkrumah. Placée sous le thème « le Dan fani, une marque, un marché à conquérir », elle sera sous la présidence du premier ministre, et sous le parrainage du ministre de la culture et de la présidente de la commission de l’Union africaine, le Dr Nkosazana Dlamini Zuma. La cérémonie de lancement s’est faite autour d’une conférence de presse, le samedi 4 juillet 2015, à Ouagadougou.

Le Dan fani est un tissu à base de cotonnade naturelle. La filière cotonnière reste la principale source de revenus de plus de 15 millions de personnes, grâce à laquelle les conditions de vie sont améliorées. Elle occupe près de 70% de la population active de la sous-région. Cependant l’absence d’une véritable politique d’encouragement du coton local apparait comme une des principales causes du non décollage de l’industrie textile dans l’espace UEMOA. La situation est accentuée par le fait que le marché du tissu, en général, reste dominé par des produits importés, et que la plupart des couturiers de la place ne font pas preuve de beaucoup de créativité. C’est dans cette optique que l’Association Afrikikre en partenariat avec Afrique authentique organisera sa 1ère édition du Dan’fani fashion week du 29 août au 5 septembre 2015 sur l’avenue Kwamé Nkrumah. Elle a pour ambition de faciliter la rencontre entre les acteurs de la filière textile de l’Afrique mais aussi du nord pour des échanges sur les questions importantes du domaine et des opportunités d’affaires. L’accès du site sera libre et gratuit et chacun est invité à faire un tour pour admirer les produits exposés.
Pour la présidente du comité d’organisation, Marguerite Doannio/Sou Yelli, le Dan’ fani fashion week s’adresse aux acteurs du pagne tissé dans toutes les treize régions du Burkina Faso ; mais aussi à toute la filière de production, de transformation et de consommation des produits du textile africain. Sont aussi associés à ce Salon international de design textile africain de Ouagadougou, une dizaine pays de la sous-région dont le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Egypte et l’Ethiopie ; des créateurs de mode ; des spécialistes du textile africain ; des producteurs et designers…

Au nombre des activités figurent la conférence sur le thème principal « le Dan fani, une marque, un marché à conquérir », des débats- panels-communications autour des pagnes culturels, des formations sur le tissage, la teinture, la créativité, une grande foire, l’élection de l’Ambassadeur du Dan fani, et le concours du pagne d’or.
« Le problème du marché se pose et le Fashion week a pour ambition d’être un grand marché permettant aux femmes de vivre dignement de leur activité ».

Le choix du site, l’avenue Kwamé Nkrumah, selon les promoteurs c’est pour donner une dimension populaire à cette fête du tissu africain à Ouagadougou. Pour ce faire, les hôtels, les halls des banques, les bars restaurants, les boutiques et autres magasins qui jalonnent l’avenue seront mis à contribution pour les différents ateliers de formations et de démonstration au programme des activités durant la semaine.
Quelle politique comptez-vous mettre en place pour encourager au port du Faso Dan fani ? En réponse Mme Doannio a laissé entendre qu’on n’a pas forcément besoin d’une politique car nous avons les moyens de disposer de notre pagne à notre guise. De plus, nous avons beaucoup d’événements dont on pourrait profiter pour se faire de l’argent avec le pagne tissé. La présidente de l’association Teega-Wendé, Germaine Compaoré, quant à elle a déploré le fait que les femmes considèrent le tissage comme une activité de survie et non une entreprise.
A combien s’élève le budget ? « Il faut dire que c’est un événement qui met en avant le pagne tissé, et tout ce qui intervient dans ce domaine. Par conséquent, nous avons besoin au bas mot de 200 millions de FCFA car le pagne le mérite » a dit la présidente du comité d’organisation.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net