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Mouvements citoyens africains : Vers la mise en place d’une plate-forme panafricaine

mercredi 1er juillet 2015.

 

C’est par une conférence de presse que les mouvements citoyens africains ont clos ce 30 juin 2015 à Ouagadougou leur rencontre de deux jours tenue en marge de la onzième édition du festival Ciné droit libre.

Lecture de la synthèse des travaux, lecture de la déclaration de Ouagadougou, échanges avec les journalistes. Ce sont là les grands moments de la conférence de presse tenue ce mardi 30 juin 2015 à Ouagadougou par les mouvements citoyens africains, en marge de la 11e édition du festival Ciné droit libre. Les animateurs ont été entre autres, Didier Awadi, Abdoulaye Diallo de Semfilms, Fadel Barro du mouvement Y’en a marre du Sénégal, Ollo Mathias Kambou du Balai citoyen.
D’autres mouvements citoyens comme Filimbi de la République démocratique du Congo, les Sofas du Mali, les jeunes et forts du Cameroun, le Mouvement ça suffit du Gabon ou le CAR du Burkina étaient représentés à la rencontre. Au total une vingtaine de jeunes artistes, une vingtaine de bloggeurs ou web-activistes et utilisateurs des nouveaux médias et de représentants d’une dizaine d’organisations de la société civile intervenant dans le domaine des droits de l’homme étaient de la partie.
La rencontre avait pour objectif de renforcer les capacités organisationnelles des mouvements de jeunes et web-activismes menés par des artistes, en matière de défense des droits humains, des droits de la liberté et d’expression, à la défense des processus démocratiques.

‘’Déclaration de Ouagadougou’’

Une déclaration dite de Ouagadougou a sanctionné la présente rencontre. Dans cette déclaration, les participants ont affirmé leur volonté d’aller vers la mise en place en place d’une plate- forme panafricaine, probablement dans le premier trimestre de 2016 au Sénégal.
Les membres des mouvements citoyens ont aussi appelé à la libération d’Yves Makwambala et de Fred Bauma, deux membres du mouvement Filimbi emprisonnés en République démocratique du Congo.
Ils ont en outre exprimé leur soutien à la lutte du peuple burundais pour la démocratie et ont dénoncé l’inertie des gouvernements africains face à la persistance de l’immigration des jeunes africains vers l’occident qui se solde le plus souvent par des drames.

Question du financement des mouvements

La question du financement des mouvements citoyens, objet souvent de critiques, a polarisé une bonne partie des échanges avec les journalistes. Les conférenciers n’en ont pas fait un tabou. La question, assurent-ils, a été longuement débattue dans la transparence lors des travaux de la rencontre. « Si d’autres sources de financement ont été exclues, les financements des organismes occidentaux partageant les idéaux des mouvements citoyens sont les bienvenus ». « Nous n’avons pas de problème avec le financement des organisations occidentales », laisse entendre Abdoulaye Diallo. Pour Fadel Barro, militer dans un mouvement comme Y en a marre ne signifie nullement épouser le misérabilisme, assurant que son mouvement est en mesure de gérer des milliards pour le bien-être des populations.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net



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