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Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

mercredi 17 juin 2015.

 

C’est désormais le Pr Rabiou Cissé qui préside aux destinées de l’Université de Ouagadougou. Successeur du Pr Karifa Bayo, il a été installé dans ses fonctions par le Secrétaire général du ministère des enseignements secondaire et supérieur dans la soirée du 16 juin 2015.

C’est devant un parterre de collaborateurs, de parents et d’amis que le Pr Karifa Bayo, affectueusement appelé « Chef du village », quitte la présidence de l’université de Ouagadougou après y avoir passé près de trois ans. Nommé en conseil des ministres en sa séance du 9 juin dernier, le nouveau président est le Professeur Rabiou Cissé, précédemment directeur de l’unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS).La cérémonie de passation de service présidée par le Secrétaire général du Ministère des enseignements secondaire et supérieur Bila Dipama, était certes sobre mais riche en émotion.

Du pain sur la planche

« Je suis conscient de l’ampleur de la tâche qui m’attend pour ne pas dire qui nous attend », a lancé le nouveau président. A la communauté universitaire il demande son soutien pour relever les défis de l’institution. Rattraper l’année universitaire, recadrer le système Licence-Master-Doctorat, et renforcer les ressources humaines et infrastructurelles, constituent entre autres « les écuries d’Augias à nettoyer ». Et conscient qu’« une seule main ne peut pas ramasser la farine », le Pr Cissé compte mettre un point d’honneur sur « l’écoute et les concertations » avec l’ensemble des acteurs, même les associations estudiantines à caractère syndical. Mais avant, il a reconnu les mérites de son prédécesseur Pr Karifa Bayo, qu’il a toujours suivi depuis son passage à l’Institut Burkinabé des Arts et Métiers (IBAM) et à l’université de Ouaga 2.

Bien que connu de ses pairs pour son « langage de vérité », le président sorti a exprimé sa gratitude à l’ensemble de ses collaborateurs ainsi qu’aux structures syndicales. En pareille cérémonie, tout responsable se devait de rendre compte mais le Pr Karifa Bayo s’est abstenu de dresser un bilan de son parcours à l’UO. Néanmoins, il a rassuré l’assemblée en ces termes « Nous avons fait ce que nous avons pu avec ce qui était à notre disposition ».

Qui est le nouveau président ?

Né à Ouagadougou en 1959, le Pr Rabiou Cissé obtient son Doctorat d’État en Médecine en janvier 1989 à Dakar. Depuis juillet 2008, il est professeur titulaire et a déjà publié 60 articles dans des revues médicales et donné 100 communications lors des rencontres nationales et internationales. Doyen de la faculté mixte de médecine, pharmacie et Odonto stomatologie de l’université de Ouagadougou à partir du 21 Décembre 2012, l’homme est beaucoup apprécié de ses collaborateurs. Au 17e concours d’agrégation de médecine au CAMES, le Burkina Faso avait réalisé un taux de 100% avec les 22 Burkinabè en lice. Cet exploit a été réalisé en partie grâce au Pr Cissé dont l’ardeur au travail a été reconnue par M. Bila Dipama. Chevalier de l’ordre des Palmes académiques en 2004 et Chevalier de l’ordre national en 2013, le nouveau président de l’université de Ouagadougou est également marié et père de quatre enfants.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 17 juin 2015 à 03:28, par moi meme En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    c’est bien de procéder à d’autres nominations au niveau de certaines Directions Régionales. C’est le cas la directrice Régionale du Centre Est Bernadette YOUGOU qui durant l’année scolaire 2014-2015 a passé son temps à créer des problèmes aux établissements qu’elle a visité. Exemples à ZABRE, POUYTENGA, OUARGAYE ,BITOU, et surtout à GARANGO. Monsieur le ministre je pense que le centre est mérite mieux

  • Le 17 juin 2015 à 04:16, par Sivilles Jesse En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    Felicitations au nouveau entrant, felicitations aussi au sortant Karfo Bayo. Mais ou il va ? Il est remplace mais ou il va ? C’ est une sanction ou quoi ?

  • Le 17 juin 2015 à 08:52, par sidpawalimdé En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    l’alternance en marche dans le temple du savoir. Que cette valeur soit exportée en milieu naturel de la société.

