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Loteries africaines : Vers l’organisation d’une masse commune

jeudi 18 juin 2015.

 

L’association des loteries africaines organise une réunion du comité de PMU (Pari mutuel urbain) du 18 au 19 juin 2015, à Ouagadougou. Objectif : poser les bases pour une collaboration plus franche et fructueuse au sein de l’association et entre l’association et ses partenaires. Ainsi, au cours de ces 48 heures, ces experts vont se pencher sur l’élaboration d’un cahier de charges, sur les dispositions à prendre pour la prise de paris sur des courses internationales organisées par la SOREC et plus tard pour l’organisation d’une masse commune africaine en Afrique.

L’une des missions de l’Association des loteries africaines (ALA) est de participer à l’intégration économique africaine par l’établissement et le développement des liens de coopération et de partenariat. Dans ce cadre, et faisant suite à la recommandation de la réunion des directeurs généraux à Dakar le 21 avril 2015, les experts de six pays africains sont réunis à Ouagadougou. Il s’agit du Maroc, du Sénégal, du Niger, du Burkina Faso, du Congo et du Bénin (les deux derniers vont prendre le train en marche).

Ces experts vont d’abord élaborer le plan d’actions de l’Association. Ensuite, ils vont se pencher sur :
- la rédaction d’un cahier de charges pour l’organisation d’une masse commune africaine en France ;
- les dispositions à prendre pour la prise de paris sur des courses internationales organisées par la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) et plus tard pour l’organisation d’une masse commune africaine en Afrique.

Parier sur les courses marocaines et sud-africaines

« Au cours de cette réunion, nous allons poser les bases de concertation de nos directeurs généraux avec nos partenaires européens, particulièrement le PMU France. Aussi, nous allons réfléchir à l’exploitation des courses en Afrique. Le Maroc est en avance, elle organise des courses internationales commercialisées en France. Donc, nous avons pour projet de parier sur ces courses marocaines et éventuellement sur les courses sud-africaines », a précisé Thérèse Nabaloum, directrice du marketing de la LONAB.

D’ores et déjà, le Maroc et l’Afrique du Sud sont prêts à coopérer dans ce sens. Mais, il faut d’abord que toutes les loteries soient au même niveau d’informatisation. « Pour une franche collaboration, c’est-à-dire une confiance dans ce type de jeu, il faut que tout le monde ait le même outil de production », explique Thérèse Nabaloum. Donc, au cours de cette réunion de Ouagadougou, les différents experts vont réfléchir aux voies et moyens permettant à tous, y compris les pays qui sont à la traine, de passer au stade de l’informatisation intégrale afin de travailler de façon unie et solidaire.
Le PMU France prend 3,5% du chiffre d’affaires
Le Maroc a cent ans d’expérience et commercialise par an au moins une trentaine de courses sur lequel le PMU France même prend des paris. Les pays africains et particulièrement le Burkina voudraient pouvoir exploiter quelques courses marocaines. Toute chose qui permettra de réduire les droits payés au PMU France. Actuellement, le PMU France prend 3,5% du chiffre d’affaires de la LONAB grâce, entre autres à la vente des images.

Dans un an, l’ALA devrait pouvoir exploiter les courses hippiques marocaines. Là, elles devront juste payer un forfait pour l’image et l’information hippique au lieu d’indexer sur leurs chiffres d’affaires.
En ouvrant officiellement les travaux, le directeur général de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), Lucien Carama a souhaité que les conclusions des travaux contribuent à la consolidation des acquis de cette association.

Moussa Diallo
Lefaso.net