Sécurité alimentaire : Quand Diakonia, Tin Tua, AEERB et ATAD accordent leurs violons...Le projet Résilience communautaire durable au Sahel en tenant compte du climat (ReDuS-C) a été officiellement lancé ce lundi 15 juin 2015 à Kantchari dans la Tapoa à 150 km de Fada N’Gourma. Un projet pilote de six mois, qui, à termes va renforcer la sécurité alimentaire à travers l’accroissement de la production agropastorale, mais aussi les prédispositions à faire face aux changements climatiques. L’initiative est de Diakonia, avec l’appui financier de l’Eglise suédoise au développement durable, et le partenariat de l’Association Tin Tua, de l’Alliance Technique et d’Aide au développement (ATAD) et de l’Association des églises évangéliques réformées du Burkina (AEERB). ReDuS-C est un projet innovant qui va renforcer la sécurité alimentaire au Burkina Faso selon Luther Yaméogo, directeur Pays de Diakonia et Yembuani Yves Ouoba, directeur exécutif de l’association Tin Tua. Un projet dont la mise en œuvre n’est pas comme les autres. Avec ReDuS-C, les bénéficiaires, notamment les femmes, sont dotées de semences, de charrues, d’ânes ou d’ânesses et de rayonneurs. Du matériel qui leur permettra de faire des champs écoles à court et long termes, pour montrer comment mieux produire dans un contexte de changement climatique. En effet, en plus du matériel suscité, les bénéficiaires recevront des porcs avec lesquelles elles pourront faire de la fumure organique. « Nous allons également les accompagner avec de petits ruminants et de la volaille pour renforcer leur capital économique » renchérit M. Ouoba.
L’innovation du projet reste que les premiers bénéficiaires cèderont leurs petits animaux et/ou leurs mères à d’autres pour renforcer la sécurité alimentaire dans les ménages et renforcer la solidarité communautaire. Tin Tua, principal exécutant du projet dans la région de l’Est, ne doute pas de sa réussite. Très connu dans le domaine de l’alphabétisation et la formation, et la plupart des bénéficiaires étant alphabétisés, ils/elles n’auront besoin que de la formation pour atteindre les objectifs.
Aider à pêcher plutôt que de donner du poisson avec 135 millions de FCFA 135 millions de FCFA, c’est l’appui budgétaire du projet pilote pour accompagner environ 306 ménages. Foi de Luther Yaméogo, « La capitalisation de l’ensemble de ces acquis va nous permettre d’envisager une dynamique globale qui permettra aux populations de résister davantage au choc climatique, mieux, à prendre en main leur propre développement ». « En clair, poursuit-il, il s’agit à travers ce projet de renforcer les capacités des populations à pêcher plutôt que de leur donner du poisson ». A l’entendre, ces bénéficiaires ont été choisis parmi les plus vulnérables de la communauté, ceux qu’ils appellent les pro-pauvres, cette population qui a la particularité de ne pas avoir les moyens de passer la période pluviale avec de la nourriture suffisante, sans un apport extérieur. Pour une mise en œuvre inclusive du projet Pour Bintou Diallo, chargée du programme ReDus-C, c’est sans surprise que Diakonia travaillera en étroite collaboration avec les différentes structures de l’administration notamment le ministère en charge de l’Agriculture, des ressources halieutiques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire. A l’en croire, la mise en œuvre de cette phase pilote au Burkina est une opportunité de prolonger la démarche d’innovation et d’excellence qui caractérise la réponse nationale aux changements climatiques et de l’asseoir dans une approche de partenariat multi acteurs et multi secteurs. Toutefois, il a réitéré le soutien et l’accompagnement du département en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, autant que faire se peut. Le préfet de Katchanri Abibata Ramdé, a elle aussi encouragé les populations de sa localité à une participation active à la mise en œuvre du projet. Au peuple suédois, elle a tout simplement dit merci pour son soutien sans faille. Bassératou KINDO |
Vos commentaires
1. Le 17 juin 2015 à 08:18, par Le pauvre En réponse à : Sécurité alimentaire : Quand Diakonia, Tin Tua, AEERB et ATAD accordent leurs violons...
Faites-en un très bon usage. Merci à toutes ces personnes et structures qui aident ces populations défavorisées que l’Etat ne peut pas prendre en compte du fait de ses moyens très limités. Bravo à l’ONG Diakonia et à ses partenaires.
2. Le 17 juin 2015 à 19:36, par Personne En réponse à : Sécurité alimentaire : Quand Diakonia, Tin Tua, AEERB et ATAD accordent leurs violons...
Slt
Mes chers rien d’original. Merci quand même de mimer le projet PSAN de la FAO.
A+
3. Le 17 juin 2015 à 20:01, par LOMPO ALASSANE En réponse à : Sécurité alimentaire : Quand Diakonia, Tin Tua, AEERB et ATAD accordent leurs violons...
ce projet a une démarche innovante car en construisant une chaine de solidarité qui permet aux premiers bénéficiaires de tirer les seconds on valorise des vertus qui étaient jadis en vigueur dans nos communautés à savoir l’entraide, la solidarité, la fraternité.Et mieux c’est une façon de conscientiser les communautés à créer des sources endogènes de financements de la solidarité .bon courage à tous les acteurs et bonne suite.Bravo à TIN TUA ET SES PARTENAIRES