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Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

samedi 20 juin 2015.

 

Député à la dernière législature sur la liste de son parti le CDP, dans la province des Banwa, Aboubacar Sannou était, entre autres, vice-coordonnateur du « réseau population et développement » de l’Assemblée nationale. A la faveur du dernier congrès de son parti, tenu les 9 et 10 mai derniers, il a été porté vice-président chargé de la promotion des jeunes. Discret et dynamique, le désormais responsable en charge de la jeunesse du « CDP nouveau » a été, quelques jours après cette ascension politique, interpelé et placé en garde à vue par la section de recherche de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso « pour des propos tenus sur des actions qui seraient envisagées pour entraver le déroulement du processus électoral ». Relâché par la suite, M. Sannou focalise désormais ses énergies politiques sur la relance de son parti à travers surtout la frange jeune. Dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, il revient sur son arrestation, aborde les actions de mobilisation envisagées les jours à venir, jette un regard sur les résultats du sondage, parle du futur candidat de son parti à la présidentielle, etc.Entretien !

Lefaso.net : Pouvez-vous revenir sur votre arrestation à Bobo-Dioulasso ?

Aboubacar Sannou : J’ai reçu un appel le 14 mai à Ouagadougou, un appel de Bobo-Dioulasso, d’un monsieur qui s’est présenté comme étant un responsable des Forces de défense et de sécurité notamment de la Gendarmerie, me demandant donc de passer, si j’étais libre, répondre à deux ou trois questions. Je lui ai fait savoir que j’étais effectivement à Ouagadougou et il m’a dit que lorsque j’aurai l’occasion de passer par Bobo-Dioulasso, de lui faire signe. Effectivement, le dimanche 24 mai, je l’ai appelé pour lui dire que j’étais dans la ville mais il m’a fait savoir qu’il était hors de la ville (Bobo-Dioulasso). Je lui ai dit que je partais pour une activité dans ma province (les Banwa, ndlr) et que je souhaiterais continuer et au retour on allait se voir. Il m’a dit qu’il n’y a pas de problème, que je pouvais aller et qu’au retour, même si c’était dans un endroit quelconque, il pouvait venir me poser juste des questions et prendre mes éléments de réponses. Le 3 juin, lorsque je revenais de mes activités du village, à l’entrée de la ville, je l’ai joint et lui ai fait savoir que j’étais dans la ville et que j’aimerais savoir où est-ce qu’on pouvait se voir. Il m’a fait savoir qu’il était en formation et que je pouvais me rendre dans le service en question, que je serais reçu par un responsable. Effectivement, je m’y suis rendu autour de 10 heures, ce responsable m’a posé deux à trois questions auxquelles j’ai apporté des éléments de réponse. Il m’a ensuite demandé d’écrire cela, et je les ai écrits et lui-même, il les a recopiés dans un registre (un cahier de déclarations) qu’il m’a fait signer. Il m’a ensuite dit d’attendre, le temps qu’il rende compte à sa hiérarchie. Et cette attente a duré cinq jours

Lefaso.net : Cette attente de la réponse de la hiérarchie a duré cinq jours ?
Aboubacar Sannou :
Oui, je suis resté là pendant cinq jours, attendant la réponse de Ouagadougou, jusqu’à ce que je me suis retrouvé devant le procureur où j’ai été remis en liberté.

Lefaso.net : N’avez-vous pas cherché à comprendre…, lorsque cette attente durait ?
Aboubacar Sannou :
Je suis entré par deux fois le voir, du fait que j’avais pris certains engagements avec certains camarades à Bobo-Dioulasso et également, j’avais avec moi, des denrées périssables (puisque je continuais sur Ouagadougou). Il m’a donc fait savoir d’attendre et 30 à 45 minutes après, il m’a dit d’éteindre mes portables et de les remettre. Ce que j’ai fait. Et…voilà, j’y suis resté pendant cinq jours.

Lefaso.net : Dans quelles conditions vous y êtes restés pendant ces cinq jours ?
Aboubacar Sannou :
Je n’étais pas dans une cellule mais j’étais assis, dans la maison. Je passais la nuit sur un lit que les éléments mettaient à ma disposition…

Lefaso.net : Aviez-vous d’autres personnes dans le même cadre ou étiez-vous seul ?
Aboubacar Sannou :
Non, j’étais seul. Ce n’était pas dans une cellule, c’était dans le service. J’y étais, j’échangeais avec tout le monde, je recevais de la visite de mes parents et de certains amis également qui m’apportaient à manger, etc.

Lefaso.net : Comment avez-vous pu entrer en contact avec vos proches, à partir du moment où il vous a été demandé à un certain moment d’éteindre vos téléphones ?
Aboubacar Sannou :
C’est vrai, mais lorsque je suis arrivé à la gendarmerie (puisque je rentrais du village), il y avait des gens avec moi (certains qui étaient des agents de l’Etat qui devraient reprendre le service le matin) et ces derniers, lorsque l’attente durait, ont essayé de comprendre ce qui se passait. C’est-là qu’on leur a fait comprendre que j’étais retenu et qu’on ne pouvait plus accéder… C’est-là qu’ils ont informé ma famille et mes proches.
Lefaso.net : Comment avez- vous jugé votre traitement lors de votre ‘’séjour’’ ?
Aboubacar Sannou : J’ai été très, très bien traité, tant par les responsables que par les agents des Forces de défense et de sécurité qui ont un comportement très professionnel. J’étais vraiment en parfaite harmonie avec eux et je pense même que je me suis fait des amis.

Lefaso.net : Quand vous receviez l’appel de Bobo-Dioulasso, vous a- t- on dit ce sur quoi vous alliez être entendu ?

