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Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

jeudi 11 juin 2015.

 

Le comité interdisciplinaire mis en place pour résoudre le problème des greffiers a repris ses travaux mardi 09 juin 2015. 24 heures après, c’était autour des greffiers de suspendre leur grève d’un mois débutée le 11 mai dernier. Jusque-là, les choses n’avaient pas bougé d’un iota. Mais à la faveur de soutiens et de conseils reçus de la part de certaines personnalités, ces auxiliaires de justice ont décidé de faire une halte jusqu’au 30 juin. Et si le langage de sourd persiste, la lutte se poursuivra pour l’édiction des décrets d’application restants de la loi n°054/12/AN du 18 décembre 2012 portant statut du personnel de leur corps. Abdoul Aziz Kafando et ses camarades n’entendent donc pas baisser la garde. Il est membre du bureau national du syndicat des greffiers du Burkina et c’est lui qui nous livre le synopsis du dossier et les démarches entamées jusque-là.

Ce 10 juin marque la fin d’une grève d’un mois entamée par les greffiers ! Pouvez-vous revenir un peu sur les points de revendication ?

Je tiens d’abord à dire que la grève est organisée par le syndicat des greffiers du Burkina (SGB) et le syndicat national des agents de la justice (SYNAJ). La grève n’est pas arrivée à son terme, nous avons juste suspendu le mot d’ordre. Elle était prévue pour se dérouler du 11 mai au 10 juin. Ce qui fait que nous sommes toujours dans la grève. Nous avions après cela déposé un autre préavis qui entrait en vigueur demain (ndlr jeudi 11 juin 2015) jusqu’au 10 juillet. Cela est même renouvelable jusqu’en Août. Nos revendications sont relatives à l’édiction des décrets d’application restants de la loi n°054/12/AN du 18 décembre 2012 portant statut du personnel du corps des greffiers. Nous avons entamé cette lutte-là par un sit-in qui s’est déroulé du 12 au 14 février 2014. Parmi les trois décrets, seul celui portant condition générale d’application de la loi a été adoptée l’année dernière sous l’ancien régime. Il ne reste que le décret portant grille indiciaire et celui portant régime indemnitaire.

Durant ce temps, avez-vous entrepris des démarches auprès des autorités ? Si oui quel bilan dressez-vous ?

Nous avons commencé la grève le 11 mai, mais le gouvernement n’a pas entendu négocier. Du 16 au 20 avril, nous étions en grève et le gouvernement nous a proposé un comité pluridisciplinaire qui regroupait des représentants du ministère des finances, du ministère de la fonction publique, de celui de la justice et des représentants des centrales syndicales. Ce comité qui était chargé de préparer un projet de décret, avait été proposé depuis le mois d’avril. A la suite de cette proposition, nous avons suspendu le mot d’ordre le 18 avril. Et jusqu’en mai, ledit comité n’avait toujours pas vu le jour. Quand nous sommes repartis en grève, on nous a dit que le comité allait débuter ses travaux. Ce qui fut fait le 18 mai. Mais nous ne pouvions pas suspendre à cette date-là. Le ministère ne nous a pas approchés pour demander la suspension du mot d’ordre avec des garanties.
C’est ce qui nous a fait poursuivre la grève jusqu’à un certain moment où ils ont décidé de suspendre les travaux. Cependant, cela n’a pas ébranlé notre détermination. Et ce n’est que la semaine passée que nous avons commencé, exactement le mercredi. Nous étions tombés d’accord sur un protocole. Nous avons proposé un draft que le ministère de la justice n’a pas voulu. Nous avons discuté avec le Secrétaire général et nous avons arrêté quelque chose. Et avant-hier (ndlr lundi 08 juin) quand nous sommes rentrés pour les négociations, la ministre de la justice n’a pas fait dix minutes et elle a claqué la porte. Cela veut dire que nous ne pouvons plus négocier avec elle. Après cela, on nous a rappelé que le comité reprenait ses travaux le lendemain.

Et pourquoi a-t-elle claqué la porte ?

