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Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

lundi 15 juin 2015.

 

Après 10 ans de parcours, la fédération des associations islamiques du Burkina(FAIB) tient du 13 au 14 juin 2014 les assisses de son premier congrès ordinaire. Placé sous le signe du « renforcement de la fraternité et de la cohésion de la Oummah », la cérémonie d’ouverture a eu lieu sous la présidence du Ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry représentant le premier ministre. Elle a connu la présence du président du Conseil national de la transition et des congressistes venus de la Côte d’Ivoire et du Burkina. Les travaux du congrès consisteront à faire un bilan sans complaisance des acquis et insuffisances de la Fédération.

C’est dans l’optique de revisiter les textes pour les adapter aux évolutions de l’environnement, de renouveler les instances dirigeantes et mener une réflexion sur les orientations futures de la Fédération des associations islamiques du Burkina que ce congrès a été initié. Selon le président du cercle d’étude, de recherche et de la formation islamique Moussa Nombo, c’est un rendez-vous de vérité et d’espérance pour les musulmans du Burkina qui attendent beaucoup de la Fédération dans leur quête d’une identité musulmane assumée et dans la réponse à leurs préoccupations quotidiennes. Par ailleurs, il a invité les congressistes à privilégier dans leurs échanges, la fraternité, le respect mutuel et la consultation comme le recommande le saint Coran au verset 38 de la sourate 42 : « ceux qui ont répondu à l’appel de leur seigneur qui ont pratiqué scrupuleusement la prière et dont toutes les décisions naissent de leur consultation mutuelle ».

A en croire M. Nombo, malgré les intempéries, la FAIB a engrangé des acquis majeurs depuis sa mise en place en 2005. Il s’agit de la dotation de la Oummah islamique du Burkina Faso d’un porte-parole dont la voix est écoutée par la majorité des musulmans et qui s’impose aussi comme un interlocuteur sérieux et privilégié des pouvoirs publics et de tous les partenaires de l’islam. Mais aussi, la réalisation de l’unité d’action des musulmans autour des questions majeures comme l’harmonisation des dates des fêtes et événements islamiques, la contribution à la reforme de l’organisation du Hadj, la prise en compte de l’enseignement dans les écoles medersas par la signature d’une convention de financement avec l’Etat. « Elles sont le fruit de la patience, de la détermination et du don de soi des membres des organes dirigeants mais aussi des associations membres et surtout de l’engagement de chacun des congressistes » a-t-il laissé entendre.

Des défis à relever

Même si des motifs de satisfaction ont été enregistrés, il n’en demeure pas moins qu’il reste des défis à relever et qui se résument comme suit : le renforcement de la cohésion et de l’unité d’action, une meilleure organisation du travail de la fédération, l’élargissement de la base de la FAIB par la mise en place des structures déconcentrées, une implication des imams et oulamas dans la marche de la Fédération mais aussi l’accroissement des moyens financiers et des ressources humaines de la FAIB.

Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Auguste Denise Barry, dans son discours d’ouverture a promis que son département, par ailleurs en charge des cultes ne ménagera aucun effort pour accompagner la FAIB. « Depuis notre prise de fonction en novembre dernier, nous nous sommes donné pour mission de faire en sorte que toutes les communautés religieuses, traditionnelles et coutumières puissent trouver l’accompagnement nécessaire à leur vécu et à leurs ambitions. Nous avions pour ambition de faire du Hadj qui interviendra bientôt l’un des Hadj les mieux organisés du pays et faire en sorte également que le coût soit amoindri » a formulé le représentant du premier ministre. Afin de taire certaines polémiques, M. Barry a fait cette mise au point, « j’ai entendu dire que le MATDS soutiendrait une aille dissidente de la communauté musulmane du Burkina. En cela, je puis vous dire qu’il s’agit d’allégations parce que nous ne saurions prendre parti pour qui que ce soit dans le cadre d’un contentieux qui pourrait exister au sein de votre communauté. Aussi, on a rajouté que j’avais souhaité le report du congrès de Fada, je ne l’ai jamais souhaité, pas plus que je l’ai encouragé. Si la communauté a jugé bon de tenir son congrès, elle a le champ libre mais cela doit se faire dans le respect des règlements en vigueur dans notre pays ». Pour clore ses propos, le MATDS a invité l’assistance à réfléchir sur le rôle que peut jouer l’homme et la femme spirituels dans le développement de la société.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
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Vos commentaires