  • Le 17 juin 2015 à 10:03, par habib yameogo En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    on chasse ceux qui travaillent proprement et on maintient les paresseux et incompétents ! la gouvernance à l’UO avec le pr BAYO a connu un bon qualitatif. venez voir à l’université de Koudougou (UK) comment on gère l’université ! quand on sait que dans ce burkina l’électricité est rationnée on est choqué, indigné de voir comment on gaspille l’électricité à l’UK, avec des amphi ouverts 24h/24 et 7jours/7, éclairé, ventillé. les tables bancs sorties des classes et dispersées partout sous les arbres, dont tout le monde parle, et que personne ne s’en occupe. l’UK va "en laisse guidon". d’ailleurs les enseignants en AG le 19 juin 2015, ont décidé de boycotter les délibérations à partir du lundi 22 juin, tant qu’on leur a pas payé des arriérés d’actes académiques dont certains courent depuis trois ans. c’est la triste réalité au burkina. le changement n’est pas encore arrivé à l’UK.

  • Le 17 juin 2015 à 10:08, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    - Bon débarras ! KARIFA BAYO s’est contenté de gérer le quotidien de manière affable, tandis que les profs se baladaient dans le privé en chômant leurs propres cours à l’U.O.

    Je connais bien le P. CISSÉ, je sais qu’il est bon, ouvert, mais celà ne signifie pas faiblesse pour tolérer le laissez-aller. Pr. CISSÉ, il faut mâter sans coup férir les profs absentéistes.

    Je vous assure qu’à l’U.O. moi je connais des profs qui, s’ils ouvrent leurs bouches pour répondre à un étudiant, c’est pour parler sale seulement. Je peux même donner des noms car il y en a jusqu’à l’IGEDD ! Des gens qui se prennent pour des Dieux alors que eux quand ils étaient étudiants ils n’ont pas été traités de la sorte. Quel égoisme !!

    NB : WEBMASTER, justice pour justice ! Il faut dénoncer les tares pour que plus rien ne soit cpomme avant. Pour celà met ce post !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 17 juin 2015 à 10:13, par peace En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    Félicitations au président entrant et bon vent au sortant qui n a pas du tout démérité. En ce qui concerne le défis à relever à uo force est de constater que la solution ne réside pas dans le changement des hommes mais plutôt le manque de vision et de volonté politique.
    Pendant les trois dernier décennies marqués par des régimes militaro ditactorio, l enseignement supérieur n à jamais été considérée comme un levier de développement. J en veux pour preuve :
    - la faible rémunération des enseignants des universités du public. Les moines du temple du savoir par excellence vivent ds la précarité. Comment comprendre qu un magistrat touche trois fois le salaire d un enseignant d universités. La réponse est toute simple, l enseignant est moins utile que son élève magistrat ds la production sociale et économique, il perturbe le politique ds sa mission de démagogue ;
    - Les conditions de travail et de recherche sont les plus exécrables : manque d amphithéâtre adaptés aux effectifs pléthoriques, manque de bureaux pr enseignement. A ce effet, comment peut on admettre qu a l heure des NTIC les nouveaux bureaux d enseignants se sont ni connecté à internet ni câblé à des interphones ;
    - observez de vous le schéma architectural de l uo. Aucune norme n à été respectée en matière dessin architecturale de sorte à laisser une image d une ville sans un schéma d aménagement.
    - le système LMD dont le processus entamé s avère irréversible peine à être mis en oeuvre tout simplement parce ce que l État à démissionné. Sinon comment comprendre que les universités privées qui disposent moins d enseignants expérimentés arrivent à suivent la dynamique LMD ;
    - Le manque d engagement de certains enseignants à dispenser convenablement les modules car ils préfèrent mettre l accent sur les vacations où les honoraires sont plus alléchants
    Tous ces facteurs ont pour corollaire : la démission des enseignants de leur mission régaliennes, la baisse du niveau de l enseignement, la fuite de cerveau, de plus en plus les enseignants s orientent vers les cabinets et et bureaux d études, mieux ils deviennent associés ou/et propriétaires de ces bureaux d études.
    Face à cette problématique il conviendrait que le nouveau pouvoir élabore un plan marchall pour l enseignement supérieur car l émergence sur tous les secteur d activités impose que le capital humain soit au coeur des priorités.

  • Le 17 juin 2015 à 11:16, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    - Moi Yamyélé, il y a vraiment une idée qui me démange ! On dirait que notre pays ne grouille pas pour préserver son riche patrimoine et je donne des exemples pour donner des idées :

    1/- Tout comme la danse INGOMA au Burundi qui a été classée comme patrimoine immatériel de l’UNESCO, nos hommes de culture, Professeurs émérites, etc. devraient chercher à classer par exemple la danse WARBA dans ce patrimoine au même titre que le INGOMA. On devrait même chercher à classer aussi les grelots que les griots tapent lors du WARBA, mais aussi cette corne parlante du Ganzourgou !