Elle a claqué la porte parce qu’elle estimait que nous n’avions pas confiance en elle. Nous avons été maintes fois dupés et nous ne pouvons pas faire confiance à quelqu’un d’autre. Si elle a confiance en nous alors qu’elle signe un protocole. Nous ne pouvons pas aller faire confiance au ministre les yeux fermés. Certes nous connaissons son dévouement, sa détermination, mais le problème ne se trouve pas à ce niveau. Nous voulons juste que l’autorité prenne des engagements. Notre ministre de tutelle nous donne sa parole mais elle ne veut pas qu’on matérialise cela par un écrit. Nous ne comprenons pas cela.
Si vous n’êtes pas satisfaits, alors pourquoi avoir décidé de suspendre la grève ?
Nous avons été approchés par d’autres membres du gouvernement. Le lundi dernier, nous avons également reçu le Pr Augustin Loada qui nous a proféré des conseils et promis son soutien. Il y a enfin d’autres personnes ressources, dont nous allons taire les noms, qui nous ont encouragés. C’est pourquoi, nous avons décidé de croire à la bonne foi de toutes ces gens et nous allons faire confiance à l’Autorité une fois de plus pour voir ce qui adviendra.

Faire confiance pendant combien de temps ?

Aujourd’hui nous sommes disposés à attendre jusqu’au 30 juin. A partir de là, nous nous allons faire le bilan de la pause et prendre les décisions qui siéent.

Dans vos déclarations vous avez toujours rappelé le rôle capital que joue le greffier dans l’appareil judiciaire. Mais pourquoi organiser des grèves d’un mois quand on sait que cela a des impacts négatifs pour le justiciable ?

Ce qu’il faut retenir, c’est que les greffiers ne sont pas responsables de ce qui est arrivé. Le délai raisonnable pour l’application d’une loi est de six mois dans la jurisprudence française. Et à combien de mois sommes-nous après le vote de notre loi ? Si on doit nous tenir responsables pour la fermeture des juridictions, je ne sais pas ce que cela veut dire. C’est donc au gouvernement qu’incombe la responsabilité. On a fermé les juridictions pendant un mois et les autorités n’ont rien fait. C’est ce qui est dangereux. Ce n’est pas sérieux quand sous la transition la justice s’arrête de fonctionner pendant un mois et que personne ne dit mot. Nous avons effectivement débuté par des sit-in de deux heures par jour, après nous sommes allés à des grèves de 72 heures, une semaine. Rien ne s’est passé. Aux grands maux, les grands remèdes. Pour quelle raison l’on ne peut pas appliquer une loi qui est une émanation de la représentation nationale ? Qu’on nous dise là où ça coince pour qu’on discute pour trouver une solution !

Ferez-vous encore un mois de grève si vous n’obtenez pas gain de cause ?

Nous avons un préavis de grève qui est en cours. Et si nous voulons, nous pouvons aller en grève à partir de demain jusqu’au 10 août. Si à l’issue du 30 juin nous n’avons pas satisfaction, nous allons prendre la courageuse décision de prendre nos responsabilités et cela dépendra du comportement de l’autorité. Si toujours à cette date nous n’avons pas les décrets mais que nous savons que les choses évoluent, nous pourrons surseoir et attendre.

Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’une main vous manipule dans l’ombre car vos revendications sont plus accentuées sous la transition que sous l’ancien régime ?

Il faut rappeler que pendant l’insurrection populaire, nous étions en grève du 27 au 31 octobre 2014. Si nous avions attendu avant de décréter le mot d’ordre, c’est parce que nous sommes patients. Ne vous inquiétez pas car nous ne sommes pas manipulés. Nous sommes en train de défendre les intérêts matériels et moraux du greffier.

Le budget de l’Etat gestion 2015 est qualifié d’austère. Pensez-vous que vos préoccupations puissent être résolues sous la transition ?

Le budget a été adopté au regard de ce qui était là. Et la loi des greffiers était connue et on savait qu’elle devait être appliquée. On ne peut donc pas accuser le budget alors qu’il prévoit le vote d’autres lois. C’est un problème de volonté politique. Mais nous avons espoir pour le bon fonctionnement de la justice dont le peuple a tant besoin.

Face aux différentes manifestations organisées au Burkina Faso, le premier ministre Yacouba Isaac Zida avait annoncé début avril que le gouvernement s’opposerait « avec fermeté et responsabilité à toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne ». Vous sentiez-vous concernés ?

Non, non, non ! Il ne faut pas confondre les choses. Nous ne voulons en aucun cas déstabiliser la transition. En quoi demander l’application d’une loi signifie-t-il cela ? Ca relève des prérogatives du Premier ministre d’appliquer la loi.