  • Aboubacar Sannou : Non, absolument pas. Je n’ai pas reçu de convocation ; j’ai juste reçu un appel me demandant de passer juste pour répondre à deux ou trois questions. Et c’est ce que j’ai fait. Je n’ai pas reçu l’objet… Je m’y suis présenté de toute bonne foi parce que, je fais foi aux autorités et je me suis rendu en citoyen pour répondre a des questions que ces services de sécurité voulaient me poser sans vraiment présager que c’était sur tel ou tel sujet.
    On m’a posé trois questions à savoir que j’aurais, primo, affirmé lors d’une rencontre de mon parti, qu’il y aurait 960 jeunes en formation armée dans un pays voisin pour venir attaquer des militants de mon parti ; que secundo, j’aurais lors de cette même rencontre, dit que si je ne suis pas candidat il n’y aura ni campagne ni élection dans ma région (Boucle du Mouhoun, ndlr) et qu’enfin, tertio, j’aurais incité les gens à se constituer en groupes d’autodéfense. Ce sont les principaux points qui m’ont été cités.

Lefaso.net : Avez-vous effectivement tenu une rencontre dans la période citée par les Forces de sécurité et de défense ?
Aboubacar Sannou :
La rencontre sur laquelle ils se sont appuyés est une rencontre que les militants du CDP ont tenue à Bobo le 18 avril dernier, rencontre à laquelle j’ai pris effectivement part en tant qu’invité. J’y ai pris la parole et je suis intervenu. Mais, les propos qui ont été rapportés après, je ne m’y suis pas du tout reconnu parce que, j’ai brossé aux camarades présents, la situation d’ensemble du pays et je leur ai fait part d’un certain nombre de rumeurs qui circulaient dans le pays. Et ceux qui étaient présents à la rencontre peuvent le dire, je n’ai jamais été affirmatif, j’ai rapporté des rumeurs que j’ai entendues et que j’ai partagées avec eux lors de l’assemblée générale qui a eu lieu dans la cour du parti. Je ne me suis donc pas reconnu dans les faits. Pire, après la rencontre, le 20 avril, j’ai vu dans la presse que certains propos m’ont été attribués, j’ai appelé le correspondant local de l’organe en question pour lui faire part de ce que je ne me reconnaissais pas dans les propos. Mais, en fait, dans cette situation, ce qui était gênant pour moi et pour ceux qui étaient chargés du dossier, c’était que moi, en tant qu’accusé, je devrais contribuer à rechercher des éléments de preuves pour me disculper ou pour m’accabler. C’est une situation que j’ai trouvée un peu gênante. Les propos qui m’ont été attribués sont supposés avoir eu lieu au cours de l’assemblée générale, qui a regroupé environ 400 personnes et j’ai fait savoir aux enquêteurs que tous ces gens étaient des témoins, donc ils pouvaient être auditionnés pour voir ce qui avait été dit. Mais, curieusement, ils n’ont pas jugé nécessaire de les entendre mais on me demandait plutôt de retrouver des enregistrements sonores ou vidéos de la rencontre, que peut-être quelque part, ces propos allaient ressortir. Ce qui n’a pas pu être fait. Egalement, le journaliste qui a écrit dit avoir effacé l’enregistrement sonore.

Lefaso.net : …Vous avez effectivement partagé ces rumeurs suscités… ?
Aboubacar Sannou :
Bien sûr, comme je l’ai dit, j’ai commenté un certain nombre de rumeurs qui circulaient, relatives à cette information qui avait circulé à l’époque de certains propos de responsables d’OSC qui demandaient de mener une guérilla contre les leaders de l’ex-majorité et également d’autres avaient dit que par rapport au nouveau code électoral, ceux qui tenteraient de le critiquer pourraient être victimes de la colère populaire. Donc, c’est un ensemble de rumeurs qui circulaient et que j’ai partagées avec les camarades. Je ne suis pas venu tenir des propos affirmatifs.

Leafso.net : Auriez-vous appelé à une organisation de vos militants pour riposter… ?
Aboubacar Sannou :
Tout cela fait partie d’une mauvaise interprétation. C’est une rencontre de militants où j’ai eu à dire que par rapport aux rumeurs, il y a lieu qu’ils soient prudents parce que, non seulement il s’agit de préserver leurs droits civiques mais également leur intégrité physique. Mais de là à dire que j’aurais incité les militants à s’organiser, je dis non. Ces propos n’ont jamais été tenus.

Lefaso.net : C’est sous quelles conditions vous avez été relâché ?
Aboubacar Sannou :
C’est le jour qu’on devait me présenter devant le procureur que j’ai su que j’étais en état d’arrestation. Il ne m’a jamais été notifié de manière formelle que j’étais en état d’arrestation. Et je n’ai pas manqué de le faire savoir au procureur, devant lequel également j’ai su les raisons pour lesquelles je suis resté là-bas pendant les cinq jours. Rien ne m’avait été dit. C’est devant le procureur qu’on m’a dit que j’avais été gardé à vue pour des propos qui portaient atteinte à la sureté de l’Etat, des propos portant atteinte à l’ordre public, des appels à la désobéissance civile et à la révolte. C’est devant le procureur que j’ai su que, voilà ce dont j’étais accusé ; sinon pendant les cinq jours, je n’avais même pas su que j’étais en garde-à-vue. Madame le procureur m’a donc dit qu’elle m’accorde ma liberté mais de garder toujours mes téléphones ouverts et qu’au cas où de nouveaux éléments à charge venaient à être disponibles, elle pourrait me faire appel à tout moment et, pourquoi pas, juger le dossier.

