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Lutte contre le travail des enfants : les acteurs de la Boucle du Mouhoun pour une unité d’action.

mercredi 24 juin 2015.

 

La Direction régionale du travail et de la sécurité sociale en collaboration avec l’Association Salaki et le projet RPS ont organisé en différé ce mercredi 24 juin 2015 à Dédougou, la journée mondiale contre le travail des enfants. Elle s’est tenue sur le thème : « Non au travail des enfants, oui à une éducation de qualité ».

Célébrée chaque 12 juin, c’est ce mercredi 24 juin 2015 que la Boucle du Mouhoun a commémoré en différé la journée mondiale contre le travail des enfants. « Non au travail des enfants, oui à une éducation de qualité ». C’est autour de cette thématique que les acteurs engagés dans la lutte contre le travail des enfants ont réaffirmé leur détermination à en découdre avec ce phénomène dans la région de la Boucle du Mouhoun. A l’ouverture de la cérémonie, le Directeur régional du travail et de la sécurité sociale, Sébastien Hien a indiqué que le travail des enfants est une insulte à l’humanité toute entière. En effet, le travail compromet l’éducation des enfants, compromet leur santé, leur sécurité, leur bien-être, en un mot leur vie. Selon monsieur Sébastien Hien, la journée mondiale contre le travail des enfants est une occasion pour captiver l’attention des différents acteurs sur ce phénomène. Elle permet aussi de sensibiliser et obtenir l’engagement des politiques et de tous les acteurs dans l’élimination de toutes les formes de travail des enfants. « Tout le monde doit s’impliquer.Ça y va de notre avenir » a-t-il invité.

Et au Secrétaire général de la région de la Boucle du Mouhoun Maxime Bouda, de faire l’état des lieux. « Au niveau de notre région, 41% des enfants sont concernés. Les secteurs concernés par le travail des enfants sont le secteur de l’agriculture où les enfants sont exposés à l’intoxication des produits chimiques. Et le secteur de l’orpaillage où les enfants sont soumis aux travaux pénibles et exposés aux stupéfiants, à la drogue, à l’alcool. Et enfin nous avons le travail domestique ».

Le travail ralentit la croissance de l’enfant et réduit son espérance de vie
Le Président de l’association Salaki, Camille Sawadogo, confirme qu’en tant que communicateurs, « nous sommes souvent témoins de la réalité du travail des enfants sur le terrain. C’est dans les sites agricoles et miniers où la violation des droits fondamentaux des enfants est flagrante ». C’est pourquoi, explique-t-il, l’association Salaki a mis des clubs d’enfants dans différentes localités de la Boucle du Mouhoun pour sensibiliser leurs camarades sur le travail des enfants. Monsieur Camille Sawadogo a souligné également que son association fait des communications et des sensibilisations sur radio Salaki pour la promotion des droits des enfants. Pour le Président de l’association Salaki Camille Sawadogo, l’espoir est permis parce que la mobilisation de ce matin témoigne de la volonté commune de tous les acteurs d’éliminer le travail des enfants dans la région de la Boucle du Mouhoun. Pour lui, le choix de Sékou Tibi, un industriel et Kani Bicaba, le plus grand producteur céréalier de la Boucle du Mouhoun comme parrains de la cérémonie est lié au fait que l’on rencontre le travail des enfants dans ces domaines d’activités. Donc leur implication est nécessaire pour lutter contre le phénomène dans la région.

Pour le Parrain Sékou Tibi, le travail des enfants est doublement dangereux. Il anéantit l’enfant, ralentit sa croissance et réduit son espérance de vie. Il invite tout le monde à accompagner la Direction régionale du travail et de la sécurité sociale et l’association Salaki dans la lutte contre l’exploitation des enfants.
Les enfants de la Boucle du Mouhoun ont quant à eux exprimé leurs gratitudes aux organisateurs de la journée. Ils ont également remercié les parents pour les efforts qu’ils déploient chaque jour pour leur éducation et leur épanouissement. Cependant, ils ont dénoncé l’irresponsabilité de certains parents qui disent très souvent à leurs enfants « débrouillez-vous ». Pour le représentant des enfants, cela amène les enfants à abandonner les classes pour aller travailler dans les pires conditions. Toutes choses qui ne permettent pas leur épanouissement.

Ibrahima TRAORE
Aboubacar TRAORE (Collaborateur)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 24 juin 2015 à 20:46, par YIRMOAGA En réponse à : Lutte contre le travail des enfants : les acteurs de la Boucle du Mouhoun pour une unité d’action.

    Au lieu de lutter contre le travail des enfants, il faut lutter contre la procréation anarchique où les enfants ne peuvent pas être scolarisés ? Déchets humains d’où il faut faire travailler pour subvenir à une aide à la famille ? L’insouciance des hommes avec une loi religieuse de polygamie, ..........enfin avec une dizaine d’enfants en âge de scolarisation au primaire, quel est le chef de famille qui peut faire face,si ce n’est laisser les enfants à leur charge ?