Un mot à l’endroit de ces citoyens qui peinent à comprendre la légitimité de votre lutte ?

C’est peut-être un problème de communication. La population a même intérêt à nous soutenir et à demander l’application des textes. Aujourd’hui ce sont les greffiers, demain ça peut être un texte sur les libertés qui peut être violé. Nous sommes dans un Etat de droit et la population doit nous comprendre et nous soutenir.

Interview réalisée par Herman Frédéric BASSOLE
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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2015 à 15:20, par De Balzac En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Il faut les licencier tous s’ils croient qu’ils sont les seuls capables de dicter leur loi à l’Etat. De toute façon, on ils ne devaient pas avoir de salaire en fin juin sinon nous allons sortir contre cela. Le ministère de l’Economie et des Finances doit nous dire si ces bandits on perçu leur salaire de fin mai. Si c’est le cas, c’est pas normal. Ils n’ont pas travaillé, ils ne doivent pas avoir de salaire.

  • Le 11 juin 2015 à 15:21, par joanny En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Le président kafando et la transition ont dit " plus rien ne sera comme avant", donc application stricte de loi et il n’aurait plus de grève pour une loi non appliquée.

  • Le 11 juin 2015 à 15:23, par joanny En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Le président kafando et la transition ont dit " plus rien ne sera comme avant", donc application stricte de loi et il n’y aurait plus de grève pour une loi non appliquée.

  • Le 11 juin 2015 à 15:24, par oran En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Vous encore !? Vous êtes trop gourmands et extrémistes. Vos deals quotidiens compensent bien le manque à gagner. J’espère seulement que l’on vous paie pas pendant votre grève. Je vais vérifier et on va manifester si vous êtes payés pour dormir. Soyez raisonnable et faites confiance à la ministre au lieu de pleurnicher.

  • Le 11 juin 2015 à 15:51, par Dur En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Je pense que vous pouvez faire la grève jusqu’en fin d’année 2015. Si vous êtes en grève ca ne change en rien la continuité des services de l’Etat. Sachez qu’aucune population ne vous soutien aujourd’hui, demain et dans le future. y a trop de priorités pour l’Etat. En 2012 c’était l’ère de Blaise ; 2015 c’est l’ère de l’insurrection et à dieu Blaise. Statut particulier, statut particulier !!! vous n’êtes pas plus que les autres fonctionnaires. arrêtez de citer vos texte. y a trop de textes, de lois et d’arrêtés que l’on appliquent pas dans ce pays !!!! On en a mare !!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 11 juin 2015 à 15:57, par Fara54 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    J’attends toujours de voir s’ils vont couper leurs salaires pour fait de grève. Chaque mendiant larmoyant demande un statut particulier. Est ce pour le bien du service rendu ou une affaire de fric encore ?

  • Le 11 juin 2015 à 15:59, par Insurgé N°1 d’octobre 2014 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Le greffiers auront-ils un salaire après un mois sans travail ? Si cela arrivait, je vais ester en justice pour que l’on rétablisse les coupures pour fait de grève opérées sur mon salaire en 1999-2000 suite au débrayage actif...

  • Le 11 juin 2015 à 16:25 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    il est bon de régler une bonne fois pour toute ce problèmes de Greffier dans ce pays. que le gouvernemen le règle définitivement car tôt ou tard il doit être régler .il faut savoir résoudre maintenant les difficulté au lieu de les renvoyer et cela sera une grosse difficulté pour le gouvernement avenir.

  • Le 11 juin 2015 à 17:08, par siddata En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Corrompus et bandes de voyous .Attendez quand le MPP va prendre le pouvoir il va résoudre votre problème.Pourquoi un protocole avec votre ministre ?La ministre qui est une personne avisée n’acceptera pas ce piège et nous la soutenons car elle n’est pas venu pour vous mais pour le peuple.

  • Le 11 juin 2015 à 17:39 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Moi je pense que les greffiers s ont malhonnêtes car a cause de leur interets egoistes ils bloquent la tenue des assises criminelles, et puis vs voulez que la population vs aide, depuis quand vous greffier vs aviez soutenu un syndicat ? Jouer balle a terre .