Lefaso.net : Fraîchement porté à la tête de la jeunesse de votre parti, le CDP, vous êtes interpellé…. Cela n’émousse-t-il pas votre élan … ?
Aboubacar Sannou :
Non, aucunement ! D’ailleurs, je ne savais même pas ce pour quoi je m’y retrouvais et je me disais que dans tous les cas, ce sont les institutions de la République (qui sont souveraines) qui m’ont interpellé, qui ont des reproches à me faire et qui n’ont rien à voir avec mon engagement politique. Cela n’a, en rien, altéré cet engagement politique et à la conduite des missions qui me sont assignées. Au contraire, cela me renforce dans ma position de continuer la lutte.
Je pense d’abord que ce sont des institutions de la République qui l’ont fait et dans la bonne marche de la République. Et je pense également que cela rentre dans le cadre de leurs missions, et à chaque fois qu’elles disposeraient d’éléments à même de s’interroger sur le comportement des individus, de pouvoir le faire ; c’est donc tout à fait normal et dans l’ordre normal de la marche de la République. Je m’inscris donc dans ce comportement républicain et à tout moment que cela s’avère nécessaire, il y a lieu que ces institutions fassent leur travail.
……
Ce séjour m’a permis de découvrir vraiment les conditions dans lesquelles ces Forces de défense et de sécurité travaillent, ce n’est pas simple. C’est donc leur exprimer toute ma reconnaissance et tous mes encouragements. Ce n’est pas simple ; les conditions de travail ne sont pas simples, le cadre de travail n’est pas aussi aisé. Et comme c’est au nom de la République qu’ils le font, il faut que nous puissions vraiment leur reconnaître leur place et leur rôle, leur marquer le respect et leur exprimer le soutien dont ils ont besoin.

Lefaso.net : Porté premier responsable en charge de la jeunesse de votre parti, quelle est, actuellement, la priorité de votre département ?
Aboubacar Sannou :
Le VIème Congrès de notre parti a consacré le poste de responsable de la jeunesse a un statut de vice-président ; cela marque l’importance que la nouvelle direction du parti accorde à la jeunesse. Il s’agira donc pour nous, au lendemain des événements des 30 et 31 octobre 2014, de pouvoir capitaliser tous les facteurs qui ont convergé à ce que ces évéments surviennent. Il s’agit, en claire, de pouvoir prendre en compte, les préoccupations, principalement de la jeunesse, qui ne se résument pas seulement à des actes politiques. Mais aujourd’hui également, force est de reconnaître que l‘attente sociale est très forte, surtout au niveau de la jeunesse qui constitue près de 70% de la population. Il s’agira pour le CDP d’œuvrer à conjuguer les besoins des populations et à combler les besoins très pressants de cette jeunesse qui se résume principalement à l’accès à l’emploi (surtout à l‘emploi décent). Et nous, nous sommes en train de mener la réflexion pour que dans le programme politique du futur candidat de notre parti, la dimension emploi de la jeunesse puisse être au centre des actions.

Lefaso.net : Vraisemblablement, et comme dans nombre de partis politiques au Burkina, la place de la jeunesse au CDP n’a existé que dans les discours ! Qu’est-ce que cette frange peut, concrètement, attendre de ce « CDP nouveau » ?
Aboubacar Sannou :
Je pense déjà que lorsque vous prenez les principaux cadres du bureau exécutif national, la majeure partie est constituée de gens qui sont nés après les indépendances. C’est l’un des rares partis où l’instance est dominée par des gens qui sont nés après les indépendances ; donc, de jeunes. Egalement, nous sommes en train d’œuvrer actuellement à convoquer la Convention nationale de la jeunesse du CDP qui va aboutir à la mise en place des instances de jeunesse, tant au niveau des villages que dans les villes. Ce qui va créer des cadres d’expressions des jeunes pour permettre une prise en compte rapide de leurs préoccupations par la direction politique nationale. Sachant aujourd’hui que la préoccupation principale de la jeunesse, c’est surtout l’emploi, c’est de voir comment, dans notre programme, œuvrer à la création d’emplois. On a besoin de près de deux millions d’emplois (et d’emplois décents) et dans notre programme, il s’agira de voir comment créer ces millions d’emplois au profit des jeunes.

Lefaso.net : Après l’insurrection, de nombreux jeunes ont perdu confiance, certains même se sont affiliés à d’autres partis politiques… La tâche de reconquête ne se présente-t-elle pas comme une mission impossible ?
Aboubacar Sannou :
Minimiser les effets des événements des 30 et 31 octobre pour un parti comme le CDP, ce serait faire preuve de myopie politique. Nous devons avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître que ces événements ont effectivement porté un coup au parti, tant dans sa capacité organisationnelle qu’au niveau de ses militants. Tous les habitants de ce pays n’étaient pas tous des militants du CDP. Donc, il nous appartiendra de développer de nouvelles stratégies pour aller à la conquête de nouveaux militants, de nouveaux électeurs, de nouveaux cadres par notre programme politique et par notre volonté à reconnaître et à prendre en compte ce qui s’est passé. Le bilan des 27 ans de gestion de ce pays ; tant dans ce qui apparaît comme positif mais également dans ce qui apparaît comme négatif et ce, à travers un discours franc et honnête envers les populations.