    2/- Il faut aussi des recherche en pays BWABA pour réhabiliter le tambour sacré appelé NTINGANI qui était utilisé il y a très longtemps pour annoncer les décès de personnes très importantes. Ceux qui le tapaient étaient choisis et les tambours étaient 2 posé côte-à-côte et reposant sur des pieux légèrement penchés vers l’avant. Les 2 tambours étaient le mâle et la femelle. Une seule personne tapait les 2 à la fois relayé par un autre s’il est fatigué. De nombreux anciens comprennent le langage de ces tambours qui allaient parfois à plus de 40 Km en temps calme après une pluie du soir.

    Ensuite tous ces fétiches BWABAS qu’étaient les DOUBALAS, les DJINÈS, que deviennent-ils aujourd’hui ? Disparu dans la nature ou tout simplement ignorés de nos jours ! Et l’origine de ces fétiches au Burkina ici, c’était MARO et il semble que ceux de MARO l’ont eu au Ghana. Mais les gens ont peur aujourd’hui car ces fétiches sensés lutter contre les sorciers et les malfaiteurs exactement comme le DJANDJO ont attiré beaucoup d’ennuis par moment à leurs détenteurs qui répondent souvant devant les autorités pour des traitements inhumains infligés aux sorciers.

    Je ne sais pas s’il y a des BWAS qui lisent le forum mais ils peuvent confirmer. Ces tambours sont véritablement sacrés et le Burkina a intérêt à préserver ce patrimoine lourd de sens.

    3/- Il y a aussi ce gros tambour des DOGOSSÉ transporté par 2 personnes et tapé par quelqu’un muni d’un bâton comme un petit pilon. Et autour il y a des flutistes autour. La RTB met chaque la musique de ce tambour géant comme indicatif pour une de ses émissions. La dernière fois que j’ai vu ce tambour entrain d’être battu, c’était lors de la foire Agricole de Léo, présidé par Bognessan Arsène YÉ. A l’occasion le Tambour DOGOSSÈ y a été transporté.

    4/- Ensuite il ne faut aussi oublier les flûtes des Goins (Piyu !! Piyu ! Piyu !).

    5/- Pendant qu’on y est ! Les nunas et les Babas organisent chaque année des carnavals de masques pour égayer la masse ! Qu’est-ce qui est fait dans le sens de classer certains masques sacrés comme patrimoine mondial de l’UNESCO. Par exemple pour les nunis de la zone de Pouni, la dernière fois que j’ai vu le masque sacré sortir, c’était à ZAMO (je crois) en 1988 ou 1987 et j’y ai reconnu IDO Babou Jean-Pierre l’initiateur du Carnaval des masques de Pouni-Sud.

    Notre pays est très riche et vraiment on ne s’en occupe pas suffisamment.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 17 juin 2015 à 11:32, par Barlow En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    Mais écouter le partant il va tout simplement exercer sa profession d’enseignant. La présidence de l’université n’est pas sa profession c’est une nomination. C’est comme ça, ne pensez pas à une sanction

  • Le 17 juin 2015 à 12:11 En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    Qui mieux qu’un médecin au chevet du temple du savoir malade. Malade de la part l’égoïste, la course effrénée à l’enrichissement, le népotisme, en un mot, la mal gouvernance à son sein. Ton prédécesseur, a crée plus de frusté car il est resté beau parleur et peu d’action contrainte pour mettre l’institution sur les rails. De nombreux defits se présente à vous Pr Cissé et vous êtes attendus sur pas mal de chantiers. Bon courage et que le tout Puissant guide tes pas.

  • Le 17 juin 2015 à 15:53 En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    Bonjour
    Pr Bayo ira enseigner comme tous les enseignants. Où voudriez-vous qu’il aille ? Pour parlez-vous de sanction ? le poste de Président n’a pas été crée ni par le Pr Bayo, ni pour le Pr Bayo. Il a remplacé quelqu’un et le remplacer n’est qu’une suite logique des choses. Pas de sanction

  • Le 17 juin 2015 à 16:30, par BOUDA jean En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    M. le président, pour réussir votre mission il faut enlever certains directeurs comme DEP, ACM AC, Librairie etc. écoutez moi bien M. le président.

  • Le 17 juin 2015 à 16:44, par Humilité et modestie En réponse à : Université de Ouagadougou : le Pr Rabiou Cissé prend les rênes de la présidence

    C’est surprenant de voir des gens parler de sanction quand quelqu’un est invité à céder son poste à un autre qui, lui est appelé à l’occuper. Ainsi va la gestion de la chose publique. On rentre aujourd’hui pour en ressortir demain. Et la vie continue. Du reste, il m’a tout l’air que l’intéressé même vit cela comme une sanction puisse qu’il ne se plie pas aux règles minimum de passation de service qui veulent qu’on fasse le bilan, résumé soit-il, de ce qu’on a pu réaliser au cours de son mandat avant de passer la main à son successeur.