  • Le 11 juin 2015 à 23:13, par Le juriste En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Ds un pays qui se respecte on ne se lève pas pour revendiquer l’application d’une loi qui a un fondement constitutionnel.surtout après une insurrection on veut faire comme avant et vous avez promis le contraire.quand on est humain on doit combattre une injustice d’où qu’elle vienne, ya pas a dire que ce sont les greffiers et qu’il faut les brimer.Il faut juste se dire que ce qui arrive a l’autre peut nous arriver.

  • Le 12 juin 2015 à 07:07 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Les fonctionnaires burkinabe doivent arreter leur hypocrisie et faire une lutte d’ensemble pour l’amelioration des conditions de vie de tout les fonctionnaires. Cette histoire de statut particulier c’est une lutte de ventre. Chaque fonctionnaire est important a sa place et aucun fonctionnaire ne vient faire le travail de l’autre. Ces greffiers quand ils malades ils partent se soigner et ce ne sont pas leurs collegues greffiers qui les soignent, ils boivent l’eau et ils ont besoin d’energie ce ne sont pas leurs collegues greffiers qui travaillent a la sonabel et a l’onea. Et tous ces gens ont eu recours a un enseignant pour devenir ce qu’ils sont.
    Donc en fin de compte il faut donner le statut particulier a tout le monde.
    Que les gens arretent cette politique de ventre et luttons ensemble pour l’amelioration des conditions de vie de tous les fonctionnaires burkinabe en general. Il n’ ya pas de petit boulot et chacun est important dans son poste de travail.

  • Le 12 juin 2015 à 07:08, par moumouni En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    pour moi ce problème doit être résolu pour que la justice puisse bien fonctionner. ca fait longtemps que ca dure maintenant et il serait intelligent de le résoudre pour que la justice puisse être disponible

  • Le 12 juin 2015 à 07:12, par mamadou En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    le problème des greffiers fait parti du passif de textuel de l’Etat et il doit être résolu. il faut les Etat même respecte ses propres textes.

  • Le 12 juin 2015 à 08:06, par sylver En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    ces Hommes là veulent vivre au delà de tous les burkinabés. rare sont ceux qui peuvent avoir vos salaires par mois même dans les privés. et vous revendiqué encore....vous croyé que vous dépassé les autres ?

  • Le 12 juin 2015 à 09:06, par HORON En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Courage a vous vaillants Burkinabé. Toujours se battre pour le respect de soi et ses droits n’en déplaise aux aigris et aux politicarts de la 25e heure. Une chose est d’avoir des mega et de se lancer dans des élucubrations, une autre est d’avoir de la jujote. Il faut que les uns et les autres fassent la différence entre l’intérêt politique et les questions de droit. On ne. Soutien pas aveuglément une position. Persistez et signez amis greffiers car seule la lutte paie. Aussi il n’est pas question de baisser les bras parce que c’est la transition car ces sont ces mêmes comportements de la transition qui ont pousse le peuple a l’insurrection. "PLUS RIEN NE SERA PLUS COMME AVANT"
    RIEN N’EMPECHERA LE MOUVEMENT SYNDICAL DE REVENDIQUER, MÊME PAS VOS MENACES.CEUX QUI MENACENT PEUVENT ALLEZ SE FAIRE POURVOIR.

  • Le 12 juin 2015 à 09:18, par Bright En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Amusement mis a part. Je pense qu’ils sont beaucoup manipulés. Chaque travailleur a des revendications mais est obligé de faire profil bas afin que les choses avancent bien. Imaginez un seul instant si tout le monde devrait faire comme vous. Soyez réalistes et travaillez avec votre conscience.