Lefaso.net : La présidentielle, c’est pour bientôt et les autres sont déjà sur le terrain pendant que vous cherchez à vous réorganiser ; êtes-vous sûrs de pouvoir être conséquents … ?
Aboubacar Sannou :
Nul n’ignore que le CDP est un vieux parti, qui a toujours sa structure organisationnelle et qui est toujours là, dans les villages, départements que les villes. Donc, à partir du moment où nous bénéficions de l’expérience sur le terrain, de cette organisation, cela nous met sur un pied que ceux qui, même s’il y a déjà quelques temps sont sur le terrain. Et sans oublier le fait que, même les analystes politiques le disent, au-delà d’être un parti politique, le CDP est une machine électorale. Quand nous allons sortir, nous allons pouvoir tirer notre épingle du jeu. Nous sommes en contact permanent avec nos bases et avec les populations, nous tenons des rencontres informelles avec nos bases, des conférences provinciales sont en cours également, des meetings régionaux le sont également et cela, pour rester en contact avec la base. Le travail politique est un travail permanent.

Lefaso.net : La question de collégialité au sein des structures de jeunesse est souvent posée et constitue l’un des grands handicaps. Comment comptez-vous pouvoir concilier les divergences de vue pour que les jeunes de votre parti aient une force…. ?
Aboubacar Sannou :
Effectivement, partout où il y a regroupement d’hommes, surtout là où on parle de leadership, il faut savoir conjuguer ce choc des ambitions en prenant en compte les préoccupations des uns et des autres. Nous ferons l’effort de nous mettre au-dessus de toute cette mêlée, accepter les points de vue divergents, la naissance des ambitions mais que cela se fasse dans le cadre du parti, en respectant les textes du parti. Sinon, nous n’avons aucun problème à ce qu’il y ait des volontés quelconques de jeu d’être leader (parce que cela est normal, naturel), pourvu que ce soit dans le cadre des textes du parti. Aujourd’hui, nous suscitons la naissance du leadership et au niveau du CDP, surtout au niveau de la jeunesse, il serait suicidaire de vouloir étouffer les ambitions. Au contraire, nous les suscitons et il nous appartient maintenant de pouvoir les conjuguer de sorte que ces énergies positives puissent permettre au parti de réoccuper sa place d’antan.

Lefaso.net : Nous avons vu le coordonnateur du CRAC, qui se voulait une tendance du CDP, démissionner du parti. Cela n’est-il pas un mauvais signe déjà ?
Aboubacar Sannou :
Non ! Nous avons appris la démission du coordonnateur du CRAC, par ailleurs membre du bureau politique national, par voie de presse et par lettre adressée au président du parti et nous en avons pris acte. Vous savez que dans la vie, toute séparation est douloureuse et c’est toujours considéré comme la perte d’une partie de soi-même. Nous aurions voulu faire chemin avec le camarade Badra Aly Ouédraogo qui était un grand militant, un grand mobilisateur mais malheureusement. Et comme je l’ai dit, le choc des ambitions a fait qu’il a décidé de les exprimer d’une autre manière que dans le cadre du CDP. Nous composons avec et nous lui souhaitons le meilleur (et comme je l’ai dis sur d’autres ondes), nous souhaitons que nous restons des amis, parce que la vie nous réserve des surprises et, pourquoi pas, peut-être que demain nos chemins se croiseront encore. Il fut un grand animateur des réseaux du parti au moment où celui-ci traversait d’énormes difficultés et nous lui avons reconnu cela. Mais après le congrès, nous avons demandé à ce que tous les courants qui avaient agi, d’une manière ou d’une autre, pour que le parti puisse sortir de sa léthargie, puissent continuer à s’exprimer mais vraiment, en tenant compte de la cohésion du parti. Je crois que le discours a été entendu, le CRAC a disparu (parce que son coordonnateur l’a remis entre les mains du président du parti et pour nous donc c’était fini). Comme raisons évoquées, il dit que c’est pour convenance personnelle, parce qu’il veut faire prévaloir ses talents et ses ambitions dans un autre cadre, nous les avons respectés mais nous n’avons pas eu de rencontres formelles au cours desquelles, il nous a exprimé ces raisons pour lesquelles il souhaitait démissionner du CDP. Nous demeurons de bons amis dans la vie.

Lefaso.net : Il est de plus en plus question de « CDP nouveau » dans les différentes interventions et sorties… Y-a-t-il nécessité d’insister sur la « nouveauté » pour convaincre… ?
Aboubacar Sannou :
Vous savez que nous sortons d’un congrès, un congrès historique, qui a amené le changement même du mode de désignation de la direction du parti et qui marque la prise en main du parti par des gens qui ont une autre manière de faire la politique et de voir les choses. Et comme nous l’avons dit, le CDP a eu des acquis mais également des insuffisances que nous mettons dans un livre d’histoire et nous ouvrons une autre page de l’histoire de ce parti, pour faire savoir aux populations et aux militants que nous prenons en compte le bilan du CDP (positifs comme négatifs) et nous partons d’un nouveau pas qui doit amener un changement de gouvernance, un changement de manière de faire, d’agir, un nouveau programme politique que nous proposons aux populations. Il y a donc lieu que nous proposions une rupture entre ce qui s’est passé … jusqu’aux 30 et 31 octobre. Donc, c’est un CDP débarrassé de ses tares, des vielles manières de faire, des vieilles habitudes, etc.
Je peux donc dire à l’endroit de la jeunesse du CDP, de la jeunesse burkinabè, que le message qui a été envoyé les 30 et 31 octobre, et pas seulement au CDP mais à l‘ensemble de la classe politique burkinabè, est parvenu cinq sur cinq aux oreilles des nouveaux dirigeants du CDP qui comptent prendre en compte les préoccupations de la jeunesse et lui dire que le CDP est un parti qui reste ouvert à tout le monde. Je demande à tous ceux qui sont dans l‘hésitation qu’ils peuvent venir ; on va se parler et nous ne doutons pas que le programme de société que nous allons proposer va apporter le maximum d’adhésions des gens. Nous ne sommes pas dans un optimiste bovin, nous ne sommes pas non plus dans une logique de ne pas reconnaître ce que nous avons fait en tant que parti (il y a eu de bonnes actions, des actions mal faites, insuffisamment faites volontairement ou involontairement et il y en a qui ont été carrément ignorées). Nous reconnaissons également que dans les actions du parti, il y a eu des atteintes à l’intégrité morale et physique de Burkinabè et c’est dans ce sens qu’à chaque occasion, nous présentons des excuses, nous demandons pardon à ceux qui ont été offensés par les actes posés au nom de ce parti et dire que nous avons un nouveau programme et de nouveaux acteurs qui n’ont pas été forcément opérationnels pendant ces 27 ans et nous ouvrons nos bras à tout le monde. Nous souhaitons également que l’ensemble de la classe politique accepte cette nouvelle équipe qui prend en main les rênes de ce parti afin que chacun puisse apporter sa pierre à la construction de ce pays.

