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Filières laitières et bovines : Des acteurs de la plateforme d’innovation du Tuy formés sur l’hygiène et la qualité du lait

jeudi 11 juin 2015.

 

Dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre (AMPROLAIT), plus d’une trentaine de personne ont bénéficié d’une formation à Houndé. Tous membres de la Plateforme d’innovation du Tuy, les participants à cette session de renforcement de capacités ont bénéficié de quoi extraire et commercialiser le lait dans les conditions hygiéniques requises. C’était le samedi 30 mai 2015.

Sous forme de renforcement des capacités, Amprolait (Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre) a initié une session de formation au profit des acteurs de la Plateforme d’innovation du Tuy. Axée sur les compétences nécessaires pour extraire et commercialiser un lait hygiénique et de bonne qualité, cette session de renforcement des capacités a été pilotée par le Dr Vinsoun Millogo. Cet enseignant-chercheur de l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulaso est spécialiste de la qualité du lait. Et Pour lui, la maitrise de l’hygiène du lait est subordonnée à la maitrise des chaînes de production, de conservation et de commercialisation.
« L’étable, l’aliment, l’animal, le trayeur, les équipements de traite et de conservation, les instruments de collecte et de transport, le/la transformateur (trice), les équipements de transformation et de conditionnement… », sont des étapes où chaque acteur impliqué doit observer les règles strictes d’hygiène selon le Dr VinsounMillogo. Partageant avec les participants des résultats de recherche dans le cadre du projet Amprolait, il a évoqué les trois points critiques à améliorer pour avoir du lait de bonne qualité hygiénique au Burkina Faso. Ces points critiques sont « le récipient de traite à la ferme, le récipient de collecte et le matériel de conditionnement ». Dans le cadre de la matérialisation des résultats de ces recherches et pour permettre aux participants de maitriser les points critiques, Amprolait a mis en place trois kits d’hygiène qu’il compte vulgariser, conformément à l’esprit de la deuxième stratégie du projet.

Amprolait, un projet d’envergure visant l’atteinte de la sécurité alimentaire grâce à l’amélioration de la filière

Projet MDTF (multi-donor trust funds) lancé en 2012 par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF) et piloté au Burkina Faso par l’UPB (l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso), AMPROLAIT vise l’atteinte de la sécurité alimentaire. Amprolait ou Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre couvre cinq pays à savoir le Cameroun, le Niger, le Sénégal le Tchad et bien évidemment le Burkina Faso. Avec comme objectif l’amélioration de la sécurité alimentaire, ce projet est coordonné au niveau régional par l’Ecole Inter-Etats des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dakar (Sénégal). Amprolait est bâti sur un objectif général, « améliorer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre » et basé sur un seul objectif spécifique « l’amélioration à court et à long terme de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines au Burkina Faso, au Cameroun, au Niger, au Sénégal et au Tchad ».

Stratégie et mécanisme développés pour l’atteinte des résultats

La stratégie initiale du projet était de mettre en place des innovations issues des préoccupations des acteurs de la chaîne de valeur lait. Grace à des protocoles harmonisés pour les différents pays et en fonction de la complémentarité des laboratoires de recherche, le projet a pu mettre en place trois innovations (insémination artificielle des vaches sur chaleurs naturelles ; Ration pour vaches laitières basée sur les ingrédients alimentaires localement disponibles et une procédure de maîtrise de la qualité du lait le long de la chaine de production ». Il faut noter que ces innovations ont été faites de commun accord avec les acteurs au sein des plateformes d’innovation (PI). Au Burkina Faso, le projet a pu mettre en place deux plateformes fonctionnelles dans la province du Tuy et du Houet selon la procédure de l’IAR4D (recherche agricole intégrée pour le développement). Ces plateformes sont composées de l’ensemble des acteurs qui agissent sur la chaîne de production pour l’obtention d’un lait de bonne qualité. Ces acteurs se retrouvent chaque trimestre pour débattre suivant des thématiques de la filière laitière. Les conclusions de ces échanges sont répercutées à l’ensemble des acteurs de la filière. C’est dans ce cadre que quatre-vingt-huit (88) membres de la plateforme ont été formés sur la maîtrise de l’hygiène du lait à chaque étape de la production.

Ousséni Bancé
Lefaso.net