  • Le 12 juin 2015 à 09:54, par veine amer En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Après lecture de l’interview, j’avoue que ceux qui interviennent pour insulter devraient mettre un peu d’eau dans leur vin .
    je le dis tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’un sujet de passion . C’est plutôt un sujet de droit .
    Une loi quant elle est votée , c’est l’émanation de la représentation nationale même si certains estiment ne pas se reconnaître en celle ci. dès que votée , elle doit être promulguée par le président de la république , dans le cas du Burkina ;le président du Faso la promulgue et ensuite des décrets d’application viennent la mettre en application.
    Nous prenons en exemple le cas du nouveau ’’code électoral’’ qui a été voté par le CNT,puis promulgué par le président. Seriez vous d’accord si cette loi ne rentre pas en application ?
    Pas si sûr pour la majorité sachant bien qu’elle ne fait pas forcement l’unanimité absolue dans ntre pays.
    Bref , je pense qu’il faille être clair avec des mots clairs auprès de ces greffiers ;
    — s’ils y ont droit , que la loi soit appliquée
    — s’ils n’y ont pas droit qu’elle leur soit retirée selon la procédure
    — si la transition ne pourra pas gérer ce dossier, autant avoir le courage de le leur dire point barre
    —ou enfin, se fixer un délai assez sérieux pour le traitement assez diligent du dossier.
    J’ai souvenance à titre de rappel pour ceux qui l’ont oublié que ce même ministère a débloqué des centaines de millions pour ’’un pacte de renouveau de la justice’’ et dans lequel il est ressorti ceci ’’ adopté les décrets d’applications des statuts particuliers des GREFFIERS ET DES GSP dans un court délai’’.
    Ou encor faut il que nous reconsidérions la notion de ’’court délai ’’ comme étant dans une autre langue ?

  • Le 12 juin 2015 à 10:25, par Bygoss En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Le problème des greffiers c’est le gouvernement, la solution c’est encore le gouvernement.C’est dommage que des internautes traitent de voyous et de bandits des travailleurs qui demandent juste l’application d’une loi de la république. Comparaison n’est pas raison, mais comparaison aussi n’est pas affabulation. Dans la sous-région par exemple de nombreux pays ont adopté des textes d’application concernant ce corps. A l’internaute 12 je veux l’inviter à se renseigner à la solde combien peut gagner un greffier. Il tombera des nues j’en suis sûr et il verra que le greffier a fini par arracher la queue du diable à force de la tirer. La lutte des greffiers ne vise pas à bloquer quoi que ce soit. Souvenez-vous que d’autres acteurs de la justice aussi étaient en mouvement il n’y a pas longtemps pour poser leurs revendications. Sont-ils eux aussi des voyous et des bandits ? A l’internaute 5, je l’invite à faire un tour dans les juridictions avant et après une grève des greffiers il s’en convaincra de la paralysie du service de la justice et comment les gens souffrent pour avoir leurs papiers même si l’objectif n’est pas de paralyser la justice mais de poser des revendications légitimes.

  • Le 12 juin 2015 à 10:33 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Le Burkina n’est pas la France pour que sa jurisprudence s’applique.
    Si on prend ceux qui veulent les statuts particuliers ! inspecteur et contrôleur du travail, GSP, enseignants, Greffiers, on ne s’en sortira pas dans ce pays ! merci de comprendre que c’est dur pour tout le monde

  • Le 12 juin 2015 à 12:02 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    vous les greffiers , je pense que vous devrez avoir la sagesse de démissionner et laisser le peuple Burkinabè construire son avenir dans la sérénité et dans la paix.vous nous semer la merde.

  • Le 12 juin 2015 à 12:24, par veine amer En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Désolé qu’il n’est malheureusement pas question ici de l’applicabilité de la volonté d’un individu ou de personnes. S’il est vrai que ntre démocratie tire sa force à partir des textes, alors pourquoi quitter ce cadre juridique et vouloir débattre sur des appréhensions ? Evitons la victimisation de telle ou telle corporation !
    C’est juste une question de logique qui est demandée à être suivie par rapport à un processus juridique dans la finalisation d’une loi votée.
    Cette toile se veut un cadre d’instructions , de débats constructifs et non un cadre d’animosité. La bienséance enseigne qu’à défaut de pouvoir construire ou bâtir , il serait souhaitable de ne pas détruire. Respectons cette vitrine de débats.

  • Le 12 juin 2015 à 15:22, par joanny En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    malheureusement il y a des internautes qui raisonnent par jalousie, sinon une loi qui n’est pas appliquée depuis 3 ans d’adoption ce n’est pas normal. A celui qui dit qu’une jurisprudence française n’est burkinabè, je suis désolé quand on ne maîtrise pas un sujet on ne réagi pas de la sorte, la jurisprudence d’où qu’elle vienne est source de droit.

