Eau et assainissement au Burkina Faso : Les OSC demandent à l’état au moins 10% du budget national pour le secteurDans le cadre du projet « eau et assainissement pour tous : pour une société civile forte et entendue en Afrique de l’ouest », le secrétariat permanant des organisations non gouvernementales a organisé les 25 et 26 juin 2015, une rencontre de dialogue entre les collectifs et les institutions publiques du secteur de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso. Placée sous la thématique « engagements gouvernementaux dans le secteur de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement : quel suivi citoyen pour l’action », cette activité avait pour objectif d’examiner les engagements nationaux et internationaux de l’état burkinabè en matière d’eau et d’assainissement. La dernière séquence de travail a consisté à la remise officielle des recommandations à chacun des représentants de l’administration pour qu’ils puissent porter l’information à qui de droit. Vingt-cinq experts issus d’ONG membres et partenaires du secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) ont passé en revue les engagements de l’état burkinabè dans le cadre du partenariat mondial Sanitation and water for all (SWA), puis le plan d’actions des recommandations du Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA) de 2015. Les analyses se sont focalisées sur la capacité des engagements à améliorer le respect des droits humains, notamment la prise en compte de l’équité et du genre. Au terme des travaux, les principales observations se résument comme suit :
Les doléances des OSC
A l’issue de toutes les analyses et au nom des OSC, la chargée de communication et de plaidoyer au niveau du secrétariat permanent des ONG, Roukiatou Ouédraogo a demandé aux autorités politiques que : l’eau et l’assainissement soient établis comme une priorité politique au Burkina et qu’à partir de 2016 l’état alloue au minimum 10% du budget national au secteur ; que des actions soient mises en œuvre pour développer les capacités techniques et managériales des communes et leur transférer des moyens financiers conséquents pour la gestion et le développement des services d’eau et d’assainissement ; que le développement des ouvrages et infrastructures s’accompagne de la garantie que les services offerts aux populations sont de qualité. Enfin, que les performances du secteur soient mesurées, à partir de 2016, sur la basse des effets et impacts concrets et réels de l’action publique sur la santé et la qualité de vie des populations bénéficiaires. Par ailleurs, les OSC s’engagent à poursuivre leurs appuis aux communautés et institutions publiques mais aussi à améliorer la qualité de leur participation aux instances de concertation et de dialogue du secteur. Elles réaffirment en outre leur détermination à renforcer la veille, le contrôle et l’interpellation des autorités publiques pour l’exercice effectif du droit à l’eau et à l’assainissement adéquat au Burkina Faso. Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire) |