Lefaso.net : Un mois après le congrès, comment appréciez-vous les pas du président de votre parti ?
Aboubacar Sannou :
Le premier responsable du parti est une figure bien connue du milieu politique, économique et social de notre pays. C’est un homme qui a toujours été disponible pour venir en appui à la jeunesse et à la population dans son ensemble. Nous connaissons également ses capacités managériales en termes de gestion des entreprises et nous pensons que ce que nous observons dans sa façon de diriger le parti, il le tire également de cette capacité de gérer les entreprises et nous, nous apprécions très positivement les actes qui sont en train d’être posés notamment ses démarches entreprises auprès des autorités coutumières et religieuses pour tenir le nouveau discours ; celui de demande de réconciliation, de pardon et d’excuses du CDP vis-à-vis de cette population, de tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont souffert par les actes qui ont été posés. Nous nous inscrivons dans cette ligne que le président nous dicte et qui veut que nous ayons un discours apaisé, un discours de réconciliation, d’appel à la tolérance et à l’acceptation de l’autre. Nous apprécions donc positivement ce qui est en train d’être fait.

Lefaso.net : Les résultats d’un sondage parus en début de semaine donnent Zéphirin Diabré de l’UPC en tête de la présidentielle suivi de Roch Marc Christian Kaboré du MPP. Votre commentaire ?
Aboubacar Sannou :
Le sondage s’appuie sur des éléments à un moment bien précis et bien déterminé qui motivent donc l’adhésion ou la désaffection des sondés. Ce sondage a dû être fait dans les conditions acceptées par les institutions de sondage. Et comme nous le disons, au niveau du CDP, notre volonté est qu’au soir du 11 octobre 2015, le vaincu appelle le vainqueur pour le féliciter et que le vainqueur également ouvre ses bras pour prendre en compte toutes les compétences de cette nation. Nous, nous sommes en train de nous réorganiser, nous n’avons pas encore notre candidat désigné pour ces élections et les sondages se font sur la base de ceux qui sont présents. Nous les prenons en compte et voyons également les éléments qui permettent d’apprécier positivement ou négativement les uns et les autres et nous espérons que notre candidat saura s’inspirer des aspects positifs pour que, peut-être, le prochain sondage qui va paraître, que ce soit le candidat du CDP qui soit en tête.

Lefaso.net : Votre futur candidat parmi Juliette Bonkoungou, Paramanga Ernest Yonli, Gilbert Diendéré, Blaise Compaoré ou … ?
Aboubacar Sannou :
La nouvelle direction politique envisage convoquer un congrès extraordinaire qui va désigner le candidat et à cet effet, des critères bien déterminés pour un appel à candidature et pour ceux qui sont intéressés. Pour le moment, je ne dispose pas de l’entièreté de ces critères mais je pense que nous souhaitons que le candidat que nous allons présenter soit le meilleur. Mais d’office, je tiens à vous souligner que je ne crois pas que le Président Blaise Compaoré ou les militants du CDP aient à l’esprit que pour les prochaines élections, le futur candidat puisse être le Président Blaise Compaoré. Je pense que ce sont des propos qui sont tenus à dessein par certains dans le but d’entretenir toujours cette ferveur des événements des 30 et 31 octobre dans l’esprit des gens. C’est donc l’occasion pour nous de rappeler que Blaise Compaoré a été Président pendant 27 ans ; il a joué sa partition, il a accompli sa part de mission , nous le lui reconnaissons cela et nous inclinons humblement devant lui. Mais il nous faut tourner cette page et ouvrir une autre permettant à d’autres compétences du parti de pouvoir s’exprimer.

Lefaso.net : Quand vous parlez de critères, est-ce qu’ils tiendront compte des conditions du code électoral qui a aussi posé des éléments d’inéligibilité ?
Aboubacar Sannou :
Le code électoral est une loi de la république et je pense que, comme toutes les autres lois, s’applique aux citoyens de la république. Si, effectivement, le nouveau code électoral, d’une manière ou d’une autre, s’applique ou handicape certains de nos camarades, il va falloir que nous en tenions compte (nous ne sommes pas hors de la république, nous y sommes). Nous sommes des républicains et nous tenons à respecter les textes de cette république.