  • Le 12 juin 2015 à 17:46, par Noël En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    les combattants de l’État de droit appliqué.
    D’entrée de jeu, il est indéniable de réaffirmer la noblesse, la justesse et la beauté de la cause poursuivie et soutenue par les Greffiers du Burkina Faso à qui l’on pourrait décerner le titre de "combattants de l’État de droit appliqué". Le Burkina Faso, est fort théoriquement, un État de droit, c’est à dire, la situation juridique dans laquelle le droit soumet, contrôle tous les sujets de droit en présence. Tout le monde est soumis à la loi, même l’État. C’est la dictature de la loi. C’est aussi ce qui se traduit couramment par le principe de légalité, avec son corollaire la hiérarchie des normes. Toutefois, l’État de droit ainsi théoriquement postulé est vide de sens s’il ne s’ensuit pas sa mise en œuvre pratique. Ainsi donc, à un État de droit théorique correspond un État de droit pratique. A une dictature de la loi théorique, correspond une dictature de la loi appliquée et non la dictature de la volonté personnelle des individus. Ceci étant, les Greffiers sont des combattants de l’État de droit appliqué, parce qu’ils réclament l’application du droit qui veut que l’exécutif exécute les lois dans un délai bref (six (06) ).

    L’ennui avec le Burkina Faso, c’est qu’il a longtemps été un État de droit factice qui ne repose ni sur la pratique ni sur la théorie mais sur le mensonge démocratique ( ex : loi taillée sur mesure des dignitaires du régime déchu, caporalisation des institutions, des services par l’oligarchie dirigeante, l’insidieuse et vaporeuse mise en place du culte traditionnel déguisé du chef même dans les menus services des ministères, violence et ruse contre les contempteurs et autres résistants , assoiffés de justice). Selon une perspective démocratique digne de confiance, il n’ y a pas de démocratie sans démocrates. Autrement, le régime déchu a laissé derrière lui un champs de ruines démocratiques agonisant dans une transition accablée de moult envoûtements et souffrant de tous les maux, même des plus insignifiants. C’est dans ce contexte, qu’il faut comprendre le rapport entre les Greffiers et leur ministère de tutelle. L’ancien régime a été congédié mais son système a survécu. Ainsi donc, il faut que l’on le déclame : adopter les décrets d’application concernant les Greffiers dans un bref délai, comme la loi l’oblige, participe de l’Etat de droit. C’est sans état d’âme.

    Quelques recommandations s’avèrent nécessaires dans le panorama actuel du Ministère de la Justice : cultiver le respect des acteurs judiciaires à travers la promotion égalitaire du personnel et la sanction des élans malsains d’orgueil se traduisant concrètement par des actes préjudiciables, majoritairement développés contre les Greffiers, lots quotidiens des palais de justice du Burkina Faso.
    Dans le registre des manquements, on peut y lire la faillite du dialogue. la maturité exige un certain scrupule des parties prenantes au dialogue, fussent-elles ministre ou représentant d’une structure. Cependant sous peine de se retrouver dans la triste réalité du parti pris et sa proche parente, la faillite morale, l’autorité devrait se démarquer des favoritismes à l’endroit d’un corps de sa juridiction au détriment d’ un autre, surtout dans un ministère cosmopolite comme celui de la justice. Courage à vous Greffiers du Burkina Faso et n’oubliez surtout pas cette parole cordiale : "la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, c’est l’œuvre du Pur Esprit , une merveille à nos yeux" et cette autre de Pierre Corneille"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"

  • Le 13 juin 2015 à 14:14, par rez En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    vraiment Ya des deconards sur la toile. on dit d’appliquer une loi qui date de 3
    ans et vous les traitez de bandits et autres. respectons nous au moins.

  • Le 13 juin 2015 à 18:05 En réponse à : Grève des greffiers : le travail reprend en attendant le 30 juin

    Je voulais juste quelques précisions pour la grève des Greffiers : Le problème a-t-il été posé lors des états généraux de la justice ? j’avais cru que le mot d’ordre était qu’il n’y a pas de sujet tabou. Il faillait profiter poser le problème. Mais Bref !!!
    Un conseil que je me permets de vous donner est le suivant : vous avez pleinement raison mais vous risquez de ne pas être compris par la population, car un mois de grève c’est trop. comme ça vous donnez l’impression d’être des "jusqu’au boutiste". Changez de stratégie de lutte et chercher l’adhésion des populations que de vous dire que c’est "un droit " qui est une posture "arrogante". A la limite vous donnez l’impression de ne penser qu’à vos seuls intérêts.