  • Le 14 juin 2015 à 19:52, par MONZON En réponse à : Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

    Bon vent à la nouvelle FAIB .j ’ espère qu’ il est l’ heure aux musulmans de se réveiller face aux défis qui les attends : infrastructures socio- sanitaires et éducatives .

  • Le 14 juin 2015 à 21:52, par maxwell2 En réponse à : Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

    le ministre barry est un grand homme pour le burkina. bon courage à tous les congressistes

  • Le 15 juin 2015 à 07:56, par Ladji Boureima En réponse à : Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

    La place des musulmans dans la direction du pays !

  • Le 15 juin 2015 à 11:38, par Le Pacifique En réponse à : Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

    Je partage pleinement le point de vue de Monzon et pense que la FAIB doit tout mettre en oeuvre afin de susciter la création et le bon fonctionnement des infrastructures sociales, éducatives (pas seulement les écoles coraniques) et sanitaires.
    Cela rend service aux musulmans et au delà, à toute la population, constituant ainsi une oeuvre allant sans le sens de l’accomplissement de la volonté divine.
    A titre d’illustration :
    1. Des élèves chrétiens ayant fréquenté des établissements d’enseignement tenus par des chrétiens (collège de la Salle, Collège des jeunes fille de Loumbila, etc.) ont vu leur foi se renforcer et ils sont devenus plus assidus à la pratique de leur religion. Aussi, des élèves musulmans ayant fréquenté ces mêmes établissements sont devenus plus tard des chrétiens, du fait de la proximité avec cette religion et des leçons apprises au fil des années...
    2. Des centres chrétiens de santé comme Saint Camille, Chiphra, etc. font la fierté de tous et sont des lieux très fréquentés (par des musulmans aussi) en raison de la qualité des soins et de la modestie des coûts qui y sont pratiqué. Comment ne pas rendre le musulman heureux, si à l’image de tels centres, il pouvait aussi trouver des lieux, créer et bien gérer par des musulmans où il peut se soigner à moindre coût ? Et cela ne le conforterait-il pas dans sa foi ?
    3. Des infrastructures sociales telles que salle de spectacle, centre culturel, etc. sont des lieux où le musulman peut s’épanouir tout en restant dans la voie de son Seigneur. Et ce épanouissement est une donnée importante dans la vie du musulman.
    Je demande alors à la FAIB se prendre en compte ce besoin réel des musulmans et voir dans quelle mesure elle peut y apporter une solution. Car la construction des mosquées et la pratique religieuse sont certes capitales, mais ne sauraient être les seuls objectifs à atteindre.
    Je vous remercie.

  • Le 15 juin 2015 à 12:27, par Opérateur économique En réponse à : Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

    Vivement que le Congrès s’est bien passé.

    Merci d’avoir éjecté Souleymane Compaoré l’infiltré du régime Compaoré dans la Communauté musulmane maintenant que vas tu faire si ce n’est rejoindre ton mentor Blaise Compaoré dans sa belle famille

    Merci à la Communauté musulmane aussi d’avoir éjecté Sakandé pour la bonne marche de la communauté. Félicitations à El ADJ Sana pour sa désignation et puisse Allah te guide pour une gestion sans clan car nous allons tous rendre compte et gare à vous si vous déviez

  • Le 15 juin 2015 à 15:05, par Sandou En réponse à : Premier congrès de la FAIB : Sous le signe de la fraternité et de la cohésion

    Bon vent à la FAIB, qu’Allah vous accompagne dans toutes au long de ce congrès . Mais de grâces veuillez au respect des agendas et des missions que ce congrès va se fixer. Assalamou Alleikoum. SANDOU