Lafso.net : Mais aujourd’hui, votre combat (et votre président l’a redit à Kaya), c’est de pouvoir mettre à plat ce code pour permettre à tout le monde de pouvoir prendre part aux élections !
Aboubacar Sannou :
En politique comme en économie, on parle d’offre politique. Pour nous, aujourd’hui, l’inquiétude qui anime les militants et la direction du parti, ce sont les propos qui ont été tenus avant l’adoption de ce code électoral. Lorsque vous avez suivi les commentaires qui ont précédé l’adoption de la loi, c’est ce qui crée un peu l’inquiétude. Nous aurons souhaité que l’offre politique soit la plus étendue possible pour permettre aux électeurs de faire le choix qui leur convient. Maintenant, si le code électoral doit être appliqué, que cela ne soit pas par rapport aux propos tenus avant son adoption. Notre volonté est qu’on élargisse l‘offre politique à tous ceux qui ont la volonté de vouloir assumer des responsabilités dans ce pays et permettre aux populations de choisir parce que pour une sanction populaire, on n’a pas besoin d’une loi, il appartient au peuple dans l’urne de décider de qui peut être son porte-parole et de qui ne peut pas l’être. C’est pourquoi nous souhaitons que ce code soit simplement et purement retiré et que dans les urnes, les populations décident librement de sanctionner qui elles veulent.

Entretien réalisé par Oumar L. OUDERAOGO
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 20 juin 2015 à 00:19, par YIRMOAGA En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Bien traité pour cette fois-ci oui ? Prochainement en rapportant la rumeur dans l’objectif de déstabilisation, ça va vous coûter très chère. Dire qu’on forme des mercenaires dans un pays voisin pour.........en publique, ça va vous amener en prison si toute fois vous n’apportez pas de preuves ? D’ailleurs il serait mieux pour vous de regagner votre classe pour enseigner. Vous n’aurez plus la chance de.....? La gendarmerie a été clémente à l’endroit d’un déstabilisateur ? De toute façon on parle plus du code électoral. Déposez vos listes et le CC va se mettre au travail pour tamiser conformément à la loi ? Code électoral, on parle plus ?

  • Le 20 juin 2015 à 01:36, par figo En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Bjr mon frere Sanou,permettez moi de vous dire votre naivete:1- votre detention est arbitraire.On voit ca seulement sous des regimes fascistes.2-le code electoral n,est pas de portee generale(code des vainqueurs)il n,est pas impersonnel.3-Vous legitimez un putsch qui a balaye les institutions de la republique avec violence.
    Alors de quelle republique parle-t-on celle de Zida et ces petits fascio (OCS),ceux la qui ont terrorise les populations le 30/31 octobre 2014 ? En fin,arretez ce langage d,assistant social.Bien a vous.

  • Le 20 juin 2015 à 07:51 En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    internaute 1, c’est quelle clémence de la gendarmerie ? le dernier mot revient au Procureur et c’est ce qui est fait.quand on accuse quelqu’un il faut apporter des preuves pour l’inculper.ce n’est pas à l’accusé d’apporter des preuves de son accusation.la gendarmerie devrait avoir l’enregistrement sonore des faits.la merde

  • Le 20 juin 2015 à 08:55, par Joseph En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Internaute 2(Figo) j’aimerai bien vivre sous ce régime que vous qualifiez de fasciste, ici au moins on vous arrête et vous libère, sous le régime de votre dieu Blaise Compaoré on tue et on brûle. si vous n’avez rien à dire taisez-vous au lieu de dire des bêtises, vous êtes la honte du Faso !

  • Le 20 juin 2015 à 09:22, par Figo En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Bonjour,
    Je demande à la personne qui a utilisé le nom "Figo" pour écrire les inepties ci-dessus de bien vouloir arrêter d’utiliser mon nom. Ce nom n’est pas ma propriété exclusive il est vrai, mais je l’utilise depuis longtemps et cela peut porter à confusion.

  • Le 20 juin 2015 à 09:52, par TIENFO En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    « …… Blaise Compaoré a été Président pendant 27 ans ; il a joué sa partition, il a accompli sa part de mission, nous le lui reconnaissons cela et nous inclinons humblement devant lui. Mais il nous faut tourner cette page et ouvrir une autre permettant à d’autres compétences du parti de pouvoir s’exprimer…. ». Bien dit mais il fallait y penser avant l’insurrection et votre « machine électorale » serait toujours au pouvoir après le départ de Blaise en décembre 2015. Quelle belle analyse Mr le Député. Si vous aviez eu ce courage au moment, vous seriez présentement une icône pour le Burkina. Trop tard, médecin après la mort. Le nouveau électoral ne sera pas retiré et il faudra faire avec. De part votre part, le CDP, c’est ce qu’on appelle « vouloir le beurre et l’argent du beurre ». Pas question.

  • Le 20 juin 2015 à 10:49 En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    chers pandores si l’avez vraiment garder à vue il devait etre ds une cellule sinon du moment où il n’a pas ete mis ds une cellule cela signifie que les charges qui pesent contre lui ne st pa sufisantes donc il devait etre libere a votre niveau oubien vs ne l’avez pas mis en cellule parceque vs avez peur de lui

  • Le 20 juin 2015 à 11:25, par Yélsida le grand John En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    A l’internaute n°2 qui a usurpé le nom "Figo", Je te rappelle que du 31 octobre à fin novembre 2014, des camarades à vous dont (premier ministre, députés, ministres et autres grandes figures du régime déchu) étaient contents d’être gardés à vue à la gendarmerie au delà du temps requis... Rappelez-vous ?
    Par contre certains autres dont je tais les noms tant la liste est longue n’ont pas eu la même chance de l’arbitraire de nos braves forces de sécurité gendarmes. Ils sont passés à tabac et à trépas sans toujours savoir ce qui leur était reproché... Souvenez-vous ?
    Vous voyez que vous faites un choix malhonnête de vos souvenirs. J’admire par contre l’ex député Sanou qui reconnait sans naïveté la loi sur le code électoral ; d’ailleurs comme sans naïveté quelconque les insurgés des 30 & 31 octobre passés ont perçu la loi qui devrait être malhonnêtement voté aux forceps...
    Continuez ainsi à élever votre niveau intellectuel !

  • Le 20 juin 2015 à 14:08, par sidnoma En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Je salue la perspicacité des deux protagonistes de l’interview. je salue le ton modéré de monsieur SANOU, mais il aurait pu ou du citer l’organe dont relève le correspondant de presse en question en vue de permettre à l’opinion d’actualiser son fichier de presse à sensation. Tout comme le deuxieme internaute, j’incline à penser que monsieur SANOU donne dans une naiveté à couper le souffle pour cause que :
    1) considerer l’attitude des fds comme tres pro, revient a cautionner qu’il est legal d’interpeller un citoyen pour qui on a prepare un menu du genre (5jrs de garde a vue) sans se donner la peine d’etablir une convocation en bonne et due forme ;
    2) tirer leçon d’un evenement et insinuer que cet evenement est legal est une grave meprise et il ne faut surtout pas enseigner cela aux jeunes, car cela reviendrait à tirer des leçons à partir d’un vol dont on a été victime sans condamner le voleur, autrement dit, tout le monde aura tiré leçon des 30/31 octobre qui certes constituent une avancée politique pour les adeptes de la courte échelle pour lesquels LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS, et à contrario, rien d’autre qu’un brigandage politique, un crime, puisque c’est la définition que nous offre le code pénal de l’insurrection populaire et monsieur Dicko du RPN s’est fait fort de le rappeler sur BF1.
    3) un autre élément de naivete est de faire semblant d’ignorer que les institutions actuelles procèdent d’une situation d’exception ET tirent leurs raisons d’etre d’un comportement absolument illégal et que ce faisant, le PCRViste qui dirige le Conseil Constitutionnel et ses collègues dont il est de notoriete que la +part sont mppistes (Le diplomate Tiendrebeogo, le Policier, etc.) et tous ceux designes par le pere du code ne sont là que pour DESTRUCTURER LE SYSTEME DE LA IVe REPUBLIQUE, que lui-meme du fait de sa haine mortifière contre Blaise,,appelle systeme COMPAORE. Ils savent bien ce qu’ils concoctent en repetant que le cdp et autres peuvent participer en tant que parti tout en feignant d’ignorer que la forme, le cadre ne sert à rien sans le contenu, ils insultent tout simplement l’intelligence et la raison des autres. Cette destructuration passera par tous les moyens, mm l’elimination physique des adversaires ; il faut poser des questions au Pr TALL Moctar et lui demander de dire en âme et conscience ce qu’en etait de ses relations avec le Regrette Oumarou Clement OUEDRAOGO avant sa mort et si honnêtement il peut prononcer ne serait-ce que les premieres lettres du nom de Blaise comme ayant ete le commanditaire ? Rappelez le que nous avons du souffrir d’une insuffisance de consideration dans notre vie ici bas, il nous appartient d’oeuvrer à pouvoir mourir un jour en harmonie avec notre conscience, en d’autres termes, mourir en paix.
    4) pour conclure, les militants des brules des 30/31 octobre doivent savoir que leur salut ne residera pas dans la piété de ceux qui les ont vaincus, mais dans leur aptitude à se battre pour que le plus de democratie qui fusait de la bouche des Vainqueurs pour paraphraser m’Ba Michel, soit non un cadeau, mais +tot la resultante du compromis qu’imposera le rapport de forces. IL FAUT ETRE DISPOSE A SE BATTRE.
    NB : l’amitié du gendarme ???
    Salut Webmaster !

  • Le 20 juin 2015 à 15:58, par vérité no1 En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    @Yako, remet le pseudo de Mr Figo. Depuis que le CDP est tombé tu ne fais que passer de pseudo en pseudo ! Bref, je pense qu’on doit cesser d’accuser les journalistes surtout qu’ils ne font pas leurs interviews avec l’arme à la main. Le politicien qui ne maîtrise pas sa langue doit s’en prendre à lui même que de se vouloir dédouaner en pointant du doigt les journalistes.

  • Le 20 juin 2015 à 15:59, par Figo En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    @8,tu comprends pas francais oubien tu as lu ma contribution en diagonale.Je n,accuse pas les pauvres agents plutot le sommet,ceux la qui detiennent illegalement le pouvoir a Ouagadougou sans la moindre onction populaire.Puis,vous semblez dire que l,insurrection est legale et legittime.Mon Cher ami,l,insurrection n,a pas la moindre existence dans notre constitution,c,est l,action d,une minorite violente malheuresement avec la complicite de nos forces de defense et de securite au moins pour ce qui concerne les chefs.Or,nous autres citoyens nous entretenons a coup de milliards cet organe non seulement pour garantir notre securite mais surtout la defense des institutions de la republique voulues par nous.Ils ont laisse brule,pille terrorise nos populations pendant 72 h pour mieux justifier leur putsch.Conclusion : A qui devrais-je payer mes impots ?certainement pas a cet etat qui n,assure guere ma securite par dessus-tout celle des institutions du Faso.Bref,avec ces multiples arrestations/interpellations pour delit d,opinions c,est un etat fasciste qui S,installe petit a petit.

  • Le 20 juin 2015 à 16:08, par Nabiiga En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Le Christ disait à ses disciples d’aller partout pour évangiliser le monde, en enseignant la parole de Dieu. Nous, nous aussi, burkinabè pacifiques, nous vous chargons d’aller partout au sein de CDP, partout pour dire partout, jusqu’en CI, au Benin, en passant par Paris le Togo, où les autres fuyards puissent bien se trouver sur cette planète pour leur dire combien vous avez été professionnellement traité, combien les forces de l’ordre vous a été gentil, combien vous vous êtes sentis chez vous même en étant sous les verrous afin que CDP se repente de ces crimes de sang, de torture, de fusillade. Qu’ils sachent qu’arrêter un citoyen ne veut pas dire qu’il faut le torturer. De plus, qu’ils soient enseignés que si un citoyen est contre une politique donnée de gouvernement, pour que la personne comprenne la logic de cette politique, il encombe au gouvernement de lui expliquer le bien fondé de cette politique par le biais d’un dialogue national ouvert, public et avec tous les partis prenants et non pas envoyer des membres de RSP pour l’éliminer physiquement et pire, carboniser son corps ou encore balancer des grenades dans sa voiture en plein milieu de la ville.

    Allez vous en donc, soyez notre messager, soyez le porteur la parole de l’évangile de lamda burkinabè, organisez des séances d’information pour éduquer comment traiter les détenus, organisez des ateliers pour montrer les procédures de détention, et surtout une grande séance au stade de Ouaga pour parler de combien la vie est sacrée et combien il n’y a qu’une seule vie, pas deux, pas trois. Nous vous en serons très reconnaissant pour cette mission.

  • Le 20 juin 2015 à 19:08, par Figo En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    @8,tu comprends pas francais oubien tu as lu ma contribution en diagonale.Je n,accuse pas les pauvres agents plutot le sommet,ceux la qui detiennent illegalement le pouvoir a Ouagadougou sans la moindre onction populaire.Puis,vous semblez dire que l,insurrection est legale et legittime.Mon Cher ami,l,insurrection n,a pas la moindre existence dans notre constitution,c,est l,action d,une minorite violente malheuresement avec la complicite de nos forces de defense et de securite au moins pour ce qui concerne les chefs.Or,nous autres citoyens nous entretenons a coup de milliards cet organe non seulement pour garantir notre securite mais surtout la defense des institutions de la republique voulues par nous.Ils ont laisse brule,pille terrorise nos populations pendant 72 h pour mieux justifier leur putsch.Conclusion : A qui devrais-je payer mes impots ?certainement pas a cet etat qui n,assure guere ma securite par dessus-tout celle des institutions du Faso.Bref,avec ces multiples arrestations/interpellations pour delit d,opinions c,est un etat fasciste qui S,installe petit a petit.

  • Le 21 juin 2015 à 13:46, par AVIS En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    Internaute n° 7, il n’est pas nécessaire que le gardé à vue soit mis dans une cellule. La garde à vue consiste à maintenir un individu, soupçonné d’être auteur de faits répréhensibles, dans un lieu identifié sous la garde d’un agent de sécurité. Seulement, il aurait fallu lui notifier la décision de garde à vue. Si cela n’a pas été fait , la rétention est irrégulière à moins que l’audition n’ait durée tout les 5 jours de manière continue

  • Le 21 juin 2015 à 14:54, par Un Parent En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    C’est bien dommage cette arrestation, je crois qu’à l’avenir tu devrais bien mesurer tes propos car le rajeunissement de votre parti entraine une vrai introspection pour un vrai changement de la manière de faire la politique. Je te félicite pour le ton pondéré et d’accalmie que tu as utilisé pour t’exprimer, sur tes conditions d’arrestation et même sur le rôle des autorités actuel dans ce pays. Toi au moins, tu n’affiches pas les arrogances et les propos incendiaires de ceux qui ont fait couler le navire CDP. Ta demande de pardon doit être reprise dans les bouches des autres camarades du CDP sinon si c’est toi seul, tu prêches dans le désert, Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous avez du pain sur la planche, vous héritez d’un CDP moribond, gangréné que les gens ont abandonné pour se chercher ailleurs ou le langage est différent et porteur de plus d’espoir de changement vrai. Vos devanciers ont crucifier le parti par des actes que tu qualifies toi même « des actions mal faites, insuffisamment faites volontairement ou involontairement ». Là je dois avouer que tu banalise et allèges ainsi, la gravité du cas du CDP. Mais en bon planificateur, si tes camarades ont le même langage que toi, je vous conseille de vous abstenir de briguer quoi que ce soit lors des échéances à venir et à vous consacrer à une vraie demande de pardon lors des campagnes à venir sans présenter de candidatures, dix (10 ans) après, le peuple pourrait vous pardonner. Bon vent à vous mon cher parent.

  • Le 22 juin 2015 à 18:52, par sinsolgué En réponse à : Interpellation d’un ex- député CDP à Bobo Dioulasso : « J’ai été très très bien traité, …les Forces de défense et de sécurité ont un comportement très professionnel », dixit Aboubacar Sannou

    A l’internaute parent : Personne ici au Faso ne va vous donner le pouvoir tel que vous le souhaitez, monsieur Parent. Vous devrez vous préparer à affronter les candidats de tous les partis, y compris ceux que vous craignez le plus, monsieur Parent, sauf si de crainte de perdre vous abdiquiez. Quel pardon et pourquoi ? avez-vous suivi monsieur DICKO du RPN à propos de votre barbarie ? Tu verras qu’avant de quitter le pouvoir les BARRY se feront voter une amnistie qui les mette à l’abri du juge car sinon ils courent le risque qu’un jour, ils leur soient demandé des comptes pour avoir suspendu la constitution de ce pays pendant plus d’une seconde. Nous comprenons la peur panique qui gagne votre Mouvement Pili-Paambé depuis la sortie du cdp a kaya et depuis la publication du sondage partiel, mais que Dieu vous n’avez d’autre choix !